I - PSYCHOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE GNOSTIQUE
Conférence de Samaël Aun Weor
Que la Lumière soit et la Lumière fut : Comment Faire la Lumière à l’Intérieur de Nous-Mêmes
Présentateur de la cassette. Chaire de Troisième Chambre du Maître Samaël Aun Weor, correspondant au 20 février 1975.
Moise a dit dans la Genèse : « Que la Lumière soit et la Lumière fut ! ». Ce n’est pas quelque chose qui correspond à un passé très lointain, non ! Ce terrible Principe Génésique du premier instant, ne change jamais avec le temps ; il est aussi éternel que toute l’Éternité ; nous devons le prendre comme une crue réalité d’instant en instant, et de moment en moment.
Souvenons-nous de GOETHE, le grand Initié allemand ; avant de mourir, ses dernières paroles furent : « Lumière ! Plus de Lumière ! », et il mourut (entre parenthèses, Goethe est à présent réincarné en Hollande ; il a un corps physique ; mais, cette fois, il n’a pas un corps physique masculin ; à présent, il a un corps physique féminin et il est marié avec un Prince Hollandais ; à présent, c’est une dame hollandaise de haut rang ; cela est très intéressant, n’est-ce pas ?).
Bon, allons plus avant dans ce que nous avons commencé : FAIRE LA LUMIÈRE est des plus importants, parce que celui qui vit dans les Ténèbres, aspire à la Lumière ; il est aveugle. La personne qui se trouve dans une cave, dans les ténèbres, dans un souterrain, ce à quoi elle aspire le plus c’est à la Lumière.
Bon, l’Essence est le plus digne, la chose la plus décente que nous avons en notre intérieur ; elle provient à l’origine, de la Voie Lactée où résonne la note musicale LA ; elle passe après par le SOLEIL avec la note SOL et arrive ensuite dans ce Monde Physique avec la note MI.
Elle est belle l’Essence ; elle est, disons, une fraction du PRINCIPE HUMANO-CHRISTIQUE de chacun de nous, qui est l’ÂME HUMAINE, n’est-ce pas ?, qui normalement demeure dans le Monde Causal. C’est pourquoi, à juste raison, on dit « Essence-Christique » ou « Conscience-Christique » ; et on dit que notre Conscience en Christ pourra être sauvée, etc., etc.
Tout cela est certain ; tout cela est vrai ; mais ce qui est grave pour notre Conscience, pour notre Essence, c’est qu’étant si précieuse, possédant des dons si merveilleux, des pouvoirs naturels si précieux, elle se trouve enfermée dans tous ces éléments indésirables, subjectifs, que nous portons malheureusement en notre intérieur. C’est-à-dire qu’elle se trouve (pour parler de façon synthétique) dans un cachot.
ELLE VEUT LA LUMIÈRE ; mais comment ? Nous la souhaitons ; il n’y a personne qui n’aspire à la Lumière !, à moins qu’il soit déjà trop perdu, car lorsque quelqu’un a un peu d’aspiration, il désire la Lumière.
Ainsi donc, on doit la faire ; et cette question de « faire la Lumière » est très grave, parce que cela implique détruire les réceptacles ou les cachots (ou, pour parler de façon synthétique, l’antre noir où elle se trouve) pour la sauver, la libérer, l’extraire de là, afin de devenir comme on doit être : comme une personne illuminée, comme un véritable « Voyant », comme un véritable Être Lumineux ; jouir de cette plénitude qui par nature nous correspond, et à laquelle nous avons véritablement droit.
Mais, il se trouve qu’on a besoin d’héroïsme ou d’une série d’actes héroïques prodigieux pour pouvoir libérer notre Âme, pour pouvoir la sortir du cachot où elle se trouve, pour pouvoir la voler aux Ténèbres.
Ce que je vous dis, il serait intéressant que vous arriviez à comprendre véritablement consciemment, parce qu’il pourrait même arriver qu’en écoutant vous n’écoutez pas ; ou que vous ne viviez pas, pour ainsi dire, le sens des paroles que je suis en train de dire. Il faut savoir valoriser ces paroles, pour ainsi comprendre ce que je suis en train d’affirmer.
SAUVER L’ÂME, la sortir des Ténèbres, c’est beau, mais ce n’est pas facile ; ce qui est normal, c’est qu’elle reste prisonnière. Et on ne pourra pas jouir d’une Illumination authentique tant que l’Essence, la Conscience, l’Âme, restera là embouteillée, prisonnière ; voilà ce qui est grave.
Alors, il est forcément nécessaire de détruire, de désintégrer héroïquement, avec un HÉROÏSME SUPÉRIEUR à celui d’un Napoléon dans ses grandes batailles ou supérieur à celui d’un Morelos dans sa lutte pour la liberté, etc. ; un héroïsme inégalable, pour pouvoir libérer la pauvre Âme, la sortir des Ténèbres ; il faut avant tout (comme je le disais précédemment, ici, à nos frères et sœurs Oscar et Evelyn) de connaître, donc, les techniques, les méthodes qui conduisent à la destruction de ces « éléments » où l’Âme est embouteillée, prisonnière, pour qu’advienne l’Illumination.
Avant tout, il faut commencer par comprendre la nécessité de SAVOIR OBSERVER. Nous sommes, par exemple, tous assis ici, sur ces chaises ; nous savons que nous sommes assis, mais nous n’avons pas observé ces chaises.
En premier lieu, nous savons que nous sommes assis sur celles-ci, mais les OBSERVER est quelque chose de différent. En premier lieu, il y a, disons, une… il y a une connaissance, mais pas d’observation. L’observation requiert une concentration spéciale : il faut observer en quoi elles sont faites et ensuite entrer en méditation, découvrir leurs atomes, leurs molécules. Ceci requiert disons, une ATTENTION DIRIGÉE.
Savoir qu’on est assis sur une chaise est une ATTENTION NON DIRIGÉE, une Attention Passive ; mais observer la chaise est alors une Attention Dirigée.
Ainsi également, nous pouvons beaucoup penser sur nous-même, mais cela ne veut pas dire que nous observons nos propres pensées ; les observer est distinct, c’est différent.
Nous vivons dans un monde d’émotions inférieures ; n’importe quoi provoque en nous des émotions de type inférieur et nous savons que nous les avons ; mais une chose est de savoir qu’on se trouve dans un état négatif et autre chose est d’observer l’état négatif dans lequel on se trouve ; cela est complètement différent.
Voyons, par exemple, en une certaine occasion, un homme qui consulte un psychologue et lui dit :
– « Eh bien, je ressens de l’antipathie envers une certaine personne » et il lui dit le nom et le prénom de la personne. Le psychologue lui répond :
– « Observez-la, observez cette personne ». L’homme répond à nouveau en disant :
– « Mais pourquoi dois-je l’observer si je la connais ? »
Le psychologue en tire la conclusion que ce dernier ne veut pas observer, qu’il connaît, mais qu’il n’observe pas ; CONNAÎTRE EST UNE CHOSE ET OBSERVER EN EST UNE AUTRE, très différente : on peut savoir qu’on a une pensée négative, mais cela ne signifie pas qu’on est en train de l’observer ; on sait qu’on se trouve dans un état négatif, mais on n’a pas observé cet état négatif.
Dans la vie pratique, nous voyons qu’à l’intérieur de nous il y a beaucoup de choses qui devraient nous faire honte : des comédies ridicules, des problèmes intérieurs, des protestations, des pensées luxurieuses, etc., mais savoir qu’on les a ne signifie pas qu’on les a observées.
Quelqu’un peut dire : « Oui, en ce moment j’ai une pensée luxurieuse » ; mais une chose est de savoir qu’on l’a et une autre est de l’observer, ce qui est totalement différent.
Ainsi donc, si on veut parvenir à éliminer tel ou tel élément psychologique indésirable, on doit, avant tout, apprendre à observer dans le but d’obtenir un changement ; parce qu’il est certain que si on n’apprend pas à S’AUTO-OBSERVER, toute possibilité de changement s’avère impossible.
Quand on apprend à s’auto-observer, on développe en soi-même le sens de l’Auto-observation. Normalement, ce sens est atrophié dans la race humaine, il a dégénéré ; mais à mesure que nous l’utilisons, il va peu à peu se développer et s’amplifier.
En premier lieu, nous allons constater, à travers l’Auto-observation, que même les pensées les plus insignifiantes ou les comédies les plus ridicules qui internement se produisent et qui ne s’extériorisent jamais, ne sont pas les nôtres ; elles sont créées par d’autres : par les Mois.
Ce qui est grave, c’est de s’identifier avec ces comédies, avec ces choses ridicules, avec ces protestations, ces colères, etc., etc. Si on s’identifie avec quelconque partie la plus inférieur de celles-ci, le Moi qui les produit prend plus de force et ainsi toute possibilité d’élimination s’avère de plus en plus difficile. De sorte que l’observation est vitale quand on essaie de provoquer un changement radical en soi.
Les différents Mois qui vivent à l’intérieur de notre psyché sont très astucieux, très sagaces ; ils font souvent appel à ce « rouleau » de souvenirs qui se trouve dans notre Centre Intellectuel.
Supposons que, dans le passé, on ait forniqué avec une autre personne du sexe opposé et qu’on insiste ou non sur l’élimination de la luxure ; alors le Moi de la Luxure fera appel, s’emparera du CENTRE DES SOUVENIRS, du Centre Intellectuel ; là, il saisira, disons, le « rouleau » des souvenirs, de scènes de lubricité et les fera passer par la fantaisie de la personne et il se renforcera plus, il deviendra de plus en plus fort.
Pour toutes ces choses, vous devez voir la nécessité de l’Auto-observation. Il ne serait pas possible, donc, de réaliser un changement véritable, radical et définitif, si nous n’apprenons pas à nous observer.
Connaître n’est pas observer ; penser, n’est pas non plus observer. Beaucoup de gens croient que penser en soi-même, c’est s’observer, mais ce n’est pas ainsi. On peut être en train de penser en soi-même et, cependant, ne pas s’observer ; penser en soi-même et s’observer est aussi différent que la soif et l’eau ou que l’eau et la soif.
Évidemment, on ne doit s’identifier à aucun des Mois. Pour s’observer, on doit SE DIVISER EN DEUX, en deux moitiés : une partie qui OBSERVE et une autre partie qui est OBSERVÉE. Quand la partie qui observe voit les choses ridicules et les sottises de la partie observée, il y a la possibilité d’un changement […] de découvrir […] que ce Moi n’est pas nous, que lui, c’est lui ; nous pourrions nous exclamer : « Lui a de la colère. Le n’ai pas de colère : Lui. Lui doit mourir, je vais le travailler pour le désintégrer ».
Mais, si on s’identifie avec lui et qu’on dise : « Je suis en colère, je suis furieux ! », il prend plus de force, il devient de plus en plus vigoureux et alors comment va-t-on le dissoudre, de quelle manière ? On ne pourra pas, n’est-ce pas ?
De sorte qu’on ne doit pas s’identifier avec ce Moi, ni avec sa rogne, ni avec sa tragédie, parce que si on s’identifie avec sa création, alors, on finit par vivre aussi dans cette création ; et c’est absurde.
À mesure qu’on va travailler sur soi-même, on va approfondir chaque fois plus les questions concernant l’Auto-observation, on va devenir de chaque plus profond ; pour cela, on ne doit pas cesser de s’observer, ni d’observer la plus insignifiante pensée ; n’importe quel désir, aussi fugace soit-il, n’importe quelle réaction doit être un motif d’observation, parce que n’importe quel désir, n’importe quelle réaction, n’importe quelle pensée négative provient de tel ou tel Moi.
Et si nous voulons FABRIQUER LA LUMIÈRE, LIBÉRER L’ÂME, allons-nous permettre que ces Mois continuent d’exister ? Ce serait absurde !
Mais si nous voulons la Lumière, si nous sommes vraiment amoureux de Lumière, nous devrons désintégrer les Mois, il n’y a pas d’autre remède que de les réduire en poussière. Et on ne peut pas réduire en poussière ce qu’on n’a pas observé ; alors nous devons savoir observer.
En tout cas, nous devons aussi faire attention AU BAVARDAGE INTÉRIEUR, parce qu’il y a beaucoup de bavardages intérieurs négatifs, absurdes ; des conversations intimes qui ne s’extériorisent jamais ; et, naturellement, nous devons corriger ce bavardage intérieur, apprendre à garder le silence : « Savoir parler quand on doit parler ; savoir se taire quand on doit se taire » (c’est une Loi, non seulement pour le Monde Physique, pour le Monde Extérieur, mais aussi pour le Monde Intérieur).
Ces bavardages intérieurs négatifs arrivent, plus tard, à s’extérioriser physiquement ; c’est pourquoi il est si important d’éliminer le bavardage négatif intérieur, parce qu’il nous nuit. Il faut apprendre à garder le SILENCE INTÉRIEUR.
Normalement, on entend par « Silence mental » le fait de vider le Mental de toute sorte de pensées, quand on obtient la quiétude et le Silence du Mental grâce à la méditation, etc.
Mais, il y a une autre sorte de Silence. Supposons que se présente devant nous le cas d’un jugement critique par rapport à un semblable et, cependant, mentalement nous gardons le silence ; nous ne jugeons pas, nous ne condamnons pas ; nous nous taisons autant au niveau externe qu’au niveau interne ; dans ce cas, donc, il y a Silence Intérieur.
Les faits de la vie pratique, en fin de compte, doivent toujours correspondre intimement avec UNE CONDUITE INTÉRIEURE PARFAITE. Quand les faits de la vie pratique concordent avec une Conduite Intérieure Parfaite, c’est le signe que nous sommes en train de créer en nous-mêmes le fameux Corps Mental.
Si nous mettons les différentes parties de n’importe quelle radio ou d’un enregistreur, par exemple, sur une table, mais que nous ne connaissons rien à l’électronique, alors nous ne pourrons pas, non plus, capter les différentes vibrations « insonores » qui pullulent dans le Cosmos ; mais si, grâce à la COMPRÉHENSION, nous assemblons les différentes parties, nous aurons alors la radio, nous aurons l’appareil pouvant capter les sons que nous ne capterions pas autrement.
C’est également ainsi que les différentes parties de ces études, de ce travail, se complètent entre elles pour arriver à former un corps merveilleux, le fameux Corps du Mental. Ce Corps nous permettra de mieux capter tout ce qui existe à l’intérieur de nous et développera davantage en nous le sens de l’Auto-observation Intime ; et cela est assez important.
Ainsi donc, le but de l’observation est de réaliser un changement en nous-mêmes, de provoquer un changement véritable, effectif.
Une fois que nous serons devenus, disons, habiles dans l’Observation de nous-mêmes, alors viendra le processus de l’ÉLIMINATION. De sorte qu’il y a, à proprement parler, trois étapes concernant cette question :
Premièrement : l’Observation ; deuxièmement : le Jugement Critique ; et troisièmement : l’Élimination proprement dite de tel ou tel Moi psychologique.
En observant un Moi, nous devons voir comment, de quelle manière il se comporte dans le Centre Intellectuel et connaître tous ses « jeux » avec le Mental ; deuxièmement, de quelle manière il s’exprime dans le cœur et troisièmement : découvrir son mode d’action dans les Centres Inférieurs (Moteur, Instinctif et Sexuel).
Évidemment, dans le sexe, un Moi a une façon de s’exprimer ; dans le cœur, il a une autre façon ; dans le cerveau, une autre. Dans le cerveau, un Moi se manifeste par des questions intellectuelles : des raisonnements, des justifications, des réponses évasives, des échappatoires, etc. ; dans le cœur, par une souffrance, par une affection et, de nombreuses fois, apparemment, par de l’Amour (quand il est question de luxure), etc., et dans les Centres Moteur-Instinctif-Sexuel, il a une autre façon de s’exprimer (par une action, par un instinct, par une impulsion lascive, etc.).
Par exemple, citons un cas concret : la luxure. Un Moi de luxure devant une personne du sexe opposé peut se manifester, dans le Mental, par des pensées constantes ; il pourrait se manifester, dans le cœur, par de l’affection, par de l’Amour apparemment pur, exempt de toutes taches, jusqu’à un tel degré qu’on pourrait parfaitement se justifier et dire : « mais bon, je ne ressens pas de luxure pour cette personne, ce que je ressens, c’est de l’Amour ».
Mais, si on est observateur, si on fait très attention à sa machine et qu’on observe le Centre Sexuel, on arrive à découvrir que dans le Centre Sexuel il y a une certaine activité devant cette personne ; alors on arrive à constater qu’il n’y a pas une telle affection ou de l’Amour, disons, qu’il n’y a pas un tel Amour pour cette personne, mais ce qu’il y a, c’est de la luxure.
Mais voyez comme le délit est subtil ; la luxure peut parfaitement se déguiser en Amour, dans le cœur, composer des vers, etc., mais c’est de la luxure déguisée.
Si on est attentif et qu’on OBSERVE CES TROIS CENTRES de la machine, on peut constater qu’il s’agit d’un Moi et, en découvrant qu’il s’agit d’un Moi, en connaissant ses « maniements » dans les Trois Centres (c’est-à-dire dans l’Intellectuel, dans le Cœur et le Sexe), alors on procède à la Troisième Phase. Qu’est-ce que la Troisième Phase ? L’EXÉCUTION. C’est la phase finale du travail : l’exécution !
Alors on doit faire appel à la PRIÈRE DANS LE TRAVAIL. Qu’entend-on par « Prière dans le Travail » ? La prière, dans le travail, doit être fondée sur L’INTIME RAPPEL DE SOI-MÊME.
Un jour, nous avons dit qu’il y a Quatre Niveaux d’Hommes ou QUATRE ÉTATS DE CONSCIENCE, pour être plus clair.
Un Premier État de Conscience est celui du sommeil profond et inconscient d’une personne, d’un Ego qui a laissé son corps endormi dans le lit, mais qui déambule dans le Monde Moléculaire en « état de coma » (c’est l’État Inférieur). Un Second État de Conscience est celui du rêveur qui est retourné à son corps physique et qui croit être en État de Veille ; dans ce cas, ses rêves continuent. C’est seulement son corps physique qui est en État de Veille. Ce second type de rêveur est plus dangereux parce qu’il peut tuer, il peut voler, il peut commettre des crimes de toutes espèces ; par contre, dans le premier cas, le rêveur est plus infrahumain, il ne peut rien faire de semblable.
Comment pourrait-il faire ? Comment pourrait-il faire du mal ? Quand le corps est passif dans les rêves, la personne ne peut faire de mal à personne dans le Monde Physique ; mais quand le corps est actif dans les rêves, la personne peut faire beaucoup de mal dans le Monde Physique ; c’est pourquoi les Saintes Écritures insistent sur « la nécessité de S’ÉVEILLER ».
Si une personne ou si ces deux types de personnes (celles qui se trouvent, dirons-nous, en État d’Inconscience profonde ou celles qui continuent à rêver en ayant leur corps actif dans les rêves) font une prière, alors, de ces deux états semblables aussi infrahumains ne peuvent résulter que des États Négatifs et c’est la Nature qui leur répond.
Par exemple ; un inconscient, un ENDORMI FAIT UNE PRIÈRE pour conclure une affaire ; mais il se peut que ses Mois, qui sont si nombreux, ne soient pas d’accord avec ce qu’il est en train de faire, parce que c’est seulement un des Mois qui est en train de faire la prière et les autres n’ont pas été pris en compte ; il se peut que les autres ne soient pas intéressés par cette affaire, qu’ils ne soient pas d’accord avec cette prière et qu’ils demandent, pendant la prière, exactement le contraire, pour que l’affaire échoue parce qu’ils ne sont pas d’accord ; comme les autres sont plus nombreux, la Nature répond avec ses Forces, avec un afflux de Forces et l’affaire échoue, bien sûr.
Alors, pour que la PRIÈRE ait une valeur effective dans le travail sur soi-même, on doit donc se mettre DANS LE TROISIÈME ÉTAT DE CONSCIENCE qui est celui du Rappel Intime de soi, c’est-à-dire de son propre Être.
Plongé dans une profonde méditation, concentré sur SA MÈRE DIVINE Intérieure, on la suppliera d’éliminer de sa psyché (d’écarter et d’éliminer de sa psyché) ce Moi qu’on veut désintégrer.
Il se peut qu’à cet instant la Mère Divine agisse en décapitant ce Moi, mais ce n’est pas pour autant que tout le travail est fait ; la Mère Divine ne va pas le désintégrer instantanément dans sa totalité ; il faudra, avant tout, d’avoir de la patience ; PAR DES TRAVAUX SUCCESSIFS, au fil du temps, nous parviendrons à ce que ce Moi se désintègre lentement, qu’il perde peu à peu du volume, qu’il diminue.
Un Moi peut être épouvantablement horrible, mais à mesure qu’il va perdre du volume, il va s’embellir ; après, il aura l’apparence d’un enfant et, à la fin, il devient poussière. Quand il devient poussière, la Conscience qui se trouvait là, embouteillée, enfermée à l’intérieur de ce Moi, été libérée. Alors la Lumière aura augmenté, c’est un pourcentage de Lumière qui est maintenant libre ; ainsi, procédera-t-on avec chacun des Mois.
Le travail est long et très dur ; souvent, une pensée négative quelconque, aussi insignifiante soit-elle, a pour fondement un Moi très ancien. Cette pensée négative qui arrive au Mental nous indique, en fait, qu’il y a un Moi derrière cette pensée et que ce Moi doit être extirpé, éradiqué de notre psyché.
Il faut l’étudier, connaître ses « manigances », voir comment il se comporte dans les Trois Centres : dans l’Intellectuel, dans l’Émotionnel (et pour parler de façon synthétique), dans le Instinctif-Moteur-Sexuel ; de quelle manière il travaille dans chacun de ces Trois Centres ; en fonction de son comportement, on va le connaître.
Quand on a développé le sens de l’Auto-observation, on arrive à constater par soi-même que certains de ces Mois sont épouvantables, horribles ; ce sont de véritables monstres aux formes horripilantes, macabres, et qui vivent, existent à l’intérieur de notre psyché. Ces Mois sont épouvantablement horribles.