L’Organisation de Notre Monde Intérieur

depression spirituelle
I - PSYCHOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE GNOSTIQUE
Conférence de Samaël Aun Weor

Depression spirituelle : L’Organisation de Notre Monde Intérieur

Avant tout, je dois vous dire que cette conférence est de type, disons, ésotérique. Il est évident qu’elle ne pourra pas intéresser les personnes qui ne sont pas en relation avec ce type d’idées.

Qu’est-ce qui nous préoccupe le plus dans la vie ? Quel est notre plus grand désir ? Nous avons besoin de savoir d’où nous venons, qui nous sommes, pourquoi nous existons et quel est le but de notre existence.

À quoi servirait-il de vivre sans savoir qui nous sommes ? À quoi servirait-il d’exister pour exister ? La vie, à la longue, deviendrait routinière, ennuyeuse. L’heure est donc venue de NOUS AUTO-EXPLORER POUR NOUS CONNAÎTRE NOUS-MÊMES, tels que nous sommes.

Beaucoup de théories ont été écrites et continueront d’être écrites ; beaucoup de choses ont été dites et continueront d’être dites, mais les gens continuent comme toujours dans l’ignorance ; personne ne sait rien sur soi-même. Nous connaissons de grands intellectuels, des lumières du savoir, des érudits, mais sur eux-mêmes, ils ne savent rien.

Beaucoup de choses, en réalité et en vérité, font l’objet d’opinions, mais on sait vraiment peu de choses. Nous sommes ici, précisément, pour essayer de nous informer, de rechercher, d’enquêter. Vous êtes ici pour m’écouter et moi pour vous parler. Mutuellement unis, nous devons tous, ici, grâce à la Compréhension Créatrice, essayer de nous informer, essayer d’explorer l’énigme merveilleuse de nous-mêmes.

Qui sommes-nous ? Pourquoi existons-nous ? Où étions-nous avant de naître ? Qu’est-ce qui nous attend au-delà du sépulcre ? Énigmes !

À quoi cela sert-il de nous mettre cinquante mille théories dans la tête si, en vérité, nous ne savons rien sur nous-mêmes ?

Les gens naissent, grandissent, se reproduisent, vieillissent et meurent dans la plus totale ignorance. Des théories ? Il y en a, et de précieuses. Des sectes ? Par millions, et alors ?

Nous tous, ici réunis, nous allons essayer de nous informer, de chercher, d’enquêter. L’heure, le moment est venu de savoir quelque chose sur nous-mêmes.

À quoi servirait-il de nous mettre dans la tête cinquante mille théories, si nous ne savons rien sur nous-mêmes ? À quoi nous servirait-il de lire et lire des livres, si nous ne savons rien sur nous-mêmes ?

Ce que disent les autres, c’est bien, mais nous ne sommes pas certains de ce qu’ils disent ; ce que les autres affirment peut être très beau, mais nous, nous ne savons rien sur nous-mêmes.

Nous sommes tous réunis ici précisément pour essayer de chercher, d’enquêter : d’où venons-nous et où allons-nous ? Où étions-nous avant de naître ? Où serons-nous quand notre corps de chair et d’os ira au sépulcre ?

Ce sont des énigmes que personne n’a résolu pour nous, pas même les plus grands savants de la Science ; ce sont des énigmes que nous devons éclaircir. Donc, le but de notre réunion, ici, ce soir, est précisément d’essayer, d’un commun accord, de rechercher quelque chose, de savoir quelque chose sur l’énigme de notre propre vie.

Avant tout, réunis ici, nous allons essayer de nous auto-explorer : nous avons un corps de chair et d’os, un corps qui est formé d’organes. Chaque organe a sa fonction spécifique, complètement définie. Mais, il y a aussi quelque chose de plus : nous pensons, nous ressentons, nous désirons, nous avons des idées et la Science ne nous dit rien sur cela.

Il est évident qu’IL EXISTE UNE PSYCHOLOGIE INDIVIDUELLE ; chacun de nous a sa propre psychologie. Malheureusement, les gens, dans la majorité des cas, n’acceptent pas le fait d’avoir une psychologie.

Ils acceptent facilement d’avoir un corps de chair et d’os parce qu’ils le voient, parce qu’ils peuvent le toucher, mais ils n’acceptent pas d’avoir une psychologie parce qu’ils ne la voient pas, parce qu’ils ne peuvent pas la palper.

Quand quelqu’un accepte d’avoir une psychologie, il commence en fait à s’observer lui-même. Tant que les gens ne s’observent pas eux-mêmes, toute possibilité de changer s’avère impossible. Mais, lorsque les gens commencent à s’auto-observer les possibilités de changer deviennent manifestes.

En nous observant nous-mêmes, nous découvrons que nous avons une vie intérieure. Nos pensées sont internes, invisibles, personne ne peut les voir ; cependant, elles sont réelles pour nous ; nos idées sont invisibles, personne ne peut les voir, mais elles existent ; nos émotions ont une réalité, bien que personne ne les voit, bien qu’on ne puisse pas les mettre sur la table d’un laboratoire pour les examiner.

Le Mental, en tant que Force, est démontré. Vous avez déjà entendu le cas si célèbre d’URI GELLER, un homme qui, avec sa FORCE MENTALE, plie les métaux. Il a ainsi démontré que le Mental a de la FORCE. Il existe des appareils qui peuvent mesurer la Force du Mental. Ainsi, la Force du Mental est donc démontrée.

On pourrait en dire autant des émotions, des sentiments ; évidemment, chaque émotion a son type d’onde, chaque sentiment.

Quand on examine en détail son organisme, on découvre la cellule vivante. Les scientifiques peuvent jouer avec la mécanique des phénomènes, mais, que savent-ils du FOND VITAL ? Rien !

Les hommes de Science peuvent faire des inséminations artificielles, mais ils n’ont jamais pu créer un spermatozoïde et un ovule ayant les possibilités suffisantes pour créer un nouvel enfant.

Ils ont inventé de puissants vaisseaux qui sont allés sur la Lune mais ils n’ont jamais pu inventer la semence de l’herbe la plus insignifiante, parmi celles qui existent à la surface de la Terre, capable de germer.

Et si nous mettions sur la table d’un laboratoire les éléments chimiques avec lesquels sont formés un spermatozoïde et un ovule, les scientifiques pourraient faire le spermatozoïde et l’ovule, mais il n’en sortirait pas un nouvel enfant.

Alfonso Herrera, le grand savant mexicain (qui est un honneur et une gloire pour nous autres, les Mexicains), a inventé la CELLULE ARTIFICIELLE, une cellule merveilleuse.

Les scientifiques savent bien que Monsieur Alfonso est l’auteur de la théorie de la PLASMOGÉNIE. Mais cette cellule qu’il a inventée, qu’il a fabriquée (tout à fait semblable à une cellule vivante) était une cellule morte, une cellule qui n’a jamais eu de véritable vie.

Sur quoi se basent LES SCIENTIFIQUES MATÉRIALISTES, ennemis de l’Éternel, pour nier le Divin ? Sur quoi se fondent-ils S’ILS NE SONT PAS CAPABLES DE CRÉER LA VIE ? Quel est leur point d’appui ?

Sans base, il n’est pas possible de discuter. Affirmer que Dieu n’existe pas et ne pas être capable de créer un spermatozoïde capable d’engendrer un enfant, c’est faire une affirmation sans base, sans fondement, c’est simplement lancer une idée empirique ; Nier LES VALEURS ÉTERNELLES DE L’ESPRIT quand on n’est pas capable de créer la vie dans un laboratoire, c’est simplement formuler des sophismes pour se distraire, des sophismes absurdes.

Jusqu’à présent, les scientifiques matérialistes, ennemis de l’Éternel, n’ont même pas été capables de créer une mouche ; ils jouent avec ce qui a déjà été fait ; ils greffent une plante avec ce qui a déjà été fait ; ils cueillent une plante et, avec celle-ci, en greffent une autre, mais ils ne créent pas une plante.

Ils extraient les semences d’un lieu et les passent à un autre lieu, mais ils ne créent pas les semences ; ils unissent deux morceaux d’organismes différents pour créer une chose amorphe et y mettre une étiquette, mais ils ne créent pas ces deux morceaux d’organismes différents ; ils ne les créent pas ; ils ne leur ont pas donné la vie et, cependant, ils osent nier la Divinité.

Mais sur quelle base s’appuient-ils si, jusqu’à présent, ils n’ont pas pu faire ce que fait la Divinité ? Si, dans un laboratoire, ils pouvaient faire un spermatozoïde et un ovule, les mettre ensuite dans une matrice artificielle et de là faire sortir un enfant, de toute évidence, ils parleraient contre la Divinité sur une base d’acier inflexible mais, jusqu’à maintenant, ils ne l’ont pas fait et ne pourront jamais le faire.

Ce qui arrive, c’est que l’ANTÉCHRIST est actif ; l’Antéchrist n’est pas, comme beaucoup le supposent, une créature venue de là-bas, d’Asie ou d’Europe, ou de quelque autre lieu mystérieux du monde, non l’Antéchrist n’est rien d’autre que LA FAUSSE SCIENCE qui fait « des miracles et des prodiges » trompeurs et devant laquelle se prosternent jusqu’aux Rois les plus puissants de la Terre.

Qui ne va pas s’agenouiller devant l’Antéchrist ? Il fait des avions supersoniques, des bateaux extraordinaires, des sous-marins atomiques, des bombes pour détruire des villes sans défense, etc. Quel genou ne va pas fléchir devant lui ? Mais ce sont des « miracles », des « prodiges » trompeurs, car ils ne pourront jamais créer la vie.

Ainsi, l’heure est donc venue de nous auto-explorer pour nous autoconnaitre. Il est évident qu’à l’intérieur de chacun de nous existe un Moi, à l’intérieur de chacun de nous se trouve le moi-même, le soi-même.

Mais, qui est ce Moi ? Il faut le voir, il faut le toucher, il faut le palper pour savoir qui il est. Mais où va-t-on le voir ? À l’extérieur de soi-même ? Absurde ! Nous devons voir le Moi à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant. Quand nous frappons à une porte, on nous demande :

– Qui est-ce ? Nous répondons : Moi.

Or, comment saurions-nous qui est le Moi ? Il est nécessaire d’apprendre à PENSER PSYCHOLOGIQUEMENT. Quand on apprend à penser psychologiquement, on ouvre LE MENTAL INTÉRIEUR et alors on connaît vraiment la Vérité, le Réel, les Mystères de la Vie et de la Mort, non pas par ce que les autres ont dit ou parce qu’untel ou untel a écrit ou a cessé d’écrire, mais par Expérience directe, vivante.

À l’intérieur de nous, il y a trois sortes de Mental : le premier est le MENTAL SENSORIEL, le Mental qui se nourrit des Perceptions Sensorielles Externes.

Puis vient LE MENTAL INTERMÉDIAIRE dans lequel se trouvent les Croyances, les Religions, les Écoles, les Sectes, etc.

Et, au-delà, il y a LE MENTAL INTÉRIEUR ; malheureusement, il est enfermé. C’est seulement avec le Mental Intérieur que nous pouvons vraiment voir les Mystères de la Vie et de la Mort.

Malheureusement, les gens sont bloqués par le Mental Sensoriel, par le Mental des Cinq Sens, par le Mental Matérialiste et grossier. Il est évident que le Mental Matérialiste n’accepte rien de Spirituel ; le Mental Matérialiste et grossier est le Mental exclusivement Sensoriel.

Le Christ Jésus dit : « Méfiez-vous du levain des Saducéens et des Pharisiens ». Qu’est-ce que le LEVAIN DES SADUCÉENS ? C’est la Doctrine des Matérialistes, la DOCTRINE DU MENTAL SENSORIEL, la Doctrine des Cinq Sens, la Doctrine qui nie le Divin, la Doctrine qui blasphème contre l’Éternel ; la Doctrine qui croit seulement ce qu’on peut voir avec les Cinq Sens, ce qu’on peut toucher, ce qu’on peut palper.

Qu’est-ce que le Mental Intermédiaire ? C’est, je le répète, celui des PHARISIENS ; ce sont les Doctrines des gens qui ne nient pas, qui croient, mais qui se préoccupent seulement de croire, qui ne TRAVAILLENT PAS SUR EUX-MÊMES ; ce sont des gens qui assistent à leurs Cultes, dans leurs Sectes, leurs Écoles de type Spirituel, mais qui, malheureusement, ne travaillent pas sur eux-mêmes, qui n’essaient pas de s’autodécouvrir, qui n’ont pas d’inquiétudes intimes, qui se contentent de croire et rien de plus que croire. Voilà la Doctrine des Pharisiens. Elle appartient au Mental Intermédiaire.

Quand on apprend à penser psychologiquement, on ouvre le Mental Intérieur et alors on peut arriver à CONNAÎTRE PAR EXPÉRIENCE DIRECTE les Mystères de la Vie et de la Mort, non pas parce que les autres en parlent ou parce qu’ils ont cessé d’en parler, mais par soi-même, par Expérience Directe.

Étant donné que nous sommes ici dans un environnement cultivé, select, parmi des gens qui étudient, nous sommes donc naturellement, dans cet auditoire de l’Université de Médecine, en train de parler clairement de Psychologie Transcendantale.

J’ai dit, et c’est vrai, que les gens n’admettent rien de type Spirituel car ils sont bloqués par la Doctrine des Cinq Sens, par la Doctrine des Saducéens.

D’autres n’acceptent pas l’Ésotérisme, ni la Spiritualité parce qu’ils sont bloqués par la Doctrine des Pharisiens. Ils se contentent de croyances mortes, mais ils ne travaillent pas sur eux-mêmes ; ils n’essaient pas de s’autodécouvrir ils ne veulent rien savoir sur leur propre existence.

Heureux ceux qui se libèrent de ces deux levains : celui des Saducéens et celui des Pharisiens ; heureux ceux qui ouvrent directement les portes du Mental Intérieur.

Ce n’est qu’en pensant psychologiquement que nous pouvons ouvrir ces portes merveilleuses. Quand on commence à s’observer soi-même, on commence, de ce fait, à penser psychologiquement ; quand on commence à utiliser le Sentier de l’Auto-observation Psychologique, on commence à se connaître.

L’Amour, qu’est-ce que l’amour ? La haine, qu’est-ce que la haine ? L’envie, qu’est-ce que l’envie ? Cela vaut la peine d’essayer de savoir quelque chose sur soi-même.

L’égoïsme, la violence, l’envie, la rancœur, les ressentiments, ne sont que des manifestations de l’Égo, du Moi, du moi-même, du soi-même.

De toute évidence, nous sommes tous remplis de contradictions et personne ne peut le nier. Ceci nous indique que LE MOI n’est pas une unité, comme beaucoup le croient, mais UNE MULTIPLICITÉ. C’est-à-dire que nous n’avons pas un seul Moi, mais beaucoup de Mois : Moi, j’ai de la jalousie ; Moi, j’ai de la colère ; Moi, j’ai de la convoitise ; Moi, j’ai de l’envie ; Moi, j’ai de la luxure. Ce sont des Mois différents ; différents Mois qui luttent entre eux pour la suprématie ; différents Mois qui veulent contrôler les Centres de l’organisme humain. Ainsi, à l’intérieur de chaque personne, il y a donc beaucoup de personnes, c’est-à-dire beaucoup de Mois.

Chaque Moi psychologique est différent. Chaque Moi psychologique a un CERVEAU INTELLECTUEL, un CERVEAU ÉMOTIONNEL et un CERVEAU MOTEUR.

À l’intérieur de notre corps, il y a des conflits, il y a des luttes. Qui pourrait penser qu’à l’intérieur de l’organisme humain, il y ait autant de conflits ? Qui pourrait admettre qu’à l’intérieur d’une personne, vivent en réalité de nombreuses personnes ? Et c’est vrai, elles vivent !

Quand j’étais jeune, je parlais du Subconscient et de ses réflexes ; j’ai compris alors que le Moi avait beaucoup de réflexes. Plus tard, j’ai compris que le Moi était pluralisé, qu’à l’intérieur d’une personne habitaient beaucoup de personnes et que ces multitudes ne respectaient aucun accord, n’avaient pas d’ordre entre elles : elles se battaient, se disputaient pour la suprématie.

Et quand l’un de ces Mois arrivait à s’imposer dans la machine organique, c’était là, véritablement, qu’il se manifestait avec toutes ses horreurs, avec toutes ses aberrations. Mais, plus tard, il était remplacé par d’autres Mois.

Maintenant, nous comprenons pourquoi il y a tant de contradictions chez les êtres humains. Si nous pouvions nous voir dans un miroir tels que nous sommes, de la tête aux pieds, nous resterions horrifiés de nous-mêmes. Nous avons en nous des légions de Mois ; nous avons non pas un Moi, mais beaucoup de Mois.

Nous sommes, pour ainsi dire, des marionnettes manipulées par de multiples entités inconnues. Les pensées qui arrivent à notre Mental ne sont pas les nôtres ; elles sont à autrui, elles sont amenées par un Moi quelconque ; les émotions qui agitent notre cœur sont amenées là par quelque autre Moi ; les habitudes que nous avons sont déterminées par les différents Mois. Les aberrations, les vices, sont le résultat de beaucoup de Mois qui s’expriment à travers l’organisme humain.

Nous n’avons pas conscience de nous-mêmes ; notre vie ne nous appartient pas ; nous ne sommes pas maîtres de nos pensées ; nous ne sommes pas maîtres de nos idées ; nous ne sommes pas maîtres de nos paroles ; nous ne sommes pas maîtres de nos émotions ; nous sommes de simples machines mises en mouvement par une multiplicité considérable de Mois. Voilà l’état dans lequel nous nous trouvons. Mais, pour arriver à ces conclusions, il est nécessaire de s’auto-observer pour se voir.

C’est sur le terrain de la vie pratique que nous pouvons nous autodécouvrir. LA VIE PRATIQUE EST LE GYMNASE PSYCHOLOGIQUE où nous devons nous voir, entièrement, tels que nous sommes.

En relation… Il suffit d’être dans cet État d’ALERTE PERCEPTION, d’ALERTE NOUVEAUTÉ, pour nous voir à chaque instant, à chaque moment. Ce n’est qu’avec l’État d’Alerte que nous pourrons vraiment nous autodécouvrir.

Il existe, chez l’être humain, le SENS DE L’AUTO-OBSERVATION PSYCHOLOGIQUE ; il se trouve à l’état latent, mais peut être éveillé. Ce sens extraordinaire commence à fonctionner quand nous l’utilisons ; au fur et à mesure que nous l’utilisons, il s’amplifie, se développe et se manifeste.

Le sens de l’Auto-observation Psychologique nous permettra de voir que chaque Moi personnifie un défaut. Le Sens de l’Auto-observation Psychologique, à mesure qu’il se développe, pourra nous permettre de voir les Mois.

C’est une chose de voir un Moi et autre chose de comprendre qu’on a un Moi. Quand on voit qu’on a un Moi, on le comprend, mais il faut qu’on le voie, et ceux-ci ont de multiples formes et figures.

La crue réalité des faits est que notre CONSCIENCE se trouve EMBOUTEILLÉE, encastrée, emboutie dans toute cette multiplicité de Mois, dans tout cet essaim ténébreux et abominable que nous portons à l’intérieur de nous. Notre Conscience est ENDORMIE, elle se trouve dans un cachot ou dans beaucoup de cachots, parce que chaque Moi est un cachot, une prison horrible.

Notre Conscience s’informe en vertu de son propre embouteillement. À présent, vous comprendrez pourquoi nous ne savons rien sur les Mystères de la Vie et de la Mort.

Nous nous contentons de croire ; nous nous contentons de répéter ce que les autres disent ; nous nous contentons d’affirmer ou de nier ; nous nous contentons de discuter, mais nous ne savons rien, rien, rien, directement sur nous-mêmes.

Il est nécessaire de LIBÉRER LA CONSCIENCE, de la sortir de cette multiplicité de Mois, pour que nous puissions voir, entendre, toucher et palper tout ce qui concerne le Réel, la Vérité.

Quand la Conscience s’émancipe, la Lumière se fait à l’intérieur de nous et les Ténèbres disparaissent. À ce moment-là, nous devenons Illuminés ; à ce moment-là, nous savons qui nous sommes, d’où nous venons, où nous allons, pour faire quoi et à cause de quoi, quel est le but de notre existence.

Mais tant que la Conscience reste embouteillée dans cette multiplicité de personnes que nous portons à l’intérieur de nous, nous ne saurons rien sur nous-mêmes.

Nous nous remplirons la tête de théories ; nous répéterons ce que nous enseignent les autres, mais nous n’aurons aucune preuve par nous-mêmes, nous n’aurons aucune connaissance directe sur les Mystères de la Vie et de la Mort.

Les Grecs disaient : « Nosce te Ipsum » : « Homme connais-toi toi-même » (et tu connaîtras l’Univers et les Dieux). Et tant que nous ne nous connaîtrons pas nous-mêmes, nous ne connaîtrons ni l’Univers, ni les Dieux ; nous ne saurons rien de rien ; notre tête sera remplie de théories et c’est tout.

Le jour où nous nous connaîtrons vraiment, directement, non pas à travers ce que disent ou cessent de dire les autres, mais directement ; non pas à travers ce qu’écrivent ou cessent d’écrire les autres, mais directement, ce jour-là, vraiment, « nous connaîtrons l’Univers et les Dieux », comme disaient les Grecs ; ce jour-là, nous connaîtrons vraiment les Mystères de la Vie et de la Mort.

L’homme est contenu dans la Nature et la Nature est contenue dans l’homme ; si nous ne découvrons pas les Lois de la Nature à l’intérieur de nous-mêmes, nous ne les découvrirons jamais à l’extérieur de nous-mêmes. Si nous ne découvrons pas les Mystères de la Vie et de la Mort à l’intérieur de nous-mêmes, nous ne les découvrirons jamais à l’extérieur de nous-mêmes.

Le moment est venu de faire des efforts pour connaître quelque chose sur nous-mêmes, pour savoir quelque chose sur ce que nous avons en nous, sur ce Moi qui crie, sur ce Moi qui se cramponne à la vie.

Malheureusement, les gens sont auto-enfermés dans la rigidité de leur mental, accrochés à l’Égo, au Moi, au soi-même. Ils n’ont pas vraiment envie de s’autoconnaitre, de savoir quelque chose sur leur IDENTITÉ PSYCHOLOGIQUE.

Nous sommes totalement ignorants, mais nous ne le savons pas ; pour paraphraser Socrate, je dirais : « Non seulement nous ne savons pas, mais, qui plus est, nous ne savons pas que nous ne savons pas ».

Il y a deux sortes d’ignorants : LES IGNORANTS qui n’ont jamais lu un livre de leur vie et les IGNORANTS INSTRUITS (ce qui est une autre sorte d’ignorants). L’heure est venue de rompre avec l’ignorance et de nous auto-explorer pour nous autoconnaitre.

Quand on se voit impliqué dans une scène de jalousie (par exemple) que doit-on faire ? S’OBSERVER soi-même en action. Puis, à la maison, MÉDITER, reconstruire la scène pour savoir exactement ce qui a fonctionné en nous, à ce moment-là.

Alors, on DÉCOUVRE qu’il y a eu aussi la colère, provoquée par la jalousie. On arrive à la conclusion que deux Mois sont intervenus dans l’action : la jalousie et la colère. JUGEZ la jalousie, ANALYSEZ-LA, DÉCORTIQUEZ-LA pour voir sa vacuité.

L’homme qui surveille une femme ne sait jamais à qui se fier ; l’homme qui ne la surveille pas arrive à savoir vraiment à qui se fier.

Rappelons-nous ce conte « des Mille et Une Nuits » : il est question d’un géant merveilleux qui adorait une femme, il l’aimait beaucoup, mais il était fort jaloux. Il résolut de la mettre dans un coffre avec sept cadenas. Il la faisait sortir la nuit pour dormir avec elle et pas plus.

Elle était astucieuse ; elle permettait que son amant, son mari s’endorme et elle dormait dans ses bras. Quand l’homme, le géant, dormait d’un profond sommeil, quand il se trouvait dans les délices de Morphée, alors, au […] très doucement, cette femme se levait et elle allait rejoindre ses amants. Chaque amant lui offrait une bague et elle allait placer ces bagues, de façon très discrète, à l’intérieur de cette caisse que fermait le colosse.

Ainsi passait le temps ; quand le géant se réveillait de son sommeil, il trouvait toujours sa belle dans ses bras ; c’est là qu’elle était. Comment douter ? Impossible.

Mais, un jour, en voyant ces bagues, il découvrit la tromperie. Sur chacune de ces bagues était inscrit le nom de chacun de ses amants. Le géant comprit à quel point il avait été idiot. Il ne la tua pas, non, il préféra la perdre pour toujours.

Ainsi donc, quand une femme veut être fidèle à un homme, il est clair qu’elle lui est fidèle, bien qu’elle ne soit pas surveillée ; et quand elle ne veut pas être fidèle, elle est infidèle à la barbe de son mari et l’homme ne s’en rend même pas compte ; voilà la crue réalité des faits.

Donc, il ne faut pas être jaloux, c’est absurde. Et quand on fait la dissection de la jalousie, on s’aperçoit qu’elle est absurde. Et si, ensuite, on fait la dissection de la colère, on découvre qu’elle est due à un manque d’équilibre mental, parce que sous l’effet de la colère, on se sent offusqué et aveuglé et on commet des erreurs épouvantables. Donc, il s’avère urgent de faire la dissection de ces deux éléments (jalousie et colère).

Une fois que l’on a fait la dissection de ces deux Mois, une fois que l’on a compris le jeu de ces deux Mois, on doit évidemment les DÉSINTÉGRER, les réduire en poussière cosmique, les réduire en cendres.

Malheureusement, le Mental, par lui-même, n’est pas capable d’altérer quoi que ce soit d’une manière fondamentale ; le Mental peut faire passer un défaut d’un Département à l’autre de l’Entendement ; il peut l’étiqueter sous différents noms ; il peut le cacher à lui-même ou aux autres ; il peut le condamner, le justifier, mais jamais le désintégrer. Si on veut désintégrer un défaut psychologique, on a besoin, alors, de FAIRE APPEL À UN POUVOIR QUI SOIT SUPÉRIEUR AU MENTAL.

Il existe, heureusement, dans notre organisme psychologique, un Pouvoir Supérieur ; je veux me référer, de manière emphatique, à ce Pouvoir que les hindous appellent « DEVI-KUNDALINI ».

Il s’agit, évidemment, d’un Feu merveilleux caché dans tout ce qui est, dans tout ce qui a été et dans tout ce qui sera ; c’est un Feu qui est latent dans tout ce qui a de la vie ; c’est un feu solaire, invisible comme sont invisibles les idées, comme sont invisibles les désirs, mais réel.

Ce Feu a été symbolisé par nos ancêtres d’Anahuac sous le nom de TONANTZIN ; ce Feu a été symbolisé par les Égyptiens sous le nom d’ISIS et par les Crétois sous le nom de CYBÈLE ; par les Grecs sous le nom de DIANE ; et par les chrétiens sous le nom de MARIE. Elle est STELLA MARIS, c’est-à-dire la Vierge de la Mer, une partie de notre propre Être, mais dérivée.

Notre Être a beaucoup de parties et Stella Maris est une de ces parties intimes de notre propre Être. Si on appelle cette partie de l’Être, si on supplie cette partie de l’Être, alors on est aidé ; et cette partie de l’Être pourra désintégrer, pulvériser ces deux Mois de notre exemple ; elle pourra les réduire en cendres et la Conscience, qui se trouve embouteillée en chacun d’eux, sera libérée. Cette Conscience est Lumière ; cette Lumière est Conscience ; vous voyez donc l’intime relation qui existe entre la LUMIÈRE et la CONSCIENCE.

Nous portons, à l’intérieur de nous, de profondes Ténèbres ; mais, au fur et à mesure que ces Mois se désintègrent, la Lumière se met à briller dans les Ténèbres. La Lumière vainc toujours les Ténèbres ; et quand les Ténèbres que nous portons à l’intérieur de nous seront détruites, il ne restera en nous que la Lumière ; alors nous serons Illuminés.

Alors, ÉVEILLÉS et ILLUMINÉS, nous pourrons voir, par nous-mêmes, les Mystères de la Vie et de la Mort ; alors, éveillés, nous pourrons écouter les Harmonies du Cosmos Infini ; alors, éveillés, nous pourrons pénétrer dans l’atome et dans le Cosmos, connaître les Mystères du vil ver qui se traîne dans la boue de la Terre et les Mystères de la Galaxie où nous vivons.

Mais, IL EST NÉCESSAIRE DE S’ÉVEILLER. Les Quatre Évangiles insistent sur la nécessité de s’éveiller, mais nous continuons à dormir. Nous ne savons pas que nous sommes endormis. Si les gens savaient qu’ils ont la Conscience endormie, ils commenceraient à s’éveiller.

Dans un asile d’aliénés, quand les fous commencent à accepter le fait qu’ils sont fous, cela prouve qu’ils commencent à s’éveiller ; de même, quand ils n’acceptent pas encore qu’ils sont fous, cela prouve qu’ils sont encore bien fous. Nous aussi, nous sommes endormis ; mais quand nous acceptons le fait que nous sommes endormis, cela prouve que nous voulons nous éveiller.

Ainsi donc, L’IMPORTANT EST DE S’ÉVEILLER pour pouvoir connaître la Vérité. La Vérité n’a rien à voir avec des théories ; elle n’a rien à voir avec ce que les autres disent. Quelqu’un pourrait énoncer de jolis concepts sur la Vérité, mais ce n’est pas la Vérité. Quelqu’un pourrait avoir une très belle idée sur la Vérité, mais ce n’est pas la Vérité ; quelqu’un pourrait donner une belle opinion sur la Vérité, mais ce n’est pas la Vérité.

Quand on a demandé à Jésus-Christ : « Qu’est-ce que la Vérité ? », il a gardé le silence ; et quand on a demandé au Bouddha Gautama Sakyamuni : « Qu’est-ce que la Vérité ? », il a tourné le dos et s’en est allé. C’est donc que la Vérité n’est pas une question d’idées, ni de concepts ; la Vérité, il faut la voir, la toucher et la palper.

Quand on met un doigt dans le feu, on se brûle ; de même, quand on avale beaucoup d’eau, on se noie. De manière semblable, nous dirons que la Vérité, il faut l’expérimenter comme quand on se brûle ou quand on […] et qu’on se noie.

« Il faut connaître la Vérité et celle-ci nous rendra libres » ; mais la Vérité n’est pas ce que quelqu’un nous dit ou cesse de nous dire, il faut l’expérimenter, la sentir ; elle est au-delà du corps, des affections et du Mental. Mais ce n’est qu’en nous connaissant nous-mêmes que nous découvrirons en nous la Vérité ; et, ce qui est important, c’est de découvrir la Vérité.

Aujourd’hui, je le répète, nous sommes de simples marionnettes mises en mouvement par des fils invisibles, contrôlées par de nombreuses personnes que nous avons intérieurement dans notre psyché.

NOUS N’AVONS PAS une véritable INDIVIDUALITÉ : le Moi qui, aujourd’hui, jure un amour éternel à une femme, est remplacé, plus tard, par un autre Moi qui n’a rien à voir avec cette promesse ; alors, la Personnalité se retire et la malheureuse reste déçue ; le Moi qui jure un amour éternel à une cause, plus tard se retire et alors ses compagnons restent stupéfaits.

NOUS N’AVONS PAS un véritable SENTIMENT DE RESPONSABILITÉ MORALE, parce que nous ne jouissons pas d’un CENTRE DE GRAVITÉ PERMANENT ; nous n’avons pas une Individualité authentique.

Nous sommes REMPLIS de terribles CONTRADICTIONS ; et nous savons que nous sommes pleins de contradictions ; nous ne l’ignorons pas ; mais, intentionnellement, nous nous autotrompons nous-mêmes, avec l’intention d’essayer de […] avec l’intention de dire […] nous ne sommes pas […]

Si nous sommes sincères, nous voyons bien que nous sommes pleins de contradictions épouvantables : « Je veux manger » dit le Moi de l’estomac ; « Non, je ne veux pas manger maintenant » dit le Moi de l’intellect, « Je vais étudier une œuvre » ; « Au diable l’œuvre ! » s’exclame le Moi du mouvement, « Il est préférable que j’aille me promener ». Rendez-vous compte du nombre de contradictions !

Personne n’est le même ne serait-ce qu’une demi-heure. Si je pensais que l’un de vous est le même pendant une demi-heure, je m’abuserais moi-même et je vous abuserais.

Une personne peut, aujourd’hui, être très douce et bonne et, le lendemain, elle peut être remplie de colère ; ou pas si loin, sans attendre le lendemain, il se peut que dans la demi-heure qui suit, elle soit remplie de colère. Nous ne sommes pas les mêmes d’heure en heure.

Nous devons accepter la DOCTRINE DES MULTIPLES si nous aspirons vraiment à un changement radical, un changement fondamental.

Et tant que nous croirons que le Moi est une Individualité, que nous avons un Moi permanent et que tous nos défauts ne sont rien d’autre que des fonctionnements de ce Moi permanent, toute possibilité de changer s’avèrera absolument impossible.

Si je suis debout sur une table ou, disons, sur une planche (pour éclairer l’exemple) et que je désire lever cette planche et l’adosser à un mur, la première chose que je dois faire est de m’enlever de la planche, de la soulever et de la poser contre le mur ; mais si je suis debout sur la planche et que je ne m’enlève pas de là, il est évident que je ne peux en aucun cas faire ce que je veux faire.

Il en est de même avec nos défauts psychologiques ; si nous croyons que ce sont des fonctionnements d’un Moi permanent, de toute évidence, nous ne pourrons jamais les désintégrer. Mais si nous ne nous identifions pas avec nos défauts, si nous acceptons que ce sont des Mois différents, indiscutablement, nous pourrons LES SÉPARER DE NOTRE PSYCHÉ et les désintégrer, les pulvériser, les réduire en cendres.

Ainsi, cette multiplicité de Mois est donc une terrible réalité. Désembouteiller la Conscience est fondamental. Mais cela ne pourra pas se produire si nous n’éliminons pas les bouteilles que sont les Mois.

Quand on s’éveille, les Mystères de la vie et de la Mort deviennent clairs ; c’est alors qu’on arrive à connaître vraiment l’origine de sa propre existence.

Un homme est ce qu’est sa vie. Si un homme ne travaille pas sur sa propre vie, il perd son temps misérablement.

La mort est le retour au point de départ originel. Quand vient l’heure de la mort, nous retournons aussi au commencement de la vie. Cet aspect de la Mort est une chose merveilleuse.

Personne ne pourra connaître les Mystères de la Vie s’il n’a pas connu, avant, l’Énigme de la Mort. La Mort en elle-même est profondément significative. Voir le cadavre d’un être cher, là, dans une salle mortuaire, ce n’est pas connaître l’Énigme de la Mort.

La Mort est remplie de signification profonde. Ceux qui ont réussi à éveiller leur Conscience savent ce qu’est la Mort ; ils savent très bien que « la Mort est une soustraction de fractions. Quand l’opération est terminée, l’unique chose qui continue, ce sont les Valeurs » et, à l’intérieur d’elles, la Conscience est embouteillée.

Ainsi donc, il est évident que quand arrive la Mort, trois choses vont au cimetière ; la première : le CORPS PHYSIQUE ; la deuxième : LE SIÈGE VITAL ou Nexus Formativus Organique (qui, de nos jours, a pu être photographié) ; la troisième : L’EX-PERSONNALITÉ.

À ce sujet, je vais dire la chose suivante : personne ne naît avec une Personnalité ; celle-ci, on doit la créer. Elle se crée durant les sept premières années de l’enfance, à travers l’exemple des grandes personnes, à travers les amitiés, l’école […] et elle se renforce avec le temps et les expériences.

Elle est énergétique ; elle n’est pas physique. Les fanatiques de la Doctrine des Saducéens ne l’accepteront jamais. À l’heure de la mort, cette personnalité va au sépulcre. Elle entre et sort de la fosse sépulcrale ; elle se réjouit quand quelqu’un lui rend visite et, ensuite, elle retourne dans son cercueil.

Elle a une réalité ; elle se désintègre lentement, jusqu’à ce qu’elle meure, jusqu’à ce qu’elle devienne poussière et cendres ; elle appartient à la Cinquième Coordonnée.

Le Corps Vital, ou Siège Organique de notre vie, appartient à la Quatrième Coordonnée et le Corps Physique appartient au Monde des Trois Dimensions.

Tout cela va au sépulcre. Mais il y a quelque chose qui ne va pas au sépulcre ; je me réfère à l’Égo, au Moi, au moi-même, au soi-même ; je me réfère à cet ensemble de Mois, à ces Valeurs Positives et Négatives qui se submergent dans la Cinquième Coordonnée. C’est là qu’elles reposent au sein de l’Éternité.

Mais, il existe aussi une autre Loi, qui est la LOI DE L’ÉTERNEL RETOUR de toutes les choses : tout revient à son point de départ originel. Les mondes qui tournent autour des Soleils reviennent toujours au point de départ originel ; les atomes, à l’intérieur de la molécule, reviennent au point de départ originel ; tout retourne ; tout retourne ! Pourquoi ces Valeurs ne devraient-elles pas retourner ? Pourquoi ces Mois ne pourraient-ils pas retourner ? Ils retournent, ainsi est-ce écrit !

Mais, il n’y a strictement que celui qui s’est éveillé qui sait cela. Ceci, c’est l’Éveillé qui peut le mettre en évidence ; l’Endormi ne peut rien mettre de cela en évidence. Ils retournent, ils reviennent, ils se réincorporent dans un nouvel organisme ; ainsi renaissons-nous, revenons-nous dans ce monde.

Il existe une autre loi qui s’appelle la « LOI DE RÉCURRENCE » : Tout se répète de nouveau, comme ce qui s’est passé, plus les conséquences. L’Égo revient une nouvelle fois projeter sa propre vie sur le tapis de l’existence ; l’Égo revient répéter tous les incidents de son existence passée. C’est-à-dire qu’à l’heure de notre mort nous emportons notre vie comme on emporte un film (la vie est un film). Puis, nous ramenons notre vie une nouvelle fois dans le Monde Physique et nous la projetons sur l’écran de l’existence.

Ainsi donc, si nous ne modifions pas notre propre vie, nous continuerons de la répéter sans cesse et c’est lamentable.

Pour chaque Âme, il existe 108 Existences ; et si, en 108 Existences, nous ne sommes pas capables de faire de notre vie une ŒUVRE MAÎTRESSE, si, en 108 Existences, nous ne sommes pas capables de désintégrer toute cette pluralité de l’Égo, alors nous devrons INVOLUER dans les entrailles de la Terre, involuer sans cesse jusqu’à ce que le Moi soit réduit en cendres, en poussière cosmique.

L’Essence qui se trouve en nous ne pourra jamais mourir, parce qu’elle est éternelle. Mais la pluralité du Moi devra involuer dans les entrailles du Monde ; LA NATURE DEVRA DÉSINTÉGRER L’EGO ; la Nature devra faire pour nous ce que nous n’avons pas été capables de faire par nous-mêmes ; la Nature devra libérer l’Essence pour qu’elle sorte à la Lumière du soleil, pour qu’elle puisse ÉVOLUER à nouveau, depuis la pierre jusqu’à l’homme. Et quand elle reconquiert l’État Humain qu’autrefois elle avait perdu, on lui assigne un nouveau Cycle d’Existences.

Ainsi donc, la crue réalité des faits, c’est que nous devons mourir en nous-mêmes, ici et maintenant. Tant qu’à l’intérieur de nous, continuent d’exister tous ces éléments qui produisent de la colère, tous ces éléments qui produisent des guerres, tous ces éléments […]

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