Dissolution de l’égo : Le Psychisme Humain

dissolution de l'ego
I - PSYCHOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE GNOSTIQUE
Conférence de Samaël Aun Weor

Dissolution de l'Ego : Le Psychisme Humain

Paix Invérentielle ! Ce soir, il y a eu, ici, des numéros artistiques merveilleux, extraordinaires.

Le dernier fait allusion, de manière emphatique, à la Libération de l’Homme. Depuis cette tribune de l’éloquence, j’adresse mes plus sincères félicitations aux frères gnostiques qui ont assuré la représentation de tout ce drame. Je dois aussi remercier les étudiants pour leurs accords si merveilleux avec lesquels ils nous ont divertis ce soir.

Pour résumer, de manière précise, le drame que vous venez de contempler sur cette scène de théâtre, je vais faire une conférence courte, mais claire et concise.

Certainement, à l’intérieur de chaque personne (comme vous avez pu en voir ici l’allégorie), à l’intérieur de chacun de nous existent beaucoup de personnes. Ceci, et précisément ceci, appartient à la Psychologie Révolutionnaire (dans peu de temps, mon œuvre intitulée « Traité de Psychologie Révolutionnaire » sera mise en circulation).

Au nom de la vérité, nous devons reconnaître que nous N’AVONS PAS UNE INDIVIDUALITÉ définie. Je dirais clairement qu’à l’intérieur de chaque personne habitent beaucoup de personnes. Ceci pourrait être rejeté par les fanatiques de la Dialectique Matérialiste, mais ne pourrait jamais être rejeté par les hommes véritablement intelligents.

La colère, la convoitise, la luxure, l’envie, l’orgueil, la paresse, la gourmandise, avec toutes leurs ramifications, constituent, au fond, une série de Mois successifs qui vivent à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant. À l’intérieur de nous, il n’y a pas actuellement d’Individualité authentique ; personne n’est le même ne serait-ce qu’une demi-heure. Si je pensais que l’un d’entre vous est le même pendant une demi-heure, il est évident que non seulement je vous abuserais, mais en plus et ce qui est pire, je m’abuserais aussi moi-même.

Ainsi donc, nous n’avons pas d’Individualité authentique. Le Moi qui, aujourd’hui, jure un amour éternel à une femme, est remplacé, plus tard, par un autre Moi qui n’a rien à voir avec un tel serment. Le Moi qui, aujourd’hui, jure un amour éternel pour une cause est remplacé, plus tard, par un autre Moi qui n’a rien à voir avec cette cause.

J’ai souvent dit que notre Mouvement Gnostique est un train en marche ; des passagers montent dans une gare et descendent à l’autre ; rare est celui qui parvient au terminus.

C’est parce que véritablement, en réalité, les gens N’ONT PAS DE CENTRE DE GRAVITÉ PERMANENT ; à l’intérieur de chaque personne, il y a beaucoup de personnes. Cela explique aussi la Doctrine des Multiples ; cela explique aussi, de manière emphatique, les contradictions multiples qui se succèdent à l’intérieur de notre psyché.

Si nous pouvions nous regarder de la tête aux pieds, tels que nous sommes, dans un miroir, nous deviendrions fous. Nous sommes remplis de terribles contradictions : à peine avons-nous affirmé une chose que nous la nions ; à peine avons-nous offert notre amitié à quelqu’un que nous devenons son ennemi ; à peine sommes-nous enthousiasmés pour une affaire que nous la mettons de côté.

NOUS N’AVONS PAS DE CONTINUITÉ DE PROPOS ; quelquefois nous disons : « Je vais faire des études de Médecine ou d’Avocat » et ensuite nous nous rétractons et disons : « Non, finalement non, cette médecine-là ne m’intéresse vraiment pas, je vais essayer d’étudier autre chose ». Quelquefois nous disons : « Je vais militer dans les rangs de la Gnose, je vais travailler pour la Révolution de la Conscience ». Malheureusement, si on nous offre un verre ou si une personne du sexe opposé apparaît sur notre chemin, le château de cartes s’effondre. Ou bien, si quelqu’un nous dépeint la possibilité d’obtenir beaucoup d’argent et de faire de bonnes affaires, les magnifiques intentions que nous avions sont alors détruites.

J’en ai vu beaucoup sur ce chemin de la Gnose qui nous écoutaient, il y a 15, 20, 25 ans et même 30 ans. Soudain, ils ont disparu et une fois vieux, ils sont revenus en disant : « Je veux être Gnostique, je souhaite suivre le Sentier de la Révolution de la Conscience, je veux lutter pour me libérer ».

Tous vont et viennent ; ils n’ont pas de Centre de Gravité Permanent. Nous sommes de véritables marionnettes animées par des fils invisibles. Chacun de nos Mois (comme vous avez pu le voir ici sur scène) nous contrôle au moyen de fils invisibles.

On a dit que Marie-Madeleine avait en elle Sept Démons et que Jésus, le Grand Kabîr, les a fait sortir de son corps ; ce sont les sept Péchés Capitaux.

Je ne veux pas dire qu’il n’existe pas beaucoup d’autres Mois. Virgile, le Poète de Mantoue, disait : « Quand bien même nous aurions mille langues pour parler et un palais d’acier, il nous serait impossible de tous les énumérer de façon précise ! » Ainsi, nos défauts sont innombrables !

Donc, ce que vous avez vu ce soir, représenté sous forme théâtrale, est une véritable réalité.

La Doctrine des Multiples affirme que nous n’avons pas un Moi individuel, mais beaucoup de Mois. Il existe le « Moi, j’aime », le « Moi, je déteste », le « Moi, je suis jaloux », le « Moi, j’ai de la rancune », le « Moi, j’ai du ressentiment », le « Moi, j’ai de la luxure », le « Moi, je vais me venger », le « Moi, je suis commerçant », le « Moi, j’ai besoin d’argent », etc.

Tous ces nombreux Mois se battent à l’intérieur de nous-mêmes ; ils combattent pour la suprématie ; chacun d’eux veut être le maître, le meilleur, le seigneur.

En vérité, nous ressemblons à une maison remplie de nombreux domestiques : chacun d’eux se sent le maître ; aucun d’eux ne se sent petit ; chacun veut commander. Par conséquent, où est notre véritable réalité ? Quelle est notre authentique Individualité ? La pièce de ce soir a été claire, objective, pour ceux qui étaient vraiment disposés à comprendre.

La CONSCIENCE est ce que nous avons de plus digne à l’intérieur de nous. Malheureusement, elle se trouve emprisonnée, embouteillée, enveloppée parmi tous ces Mois qui habitent à l’intérieur de nous.

Cela vous explique alors pourquoi les gens ont la CONSCIENCE ENDORMIE ; cependant, ils croient tous qu’ils sont éveillés. Si ceux qui sont ici présents se rendaient vraiment compte qu’ils sont endormis, s’ils arrêtaient d’être des machines, ils se convertiraient en créatures éveillées.

Il y a quelque temps, il m’est arrivé de voir en pleine rue du District Fédéral un fait insolite. Je veux me référer à un jeune qui travaillait dans l’entreprise « Lumière et Force ». Cet homme marchait tranquillement dans la rue ; en passant près d’un édifice, situé dans un angle de rue, un morceau de matériau qui faisait partie de la corniche tomba comme un éclair sur sa tête. L’homme, de ce fait, perdit connaissance et je le vis étendu sur le sol, inanimé, il était probablement mort. Ses amis le ramassèrent alors qu’il agonisait et ils l’emmenèrent.

Cela n’a rien d’étonnant, n’est-ce pas, qu’un morceau de corniche d’un vieil édifice tombe sur quelqu’un et l’assomme, au milieu de tant de gens ? Cela peut paraître normal ; c’est une question d’accident et, en vérité, ce n’est pas original.

L’originalité ne se trouve pas ici, non, mes chers Frères Gnostiques, l’originalité se trouve dans la foule, dans les milliers de personnes qui se sont accumulées sous les ruines de cet édifice pour regarder en l’air ; et celles-ci se mettaient dessous, exactement dessous le morceau de corniche, pour regarder en l’air, à la verticale. C’est pourquoi je suis resté étonné. Voilà l’état d’inconscience dans lequel se trouve l’humanité.

Je me rappelle aussi quelque chose d’extraordinaire datant d’il y a une vingtaine d’années. Je me trouvais dans un marché appelé « Marché Gomez », dans la Colonie Fédérale du District, quand soudain un dépôt de dynamite explosa. On vit beaucoup de matériaux voler dans les airs ; on aurait dit que la terre avait tremblé ; ce n’était que poussière, ruines, désolation.

Les femmes courraient à travers le marché avec leurs enfants en bas âge. Les marchands abandonnaient leurs étals sans emporter ni argent, ni marchandises. Alors, il arriva quelque chose d’extraordinaire : les pompiers (bons serviteurs de l’humanité, les « avaleurs de fumée » comme on les appelle toujours, désireux de donner jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour leurs semblables, car ils sont ainsi ces hommes résignés qui se sacrifient vraiment pour les gens) arrivèrent.

Quand je les vis arriver dans leurs camions, faisant retentir les sirènes et les cloches, je ne pus que m’exclamer : « De tous ceux qui se précipitent en ce moment sur le lieu des explosions, aucun ne va sortir vivant ! ». Aussitôt dit, aussitôt fait ; la seconde explosion survint et ces hommes se désintégrèrent atomiquement, on ne les retrouva jamais. L’unique chose que l’on pût trouver fut la botte d’un sergent.

Bien sûr, on loua beaucoup leur mérite, leur valeur (et ils le méritent vraiment), mais il y a quelque chose de plus : il n’y a pas de doute que ces hommes dormaient ; en effet, leur Conscience était profondément endormie. Si elle avait été éveillée, elle ne les aurait jamais fait entrer dans un dépôt de dynamite.

Ainsi donc, les pauvres gens sont endormis car ils ont malheureusement la Conscience embouteillée dans tous ces Mois que nous portons à l’intérieur de nous et qui personnifient nos défauts.

Nous sommes de pauvres machines contrôlées par des fils invisibles ; ces Mois nous tiennent dans leurs griffes. Voilà ce qu’a représenté le spectacle de ce soir, de manière si claire et merveilleuse.

De nombreuses fois, une catastrophe se produit dans le Cosmos infini on peut citer le cas d’une planète qui en heurte une autre et alors LES FORCES COSMIQUES DE CETTE CATASTROPHE PARVIENNENT A LA TERRE, touchent les machines humaines, les blessent et des millions d’êtres humains se lancent dans la guerre contre d’autres millions d’êtres humains, brandissant des bannières, des devises, en disant : « Je vais me battre pour la liberté, pour la démocratie », etc.

Ce sont des millions de machines qui se battent contre d’autres millions de machines ; elles sont toutes inconscientes, toutes endormies ; elles ne se rendent pas compte de ce qui est arrivé : elles ont été blessées, touchées par des courants électriques de très haut voltage.

Et que dire de SOLIOONENSIUS ? Il arrive parfois que LE SOLEIL BALEOOTO s’approche de notre Système Solaire. Lorsque cela arrive, notre Système Solaire réagit de façon terrible : il déclenche une grande force électrique, une très haute tension et toute la Terre, pour ainsi dire, reçoit un voltage de forces extraordinaires. Comme conséquence ou corollaire, les machines humaines inconscientes, sans savoir que faire, sans ressentir de responsabilité morale d’aucune sorte, se lancent dans de grandes révolutions.

Voilà comment la Révolution de 1917 a éclaté. Alors, que se passa-t-il ? Le Tzar et la Tzarine furent sacrifiés et la tête du Tzar, empalée sur un bâton, fut exhibée à travers les rues de Moscou.

De semblables Solioonensius se produisirent dans l’ancienne Égypte. D’une dynastie à l’autre, il y eut de tels Solioonensius et les peuples se lancèrent violemment contre leurs gouvernements. Nous pouvons encore nous rappeler le cas insolite d’une de ces révolutions « où coulaient le sang et l’alcool ». Durant Solioonensius, le peuple tua tous les dirigeants et leurs corps furent transpercés par un câble en fer : un collier macabre qui fut ensuite attaché à quelques taureaux et jeté dans le Nil.

De violents Solioonensius produisirent un autre cas semblable. Ainsi, pour mettre en place un nouveau gouvernement, c’est un système barbare qui s’établit. Il était exigé que ce soit l’homme qui mettrait la plus grande quantité d’yeux humains dans des vases gigantesques qui pourrait être proclamé pharaon. Et, bien sûr, vous pensez combien de victimes, combien de personnes se sont retrouvées sans leurs yeux si précieux.

Parmi les dynasties et les dynasties, il arriva des cas insolites, qui étaient toujours dus à Solioonensius. Et que dire de la Révolution Française ? Des millions de personnes y périrent.

La tête de Marie-Antoinette et celle de Louis XVI tombèrent. La guillotine ne respecta personne, pas même Guillotin, l’inventeur macabre d’une arme aussi épouvantable ; ni même Robespierre qui avait voulu faire une révolution extraordinaire. Cet homme macabre dut monter à l’échafaud et, avec son propre sang, il écrivit sur la pierre du gibet : « Credo Uni Deo » (je crois en un Dieu unique).

La Révolution Française n’aurait jamais éclaté s’il n’y avait pas eu un Solioonensius.

Que dire également des TACHES SOLAIRES ? Nous savons bien qu’elles se produisent par périodes. Ce sont les taches solaires qui ont produit la guerre de 1914-1918 ; ce sont les taches solaires, bien visibles, de façon très claire, depuis tous les observatoires du monde, qui ont rendu les gens si nerveux et si désespérés et qui les ont conduits aux batailles de la Deuxième Guerre Mondiale.

Mais les gens qui ont la Conscience parfaitement endormie, qui ne savent rien de ces choses, qui ne croient en aucune manière à toutes ces choses, brandissent des bannières, font briller des devises, luttent pour la démocratie, pour qu’il y ait un monde meilleur, etc.

Ainsi donc, les gens dorment ; ils dorment profondément et continueront à dormir jusqu’à ce qu’ils se décident à en finir avec tous ces Mois qui personnifient nos erreurs et que nous portons à l’intérieur de nous, ici et maintenant.

Nous croyons être des individus alors que nous ne sommes que des machines. Lorsqu’on nous traite de « machines », nous ne l’acceptons jamais ; nous ne pouvons pas accepter qu’on croie que nous sommes endormis. Nous nous sentons éveillés, très éveillés, mais, en vérité, nous dormons.

Maintenant vous comprendrez pourquoi le Christ s’est exclamé là-bas, sur le Calvaire : « Mon Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font… »

Si ceux qui l’ont crucifié avaient été éveillés, vous pouvez être absolument sûrs qu’ils ne l’auraient jamais crucifié. Quelle personne éveillée aurait osé crucifier le SEIGNEUR DE GLOIRE ? Quel éveillé aurait osé empoisonner, par exemple, GAUTAMA LE BOUDDHA SAKYAMUNI ? Quel éveillé aurait osé apporter du poison à MILAREPA, ce puissant initié du Tibet Oriental ? Seuls ceux qui dorment sont capables de faire de telles choses !

Donc, pour continuer avec ces analyses, je dis : IL EST NÉCESSAIRE DE S’ÉVEILLER ! Avant tout, nous devons accepter la Doctrine des Multiples.

Je ne veux pas, aujourd’hui, vous obliger à accepter cette doctrine de manière dogmatique. Je veux uniquement vous inviter à l’accepter au travers d’une réflexion analytique profonde. Il suffit de comprendre que nous sommes REMPLIS DE TERRIBLES CONTRADICTIONS. Il suffit de savoir que nous ne sommes pas les mêmes ne serait-ce qu’une demi-heure.

Nous nous rendons compte nous-mêmes de nos propres contradictions, mais nous les arrangeons, en essayant de faire des « tours de passe-passe » avec notre mental dans l’intention de nous autotromper.

Si nous acceptions nos contradictions, si nous acceptions le fait qu’à un moment donné nous disons une chose et qu’à un autre moment nous disons autre chose, qu’aujourd’hui nous jurons d’aimer et que le lendemain nous sommes remplis de haine, alors nous finirions par être franchement fous.

C’est pourquoi nous préférons nous autotromper et débiter des phrases brillantes du style : « Eh bien, mais c’est parce que j’ai réfléchi », « C’est parce que j’ai pensé que ce n’était pas bien comme ça et que c’est mieux de faire autrement » etc. Ainsi, nous nous autotrompons : « C’est parce que je suis très réfléchi », « C’est parce qu’ayant analysé les choses, il me semble mieux de faire de cette manière et non comme j’avais pensé au début ». Que c’est idiot de s’autotromper de la sorte !

OÙ est notre Individualité ? Aujourd’hui nous donnons notre parole et le lendemain nous en donnons une autre ; aujourd’hui nous disons une chose et, le lendemain, nous disons autre chose. Quelle continuité de propos avons-nous véritablement ? À l’intérieur de nous, vivent beaucoup de gens, beaucoup de fantômes de nous-mêmes, beaucoup de Mois.

Chacun de ces Mois est une personne complète par elle-même. C’est-à-dire qu’à l’intérieur du corps humain habitent beaucoup de personnes : il y a le « Moi, je déteste », le « Moi, j’aime », le « Moi, j’ai envie », le « Moi, je suis jaloux », le « Moi, j’ai de la luxure », etc.

Il y a également les Mois, disons, PRESTIDIGITATEURS, qui sont capables de produire des bruits, des sons, de soulever des tables, de faire des tours de passe-passe de toutes sortes. Les spécialistes de la Magie Pratique, du psychisme de type expérimental, savent bien cela.

Mais, si nous n’analysons pas, si nous ne réfléchissons pas sur la Doctrine des Multiples, si simplement nous la rejetons parce que c’est comme ça, si nous ne nous ouvrons pas à ce qui est nouveau, alors aucun changement ne sera possible.

Quand nous acceptons la Doctrine des Multiples, nous avons la possibilité de changer ; quand nous acceptons la Doctrine des Multiples, nous sommes vraiment décidés à éliminer toutes ces « foules » qui vivent à l’intérieur de nous, afin de libérer notre Conscience et de nous éveiller radicalement. Avant tout, il est nécessaire d’accepter la doctrine des Multiples.

C’est précisément dans la vie pratique que nous pouvons nous AUTODÉCOUVRIR. La vie pratique est un Gymnase Psychologique merveilleux dans lequel nous pouvons nous autodécouvrir, en relation avec nos semblables, avec nos amis, en relation avec nos collègues de travail, à la maison, au bureau ; si nous sommes alertes et vigilants comme la vigie en temps de guerre, nous nous autodécouvrons.

Un défaut découvert doit être dûment jugé, analysé, étudié et ensuite dissous, désintégré.

OBSERVATION, JUGEMENT ET EXÉCUTION sont les trois phases du Travail pour en finir avec tous ces Mois que nous portons à l’intérieur de nous et qui, au fond, nous torturent.

Premièrement : on a dit qu’on découvre les espions pendant la guerre ; deuxièmement, on les juge et troisièmement, on les envoie au poteau d’exécution. C’est ainsi que nous devons procéder avec ces Mois que nous portons à l’intérieur de nous. Premièrement, les découvrir en relation avec nos semblables ; deuxièmement, les étudier ; troisièmement, les désintégrer.

Quand nous avons découvert un Moi, cela vaut la peine que nous l’analysions. Mais POUR le processus de LA DÉSINTÉGRATION, NOUS AVONS BESOIN D’UNE FORCE QUI SOIT SUPÉRIEURE AU MENTAL. Le mental par lui-même ne peut éliminer aucun défaut ; il ne peut pas les changer radicalement ; le mental peut seulement passer les défauts d’un niveau à un autre, les cacher à soi-même ou aux autres ou les justifiez etc., mais il ne peut pas les changer fondamentalement.

Nous avons besoin d’éradiquer les défauts psychologiques de notre psyché et ce n’est possible qu’en faisant appel à un pouvoir qui soit supérieur au mental.

Ce soir, ici, sur la scène, est apparue LA MÈRE DIVINE.

Sur la scène, nous avons vu comment Adam gémit, supplie, demande à la Mère Divine la désintégration de tel ou tel défaut psychologique, et elle accourt avec sa lance, blesse l’erreur et la réduit en poussière cosmique. C’est ainsi que nous devons procéder.

Cette Mère Divine que toutes les religions aiment (Dieu-Mère), existe à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant. Il est nécessaire d’appeler cette Mère adorable, il est nécessaire de la supplier de nous aider. Elle peut, avec son magnifique Pouvoir, éliminer de notre psyché les défauts que nous avons premièrement observés et deuxièmement jugés.

On doit premièrement observer et ensuite juger, avant de supplier la Mère Divine d’éliminer de notre intérieur tel ou tel Moi Psychologique.

Si nous voulions, sur la base de l’analyse pure, éliminer les Mois, nous n’y arriverions pas ; nous avons besoin d’utiliser le Pouvoir de la Divine Mère ; elle est une partie de notre propre Être Intérieur Divin, Subliminal, et si nous l’invoquons d’un cœur pur, elle nous aidera.

Voilà donc le chemin évident à suivre pour la désintégration des Mois. Étant donné qu’à l’intérieur de chacun d’eux existe un pourcentage de Conscience, si nous les désintégrons, à mesure que nous allons les désintégrer, la Conscience qui s’y trouvait embouteillée va se libérer.

Et quand, enfin, la totalité des Mois aura été désintégrée, quand l’Adam pécheur pourra lever son épée bien haut pour crier : « Vive la Libération » (comme ça a pu être représenté ce soir, sur cette scène), alors la Conscience, dans sa totalité, sera aussi libérée, éveillée.

Avoir la Conscience éveillée est quelque chose d’extraordinaire. Quand quelqu’un a la Conscience éveillée, il peut expérimenter la Vérité directement, ici même et maintenant ; quand quelqu’un a la Conscience éveillée, il peut voir, entendre, toucher et palper les grandes réalités de la vie et de la mort ; quand quelqu’un a la Conscience éveillée, il peut se souvenir de ses vies passées ; quand quelqu’un a la conscience éveillée, il peut expérimenter, de manière directe, Cela qui est le Réel.

Avant tout, il nous faut expérimenter la Vérité. Jésus-Christ a dit : « Connaissez la Vérité et elle vous rendra libres ». La Vérité n’est ni une question de théories, ni d’opinions, ni d’idées. Une opinion, aussi respectable soit-elle, n’est rien de plus qu’une opinion et jamais la Vérité ; n’importe quelle idée que nous ayons sur la Vérité n’est pas la Vérité ; n’importe quel concept logique que nous puissions nous forger sur la Vérité n’est pas la Vérité.

La Vérité, on doit l’expérimenter comme lorsqu’on met le doigt dans une flamme et qu’on se brûle ou lorsqu’on avale de l’eau et qu’on se noie. La Vérité est une question d’expérimentation directe, vécue et non une question de théories.

Le rationalisme subjectif peut construire de très beaux concepts, mais ce n’est pas la Vérité ; deux personnes qui discutent peuvent parler de merveilles. À quoi sert la raison ? La raison sert à tout. Avec la raison, nous pouvons faire d’une puce un cheval ou d’un cheval une puce, et alors ?

La raison peut édifier des merveilles. Si nous écoutons deux hommes qui discutent, l’un Spiritualiste et l’autre Matérialiste, le Spiritualiste pourra exposer n’importe quelle doctrine avec une logique merveilleuse, extraordinaire et le Matérialiste, par antithèse, par opposition, pourra créer aussi une précieuse théorie analytique, logique, parfaite, et alors ? Laquelle de ces deux théories (toutes deux logiques, toutes deux structurées sur la base de la Dialectique de la Raison) est la Vérité ?

La raison sert à tout ! Les processus psychologiques de l’un ou de l’autre peuvent être très judicieux, respectables et tout ce qu’on voudra… mais ceci n’est pas la Vérité. La Vérité, il faut l’expérimenter, je le répète, comme lorsqu’on met le doigt sur le feu et qu’on se brûle.

« Connaissez la Vérité et elle vous rendra libres », dit le Christ. Désintégrez les Mois, réduisez-les en poussière cosmique et la Conscience deviendra libre, éveillée !

Alors, à ce moment-là et seulement à ce moment-là, on pourra expérimenter de façon claire, Cela qui est la Vérité, Cela qui est le Réel, Cela qui peut nous rendre libres ici et maintenant !

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