La Transvalorisation

I - PSYCHOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE GNOSTIQUE
Conférence de Samaël Aun Weor

La Transvalorisation

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Nous allons commencer notre travail de ce soir. J’espère que vous y porterez tous le maximum d’attention pour le bien de la Grande Cause. Indiscutablement, nous devons nous intéresser au travail ésotérique sur nous-mêmes si, en réalité, nous voulons vraiment une transformation radicale.

Cependant, il n’est pas possible qu’existe, dans notre vie, une réelle conjonction avec le Travail Ésotérique, si, auparavant, nous n’aimons pas le Travail. Nous devons avoir une véritable AFFECTION, une véritable tendresse POUR LE TRAVAIL ÉSOTÉRIQUE GNOSTIQUE. C’est seulement ainsi que pourra s’établir la jonction entre notre vie et le Travail Ésotérique.

Tant que cette jonction avec le Travail ne s’est pas réalisée, nous serons indubitablement incapables de le comprendre intégralement. Il faut ressentir de l’affection pour ces études.

Beaucoup de gens arrivent à connaître l’Enseignement ; ils arrivent à comprendre le Corps de Doctrine (jusqu’à un certain point), mais, ils ne se décident pas vraiment à travailler sur eux-mêmes. C’est dû au fait que chaque personne a, en elle-même, un tas d’éléments indésirables qui tirent dans des directions différentes et qui visent des intérêts différents.

Il y a ceux qui disent : « Bon, je commencerai le Travail Ésotérique Gnostique quand ma situation économique s’améliorera ; maintenant, je vais gagner de l’argent et après, oui, je me consacrerai pleinement à la Gnose ». Il y a ceux qui disent : « J’ai un problème familial et, tant que ce problème continuera, je ne pourrai pas entrer complètement dans le Travail ». Il y a ceux qui disent : « Bon, actuellement je suis étudiant ; j’étudie pour obtenir le diplôme d’Ingénieur (ou de médecin, etc.) et c’est pourquoi je ne peux pas me consacrer pleinement au Travail Ésotérique Gnostique ; le jour où je terminerai mes études, je m’y consacrerai à fond, maintenant non ».

Ces gens démontrent, par leur façon de penser, qu’ils n’ont pas vraiment d’affection, de tendresse pour le Travail Ésotérique Gnostique.

Quand on aime quelqu’un, on se sacrifie pour celui qu’on aime, parce que si on ne l’aime pas, on ne pourra pas se sacrifier. Pour se consacrer à fond à son Travail, cela demande, avant tout, de l’aimer affectueusement. Si on n’aime pas le Travail, alors il n’est pas possible que se forme la conjonction avec le Travail Ésotérique Gnostique. S’il n’y a pas de conjonction du Travail avec nos vies, de toute évidence nous ne travaillerons pas, c’est tout ; nous nous contenterons de lire quelques œuvres et même d’assister aux conférences, mais nous ne travaillerons pas. Voilà ce qui est grave.

Quand on ne travaille pas avec les Enseignements que nous donnons ici et en Troisième Chambre et que nous faisons connaître par nos livres, indubitablement, on ne peut pas comprendre non plus le Travail Ésotérique Gnostique.

Rappelez-vous « la parabole du marchand » dans l’Évangile Christique : c’est le cas d’un marchand qui voulait s’emparer d’une perle des plus précieuses, mais qui, à ce moment-là, n’avait pas de quoi se la procurer. Que fit-il ? Il vendit tout ce qu’il avait, tous ses biens ; il vendit tout ce qu’il possédait afin d’obtenir cette perle précieuse et il l’obtint.

De la même façon, le Travail Ésotérique Gnostique est une « PERLE PRÉCIEUSE ». Pour l’obtenir, ON DOIT LAISSER TOUTE SORTE D’INTÉRÊTS SECONDAIRES, abandonner tout ce qui, dans le monde, peut nous attirer et se dédier exclusivement au Travail.

Étant donné que nous possédons, à l’intérieur de nous, divers agrégats psychiques qui personnifient la colère, la convoitise, la luxure, l’envie, l’orgueil, la paresse, la gourmandise, etc., tous ces divers éléments psychiques tirent, comme je l’ai déjà dit, dans des directions différentes ; ils visent les intérêts les plus divers ; ils ont leur Énergie Psychique investie dans tels ou tels intérêts, telles ou telles valeurs, etc.

On doit, naturellement, libérer son Énergie Psychique investie dans telles ou telles valeurs. Si on parvient à la libérer, on peut alors la concentrer sur cette « perle précieuse » qu’est le Travail Ésotérique Gnostique.

Quand on libère son énergie, quand on la sort des intérêts matériels, des intérêts égoïstes, quand on l’extrait des désirs passionnels, quand on l’arrache à ce qui n’a pas d’importance, quand on la concentre vers une seule direction (qui est le Travail Gnostique), il est évident que la conjonction se fait avec le Travail et alors on se consacre entièrement au Travail sur soi-même. Cela conduit, naturellement, à la TRANSFORMATION RADICALE.

Il est donc nécessaire d’arriver à comprendre ceci si nous désirons véritablement la Transformation.

Sans aucun doute, l’AMOUR POUR LE TRAVAIL est la base. Lorsque nous parlons « d’Amour », nous devons être judicieux dans l’analyse (n’oubliez pas que je suis mathématique dans la recherche et exigeant dans l’expression). Le mot « amour » est en lui-même un peu abstrait ; nous avons besoin de l’expliquer pour savoir qu’est-ce qu’on appelle « l’amour ».

Avant tout, il nous incombe de consulter un peu l’Évangile christique. Le Grand Kabîr Jésus a dit : « En vous aimant les uns les autres, vous démontrerez que vous êtes mes disciples ». Il y a aussi une autre phrase du Grand Kabîr qui est très intéressante : « Aime Dieu par-dessus tout et ton prochain comme toi-même » ou encore : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’ils te fassent ».

Lorsqu’ils entendent le mot « Amour », les gens sentent que quelque chose les atteint au cœur, mais étant donné l’état subjectif de leur mentalité, étant donné qu’ils n’ont pas donné d’objectivité à leur pensée, ils ne captent pas la profonde signification de ce mot. Il est nécessaire de comprendre sans tarder ce qu’est « l’Amour ».

Cette phrase : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’ils te fassent » pourrait se traduire ainsi : « Rends-toi conscient des autres, c’est-à-dire de ton prochain et de toi-même ». Ou cette autre phrase : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » pourrait se traduire ainsi : « Rendez-vous conscients des autres et de vous-mêmes ». Et celle-ci : « Aimez Dieu par-dessus tout et votre prochain comme vous-mêmes » pourrait se traduire par : « Rendez-vous conscients de la Divinité qui habite à l’intérieur de vous et du prochain, et de vous-mêmes ».

Nous avons donc besoin de NOUS RENDRE CONSCIENTS de ce que l’on appelle AMOUR, qui pourrait se traduire par CONSCIENCE.

Comment pourrait-on aimer ses semblables, c’est-à-dire les comprendre, si on n’est pas conscient de ses semblables ? Nous devons nous rendre conscients de nos semblables si nous voulons véritablement les comprendre et c’est seulement en les comprenant que nous ressentirons de l’Amour pour eux.

Mais, pour pouvoir nous rendre conscients de nos semblables, nous devons nous rendre conscients de nous-mêmes. Si un homme n’est pas conscient de lui-même, comment va-t-il devenir conscient de ses semblables ? Et s’il n’est pas conscient de ses semblables, comment pourra-t-il les comprendre ? Et s’il ne les comprend pas, quelle sera sa conduite envers eux ? Cela est important.

Dans le Travail Ésotérique Gnostique, il faut (je l’ai dit) avoir de l’affection pour le Travail, mais il est impossible d’en avoir si nous ne le comprenons pas : LA COMPRÉHENSION EST FONDAMENTALE.

Bon, pour aller plus avant, afin de poursuivre cet exposé, nous dirons ce qui suit : il y a trois sortes d’Amour. Quand un disciple dit à Jésus-Christ qu’il l’aime, Jésus interroge son disciple, lui demandant, à son tour, quelle sorte d’amour il ressent envers lui. Nous devons comprendre un peu plus à fond cette question, parce qu’il existe l’AMOUR PUREMENT SEXUEL, il existe l’AMOUR PUREMENT ÉMOTIONNEL et il existe l’AMOUR CONSCIENT. Dans un de nos rituels, nous disons : « Amour est Loi, mais Amour Conscient ».

Beaucoup de gens ne s’entendent que sexuellement et rien d’autre ; c’est l’Amour Sexuel. Il y en a d’autres qui ont leur centre de gravité dans les émotions, c’est-à-dire qu’ils cultivent un Amour purement Émotionnel. Cet Amour Émotionnel entre deux personnes se transforme indubitablement en haine ou vice versa ; il est instable ; il est rempli d’amertumes, de passions et de jalousie, etc. De sorte qu’on ne pourrait pas le qualifier d’Amour Judicieux au sens le plus complet du terme.

Incontestablement, seul l’Amour Conscient mérite notre vénération. Mais, pour que l’Amour Conscient existe, il est indispensable, avant tout, de travailler sur nous-mêmes pour éliminer les éléments psychiques indésirables que nous avons à l’intérieur de nous. Dans le cas contraire, il ne pourrait y avoir d’Amour Conscient en nous.

Comment quelqu’un de purement émotif, un individu rempli de jalousie, rempli de méfiance, etc., pourrait-il avoir de l’Amour Conscient ? Pour que puisse naître cet Amour Conscient, il faut éliminer les éléments de la passion : la jalousie, les disputes, etc. Il faut éliminer les éléments purement sensuels, etc. Il faut APPRENDRE À SE METTRE toujours À LA PLACE DES AUTRES.

Que c’est difficile d’apprendre à se mettre à la place des autres ! Que c’est difficile ! Celui qui s’élève, qui apprend à ressentir l’Amour Conscient sait comprendre le point de vue d’autrui.

« Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’on fasse à vous-mêmes » doit se traduire par ceci : « Rendez-vous conscients des autres et de vous-mêmes ». Si on ne se met pas à la place des autres, on échoue totalement, on n’arrivera jamais à Aimer consciemment quelqu’un. Mais, pour nous mettre à la place des autres, nous devons LAISSER DE CÔTÉ L’AMOUR-PROPRE.

Malheureusement, les gens ont été fabriqués sur le modèle de l’amour-propre. Il est évident que nous devons éliminer de nous-mêmes, couche après couche, les différents aspects de l’amour-propre. Une grande partie de ce qu’on appelle « amour » (que les hommes ressentent pour la femme ou vice versa) n’est, au fond, rien de plus qu’une extension de l’amour-propre. Il est très difficile d’éliminer de nous-mêmes l’amour-propre. Le Moi de l’amour-propre doit être désintégré ; il doit être annihilé ; il doit être réduit en cendres si nous voulons véritablement apprendre à voir le point de vue d’autrui.

Normalement, personne ne sait voir le point de vue d’autrui ; personne ne sait se mettre à la place des autres ; chacun est tellement dominé par le Moi de l’amour-propre qu’il ne lui arrive jamais de penser à se mettre à la place d’autrui, à voir le point de vue des autres.

Si on élimine de soi-même le Moi de l’amour-propre, on fait un grand pas et si on parvient à ÉLIMINER ces agrégats psychiques qui personnifient clairement l’ARROGANCE, la SUPÉRIORITÉ et l’INTOLÉRANCE, on réalisera, de toute évidence, des progrès extraordinaires, car c’est l’arrogance, précisément, qui nous donne la sensation d’être des personnes très importantes et qui fait même que nous nous comportons envers les autres de façon despotique ; c’est un obstacle pour l’éveil de la Conscience. Une personne arrogante ne pourra jamais aimer ses semblables. Comment pourrait-elle les aimer ?

La supériorité. Que dire sur ce Moi de la supériorité ? Pourquoi devoir nous sentir si importants devant les autres, devant le prochain si nous ne sommes rien de plus que de misérables vers dans la boue de la terre ? Cette question de supériorité, le fait de nous croire supérieurs aux autres est un obstacle pour l’ÉVEIL.

Quant à l’intolérance, elle nous conduit à la critique : nous voyons les défauts du prochain, mais nous ne voyons pas les nôtres ; « nous voyons la paille dans l’œil du prochain, mais nous ne voyons pas la poutre dans le nôtre ». Quand on se met à la place d’autrui, c’est alors seulement qu’on apprend à être plus tolérant avec le prochain et il en résulte que la critique destructive et préjudiciable disparaît. Il est donc nécessaire d’apprendre à se mettre à la place des autres.

Untel a-t-il volé quelque chose ? Sommes-nous sûrs, nous-mêmes, de n’avoir jamais volé quoi que ce soit ? Qui pourrait affirmer cela ?

Untel a-t-il commis l’adultère ? Sommes-nous certains de n’avoir jamais dans notre vie commis d’adultère ?

Tel autre est-il en train de commettre tels ou tels désordres ? Sommes-nous sûrs de ne pas en avoir commis nous-mêmes ?

Bien sûr que lorsqu’on développe la Tolérance, cette critique destructive disparaît. Il est donc nécessaire de DÉVELOPPER LA TOLÉRANCE ; mais, pour que la Tolérance se développe en nous, il faut éliminer les agrégats psychiques de l’Intolérance ; c’est ainsi seulement que nous pourrons faire naître en nous la Tolérance. C’est clair, complet, au sens le plus transcendantal du terme.

Il est étonnant de voir à quel point on critique son prochain. Si nous nous mettions à la place du prochain, si pendant un instant nous échangions notre Personnalité avec celle du prochain, nous le comprendrions et alors, nous ne le critiquerions plus. Il s’avère donc très important d’apprendre à nous mettre à la place des autres, à comprendre leur point de vue : c’est indispensable. Malheureusement, les gens ne savent pas voir le point de vue d’autrui et c’est pourquoi ils échouent lamentablement.

Indiscutablement, c’est la Conscience qui est intéressante. LA CONSCIENCE EST AMOUR ; Amour et Conscience sont deux parties de la même réalité. Si on se propose vraiment de se rendre conscient de soi-même, on se rendra conscient des autres.

Il est ahurissant, par exemple, de voir les bourreaux du prochain, ceux qui torturent les autres. Quels inconscients ! Parce qu’en torturant les autres, ils se torturent eux-mêmes. Si on torture une autre personne, plus tard on sera torturé : c’est la pire des affaires.

On doit voir tous ces aspects si on veut vraiment réaliser des progrès extraordinaires dans le domaine de l’Être.

Quand quelqu’un vient au Travail Ésotérique Gnostique, il y a une TERRIBLE LUTTE entre les valeurs passées et le Travail qu’on doit réaliser. Comme je vous le disais, il existe de multiples intérêts ; à l’intérieur de nous, il y a de multiples agrégats psychiques et chacun vise des intérêts différents, d’ordre économique, politique, social, passionnel, etc. Et c’est cela, précisément, qui nous empêche d’entrer pleinement dans le Travail Ésotérique Gnostique. Passer d’une phase à l’autre, LAISSER TOUT POUR LE TRAVAIL ÉSOTÉRIQUE, voilà qui est radical, définitif. Il faut abandonner toutes les choses du monde pour se dédier au Travail Ésotérique.

Malheureusement, les gens ne pensent pas de cette façon. En général, les étudiants, les aspirants, passent beaucoup de temps entre le passé et le futur, entre les Valeurs Passées et le Travail Gnostique ; il se forme une espèce de…, quelque chose d’amorphe, d’incohérent, qui fait qu’on veut travailler mais sans s’y mettre pleinement.

Conclusion : les gens perdent beaucoup de temps. Pour finir, ceux qui sont résolus se décident à travailler sur eux-mêmes, mais… combien peu nombreux sont ceux qui se résolvent à tout laisser pour la « perle précieuse » !

Nous avons besoin d’une TRANSVALORISATION de la vie, des valeurs que nous avons dans la vie, pour pouvoir ensuite nous consacrer pleinement au travail sérieux sur nous-mêmes.

Cette question de la Transvalorisation est importante. Qu’entend-on par « Transvalorisation » ? Quelle est la signification de la Transvalorisation ?

Car on valorise tous nos intérêts, mais la Transvalorisation va plus loin : par elle, on arrive à comprendre que nos intérêts économiques, sociaux, etc., sont futiles et vains et que le Travail est plus précieux que tout cela. La Transvalorisation nous amène à abandonner beaucoup d’intérêts d’ordre égoïste pour nous consacrer pleinement à l’Ésotérisme Christique Transcendantal.

Évidemment, mes chers frères, en réalité, ce qui est vraiment fondamental, c’est l’ANNIHILATION BOUDDHIQUE. Les Théosophes ont horreur de ce terme : « annihilation ». « Cesser d’exister, disent-ils, c’est effrayant » ; mais il est nécessaire de passer par la Grande Annihilation Bouddhique, de cesser d’exister, ici et dans tous les mondes, et de ne pas avoir peur de la Mort. Malheureusement, les gens ont peur de la Mort et, inconsciemment, ils OPPOSENT UNE RÉSISTANCE à ces Enseignements.

Vous-mêmes qui m’écoutez, êtes-vous sûrs, en ce moment, de n’opposer aucune résistance à l’explication que je suis en train de vous donner sur le Travail Ésotérique Gnostique ? Êtes-vous sûrs, chacun de vous, de ne pas vous ennuyer en ce moment, de ne pas être en train de bâiller ? Ne sentez-vous pas, quand je vous parle ainsi, de cette façon, que l’Enseignement est un peu aride ?

Par contre, si je me mettais maintenant à vous parler de la loterie ou à vous dire comment améliorer votre situation économique ou comment obtenir du succès en amour, ou quelque chose de ce genre, je vous assure que vous ne seriez pas en train de bâiller. Mais, lorsque je fais directement allusion au Travail sur soi-même et à ce qu’on appelle l’Annihilation Bouddhique, indiscutablement, au fond de chacun de vous s’oppose une résistance subconsciente. Pourquoi ?

Parce qu’en aucune manière l’EGO ne veut cesser d’exister ; l’Égo rejette les Enseignements de ce type, parce qu’ils vont à l’encontre de son existence même. Y a-t-il quelqu’un parmi vous qui ait envie de ne pas exister ? Vous voulez exister, ici et dans l’Au-delà. L’un de vous pourrait dire : « Bon, je n’ai plus envie d’exister dans le monde physique ; je voudrais me désincarner » ; mais quel désir secret vous fait penser de la sorte ? Vous désireriez simplement vivre dans les Mondes Supérieurs, bien sûr, et dans une situation un peu meilleure.

Pourquoi les prêtres attirent-ils tant de gens ? Parce que les prêtres n’offrent pas la Doctrine de l’Annihilation Bouddhique à leurs fidèles ; au contraire, ils leur offrent le Ciel moyennant un certain prix, c’est-à-dire qu’ils leur donnent un passeport pour le Ciel, une vie confortable dans l’Au-delà où on peut jouir de toutes sortes d’honneurs.

Si une veuve, par exemple, laisse une bonne fortune à la paroisse, on lui donne en échange un passeport pour le Ciel, bien sûr. Un individu peut ainsi avoir été un grand assassin, un grand criminel, mais il suffit qu’il se confesse à Monsieur le Curé pour qu’on lui donne un passeport pour le Ciel. Maintenant, s’il laisse un peu plus d’argent à Monsieur le Curé, avant de mourir, vous pouvez être sûrs que, selon Monsieur le Curé, il ira droit au Ciel, sans même passer par le Purgatoire ; il sera heureux. Et cela attire ; les gens aiment cela ; il a « beau jeu », parce que l’Égo n’aime en aucune manière qu’on lui pointe un pistolet sur la poitrine. Bien sûr que non.

Par exemple : je reçois une avalanche de courrier de toute l’Amérique Centrale et de toute l’Amérique du Sud ; on me questionne sur les chakras, les initiations, les pouvoirs, sur des positions sociales, même des positions à l’intérieur du Mouvement Gnostique, des situations économiques, des questions amoureuses, etc., mais je n’ai reçu que très rarement, dans ma vie, une lettre touchant à la DISSOLUTION DE L’EGO.

Pour le moins, en ce moment, je ne me rappelle pas avoir reçu une lettre dans ce sens. Toutes me demandent des pouvoirs, des degrés, des initiations, de l’argent, et des positions à l’intérieur du Mouvement Gnostique, etc., mais, à mon grand regret, je ne trouve pas de lettre de quelqu’un qui soit en train de lutter pour changer radicalement ; je ne trouve pas de lettre de quelqu’un qui soit en train de lutter pour dissoudre l’Égo ; je ne trouve pas de lettre de quelqu’un qui soit en train de s’adonner pleinement à la mort du moi-même. Non, pas de lettre comme ça, en effet, pas pour mourir.

Vivre…, tous, bien qu’ils soient des Mages Noirs, peu importe, mais vivre, voilà ce qu’ils veulent : oui, être de Grands Messieurs, être puissants, mais sans se donner la peine de mourir. Mais, il s’avère que « ce n’est qu’avec la Mort qu’advient le nouveau ». « Si le grain ne meurt, la plante ne naît pas ». Mais, ils ne veulent pas le comprendre.

Certains se plaignent dans leurs lettres ; ils me disent qu’ils n’arrivent toujours pas à sortir consciemment en Astral, qu’ils voudraient être illuminés, mais qu’ils n’arrivent toujours pas à recevoir les messages des Mondes Supérieurs, et j’en passe.

Ils ne veulent pas se rendre compte qu’il n’est pas possible d’obtenir l’Illumination si, auparavant, on n’a pas libéré sa Conscience ; ils ne veulent pas se rendre compte que la Conscience ne s’émancipe jamais si on ne détruit pas d’abord l’Égo. Ils ne veulent pas s’en rendre compte : ils veulent être illuminés, mais sans détruire l’Égo ; devenir illuminés sans mourir, c’est absurde.

On trouve, dans le monde, des ordres innombrables, beaucoup d’écoles ; il y en a de fascinantes, d’enchanteresses ; des ordres mystiques de toutes espèces, des groupes, etc., mais ils ne servent à rien si on ne meurt pas en soi-même. À quoi servent toutes ces écoles qui n’enseignent pas la destruction du Moi-même ? L’Illumination, l’Émancipation, ne viennent pas sans la mort. De sorte que si on ne meurt pas, on perd misérablement son temps.

Pour mourir en soi-même, on doit aimer ce Travail ; on doit avoir pour lui de l’affection, on doit avoir pour lui de l’amour. Parce que c’est une chose de recevoir l’Enseignement, ici, en groupe, et c’en est une autre, assurément bien différente, que d’établir la jonction entre notre vie intime, privée et le Travail Christique. Quelqu’un peut écouter ici tout ce que nous disons, mais s’il ne travaille pas sur lui-même, comment pourra-t-il se transformer ? En aucune manière, n’est-ce pas ?

Actuellement, l’humanité a une PSYCHÉ ANORMALE. Pourquoi ? Parce qu’elle a la Conscience embouteillée dans l’Égo, c’est-à-dire qu’elle a une Conscience Égoïque.

La Conscience, embouteillée dans les divers agrégats psychiques qui constituent le Moi-même, se comporte en fonction de son propre conditionnement. Indubitablement, tant qu’on a la Conscience emboutie dans l’Égo, on est anormal, on a une psyché anormale.

On entend constamment parler de cas de personnes qui sont ENLEVÉES PAR LES EXTRATERRESTRES à travers l’espace. Ceux qui ont voyagé et qui ont été enlevés par des vaisseaux cosmiques, rapportent toujours, à leur retour, qu’on les a mis dans le laboratoire d’un de ces vaisseaux. On les examine toujours dans un laboratoire et ensuite on les laisse en paix ; on leur fait faire une promenade et après on les ramène à l’endroit où on les a pris.

Il est clair que ces grands vaisseaux cosmiques, conduits par des frères d’autres mondes, possèdent de merveilleux laboratoires. Mais, pourquoi enlèvent-ils des Terriens pour les mettre dans leurs laboratoires ?

Ne vous est-il jamais arrivé de penser une fois à cela ? C’est simplement parce que les Terriens sont des créatures dont la psyché est dans un état anormal ; ce ne sont pas des personnes normales ; ce sont des créatures au psychisme très étrange, très bizarre : ils vivent dans un ÉTAT SOMNAMBULIQUE. Voilà la cause des causes pour laquelle ils sont kidnappés pendant un court laps de temps et placés dans les laboratoires des vaisseaux cosmiques.

Cela interpelle beaucoup les Extraterrestres de voir ces habitants anormaux de la Terre et ils les enlèvent et les étudient dans leurs laboratoires, pour voir ce qui s’est passé, parce que les Terriens sont des êtres anormaux. Voilà la crue réalité des faits ! Maintenant, vous pouvez saisir tout ceci avec clarté. On arrive à avoir une psyché normale lorsqu’on a travaillé sur soi-même ; avant, ce n’est pas possible.

Dans les temps archaïques de notre Monde, la psyché des êtres tricérébrés était normale ; l’humanité était alors en harmonie avec les autres humanités planétaires. Mais, malheureusement, après l’annihilation de l’abominable ORGANE KUNDARTISSEUR (qui fut donné à l’Humanité dans le but de stabiliser l’écorce géologique de la Terre), la psyché devint anormale, parce que les conséquences de cet abominable organe restèrent déposées dans les cinq cylindres de la machine organique. Ces conséquences constituent ce qu’on appelle « l’Égo ». La Conscience, enfermée dans l’Égo, commença à fonctionner de façon anormale et elle continue, malheureusement, à le faire.

Ainsi, nous autres, notre but est donc de créer des créatures normales, de les sortir de l’état d’anomalie psychique dans lequel elles se trouvent.

Voyez les diverses anomalies des Terriens : l’une d’elles est l’INTOLÉRANCE. C’est très grave de voir le défaut du prochain mais de ne pas voir le défaut que nous avons. Si nous attribuons aux autres tel ou tel défaut, c’est que nous ne l’avons que trop nous-mêmes. Lancer des critiques sur les attitudes, les comportements ou les projets de nos semblables sans preuve préalable, c’est une anomalie.

Si on voit, par exemple, telle ou telle attitude chez un semblable, pourquoi porter des jugements sur celle-ci ? Les faits en eux-mêmes peuvent être compris quand on les examine avec le SENS DE L’AUTO-OBSERVATION PSYCHOLOGIQUE ; mais, si nous n’utilisons pas le sens de l’Auto-Observation Psychologique, comment pourrions-nous comprendre intégralement les faits ?

À mesure que nous avançons sur le chemin de ces études, nous nous rendons compte que nos semblables sont anormaux : « qu’Untel a dit… qu’un autre a dit qu’untel aurait dit… ». Cela ne se voit que dans notre Monde Terre. Ces « on dit » ne se voient pas chez les gens normaux ; chez les gens normaux, il n’y a pas de commérages ; c’est le propre d’un Monde où les gens ne sont pas normaux.

Observez comment les Mentals réagissent les uns sur les autres. J’ai pu observer, autour des tables de débats, comment Untel dit telle chose et fait allusion à tel autre. Ce dernier réagit violemment car il se sent blessé : c’est anormal. Dans un Monde avancé de l’espace, Untel dit telle chose à un autre et l’autre garde le silence ; il ne discute pas, parce que chacun est libre de dire ce qu’il veut.

Une fois (il y a de ça une trentaine d’années), je discutais dans les Mondes Supérieurs avec l’ANGE ANAEL sur une certaine qualité que je croyais avoir, mais que je n’avais pas encore. Anaël, à juste raison, après m’avoir observé quelque peu, me fit voir ma méprise. Mais, j’étais encore habitué à discuter comme les terriens et je lui fis donc quelques objections. J’eus recours à toute la dialectique possible et imaginable ; je voulais lui « faire entendre raison », comme on dit. Anaël resta à m’écouter respectueusement, sans dire un seul mot. Quand j’eus terminé mon discours, quand je conclus ma « catilinaire » cicéronienne, il se montra très respectueux, puis il me tourna le dos et se retira. Il ne dit pas un seul mot. Il avait dit ce qu’il avait à dire et il m’avait laissé entièrement libre de parler comme je l’entendais ; je dis tout ce que j’avais envie de dire, bien sûr. Combien de choses lui ai-je dit ? Beaucoup. Mais lui, garda respectueusement le silence ; il m’écouta poliment, puis me tourna le dos et s’en alla.

Une autre fois, je parlais avec SIVANANDA dans les Mondes supérieurs. Je me rappelle que je faisais un exposé, une conférence ; je parlais du Tantra et du Tantrisme, du Secreto Secretorum du Laboratoire alchimique, lorsque soudain nous reçûmes la visite de Sivananda, qui était désincarné depuis peu. Il dit :

– « Ne voyez-vous pas que vous êtes en train de vulgariser l’Enseignement ? Je ne suis pas d’accord avec le fait que vous soyez en train de vulgariser l’Enseignement ! » (C’est-à-dire que nous avions livré la Clé de l’Alchimie).

– « Non, dis-je, on ne peut pas vulgariser l’Enseignement… »

D’un ton inhabituel, je repris la discussion ; je tapai plusieurs fois sur la table de façon insolite et lui dis :

– « Je suis disposé à répondre à toutes vos questions, la discussion est ouverte ! »

Sivananda eut le bon sens, bien que ce soit un terrien, de s’asseoir à la façon orientale et d’entrer en profonde méditation. Quelques instants plus tard, je sentis que quelqu’un me grattait la tête de l’intérieur. Je regardai ; c’était le Yogi en profonde Méditation. Une fois sa Méditation terminée, il se mit debout, s’approcha de moi, me serra dans ses bras et me dit :

– « Maintenant, j’ai compris le Message que tu es en train de livrer à l’Humanité. Je suis d’accord avec toi, Samaël, et je vais recommander qu’on lise tes livres ; je vais les recommander au monde entier ; j’ai tout compris ». Je le serrai également dans mes bras et lui dis :

– « Je t’estime beaucoup, moi aussi, Sivananda ; je t’apprécie profondément ». Sivananda est un terrien, bien sûr, mais c’est un terrien qui a un peu plus de jugement que les autres terriens. Il a, pour le moins, des attitudes qui ne sont pas celles des terriens ; il a des attitudes mystiques extraordinaires.

Simplement, mes chers frères, on devient compréhensif lorsqu’on dissout les Mois, c’est évident. Lorsqu’on apprend à voir le point de vue d’autrui, on devient tolérant et ce sens de la critique destructive disparaît, etc. On devient normal quand on détruit l’Égo ; la psyché devient normale et on commence à agir d’une manière différente, complètement distincte de celle des autres.

Mais, quand on voit comment les mentals réagissent les uns sur les autres, c’est ce qui cause de la douleur. Si quelqu’un dit quelque chose, l’autre réagit, il se sent visé, et on ne voit cela que dans notre Monde où les psychés sont anormales, puisque là où il y a des psychés normales, on ne voit pas ces réactions-là.

Ainsi donc, réfléchissez, pensez, aimez le Travail Ésotérique, rendez-vous conscients du Travail. Mais, si vous n’arrivez pas à aimer réellement votre Travail Ésotérique, vous ne travaillerez jamais sur vous-mêmes ; si vous n’arrivez pas à aimer réellement le Travail, il n’y aura jamais de jonction entre votre vie et le Travail ; et s’il n’y a pas de jonction entre votre vie et le Travail, jamais, en réalité, vous ne comprendrez vraiment le Travail. Il est nécessaire de le comprendre.

Nous, les instructeurs, nous désirons seulement que vous passiez par l’Annihilation Bouddhique pour que vos Consciences s’éveillent. Tant que vous ne serez pas passés par la Grande Annihilation, vous irez très mal. Si vous me demandiez comment vous allez, je vous dirais : mal ! Pourquoi ? Parce que je vois que vous êtes vivants et c’est ce qui est grave.

Tant qu’on est « vivant », on ne peut pas comprendre l’autre ; aucune compréhension ne peut réellement s’établir ; on déambule dans le monde des échanges d’opinions subjectives ; les concepts qu’on émet sont donc incohérents, inexacts.

Quand on « meurt », l’Égo cesse d’exister, ici et dans tous les Mondes ; c’est alors qu’on est réellement Conscients. Parce que vous ne croyez pas, tout de même, que « vivants » comme vous l’êtes, vous pouvez atteindre le Nirvana ? Bien sûr que non ! Car le Nirvana est le Ciel et c’est pourquoi les Bouddhistes ont dit : « la dissolution du Moi est le Nirvana » ; c’est fondamental.

Aujourd’hui, j’ai mis l’accent sur le Travail. Comme tâche, je vous assigne la dissolution du Moi de l’amour-propre, qui est fondamental, et de ces autres Mois qu’on appelle intolérance, arrogance, importance (nous sentir importants ; aucun de nous n’est important). L’arrogance, l’importance et l’intolérance sont des obstacles à l’amour du prochain.

Il est indispensable que vous éliminiez l’amour purement émotionnel pour parvenir à l’Amour Conscient ; c’est fondamental. L’amour émotionnel est rempli de jalousie, de passions : ce n’est pas de l’amour, mais plutôt […] (excusez-moi le terme).

L’Amour Conscient est nécessaire ; c’est pourquoi, dans nos rituels, nous disons : « Amour est Loi, mais Amour Conscient ».

Bien que je sois fatigué de faire certaines répétitions, je dois vous dire que nous devons apprendre à aimer nos semblables. Nous ne pourrons pas les aimer si nous ne les comprenons pas et nous ne pourrons pas les comprendre si nous ne nous rendons pas conscients d’eux ; et nous ne pourrons pas nous rendre conscients d’eux si nous ne nous rendons pas conscients de nous-mêmes ; et on ne pourra pas se rendre conscient de soi-même si on n’est pas capable d’éliminer les Mois dont j’ai parlés ce soir : ceux de l’amour-propre, de l’intolérance, de l’arrogance qui font tellement de tort. COMPRENEZ, DÉSINTÉGREZ ce type d’éléments.

Désintégrez celui de l’auto-importance, parce que nous ne sommes pas importants ; moi non plus (qui suis le Président fondateur du Mouvement Gnostique) car je pourrais considérer que je suis important, mais je considère que je suis un misérable ver de la boue de la terre, et c’est tout. Je ne pense pas, ni ne veux penser que je sois plus grand que vous ; je suis votre serviteur et rien de plus qu’un serviteur, un humble serviteur.

Tant que nous aurons en nous-mêmes le sentiment de l’auto-importance, nous marcherons sur le chemin de l’erreur.

C’est tout pour ma conférence de ce soir ; si l’un de vous a quelque chose à demander, il peut le faire avec la plus entière liberté.

Question. Comment faire pour enseigner à un petit, à un enfant ou, en tant qu’instructeur dans une maternelle, par exemple ? Quelles seraient les bases pour que ces petits comprennent l’amour envers le prochain ou pour qu’ils puissent continuer à cultiver ces valeurs ?

Maitre. Réellement, l’amour envers le prochain est quelque chose qui sonne très bien, qui est très romantique : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». O.K. Mais si nous ne comprenons pas les paroles du Grand Kabîr Jésus, cette phrase n’est rien de plus qu’une belle phrase, c’est tout.

Comme je l’ai déjà dit, pour aimer les autres il faut réellement être Conscient. Amour et Conscience sont une même chose. La Conscience est Amour : si on n’a pas conscience des autres, on n’aime évidemment pas les autres. On doit se rendre conscient des autres. Et comment se rendre conscient des autres si on ne s’est pas rendu conscient de soi-même ? On doit commencer par se rendre conscient de soi-même, avant de se rendre conscient des autres. À mesure qu’on va se rendre conscient de soi-même, conscient de ses propres erreurs, conscient de ses propres défauts, etc., alors on va peu à peu se rendre conscient des autres.

Quand on se rend conscient des autres et de soi-même, on ne critique plus ; on ne dit plus : « Untel est un voleur, tel autre est un voyou ». On ne le dit plus : on a conscience de soi-même et on sait que bien des fois on a volé, que bien des fois on a tué. On ne dit plus : « Untel est un bavard, c’est un cancanier, c’est un bavard », parce qu’on sait que bien des fois on a bavardé, que bien des fois on a cancané.

Ainsi, à mesure qu’on va prendre conscience de soi-même, on apprendra également à se mettre à la place des autres, on apprendra à voir le point de vue d’autrui ; c’est-à-dire qu’on deviendra compréhensif envers les autres. C’est cela l’Amour bien compris. Si on n’a pas conscience des autres, alors on ne les aime pas. Voyons, parle.

Question. Vénérable Maître, vous nous avez dit, au cours de votre exposé, que nous devions valoriser le Travail et vous nous avez donné l’exemple de la perle précieuse. Dans mon cas personnel, l’occasion se présente maintenant pour moi d’étudier la psychologie dans un cadre académique ; serait-ce reculer que de me consacrer à étudier ces aspects, disons, académiques, alors que déjà j’ai pris la décision de me consacrer à la mission, même si on dit qu’on peut donner l’Enseignement ? Je voudrais que vous me donniez une réponse réelle par rapport à mon but dans l’Œuvre.

Maitre. Bon, il n’y a pas de doute que la psychologie académique suit, malheureusement, de fausses pistes. Or, il ne s’agit pas de se mettre de fausses théories dans la tête, car cela endommage totalement le cerveau, c’est donc absurde.

La véritable psychologie doit être vouée à l’AUTO-EXPLORATION de soi-même, à l’Auto-Exploration de l’Égo, à la connaissance des agrégats psychiques qui existent en chacun de nous et à l’ÉLIMINATION de ces agrégats. En un mot, à l’Auto-Exploration profonde directe, sans qu’il soit besoin de théories absurdes.

Question. Pourrait-on dire, Maître, qu’on cherche à faire des études pour une raison subjective, peut-être la peur de la vie ou l’amour-propre ?

Maitre. Eh bien, les études ne font de mal à personne. Mais attention : si on doit sélectionner ses aliments, les aliments qui parviennent à l’estomac, il est évident qu’on doit aussi sélectionner le type de connaissances qu’on va mettre dans son pauvre cerveau.

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