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La révolution de la conscience est compassion pour l'humanité souffrante.

Les Trois Facteurs de la Révolution de la Conscience

Introduction à la Révolution de la Conscience

Même si cela doit effrayer les faibles et les timorés, il est primordial d’affirmer que le chemin qui conduit les courageux à l’Auto-Réalisation intime est terriblement révolutionnaire et épouvantablement dangereux.

Le Chemin de la révolution de la conscience est à l’opposé de la vie commune et ordinaire de tous les jours, il se fonde sur d’autres principes et est soumis à d’autres lois ; c’est en cela que consiste son pouvoir et sa signification.

* La doctrine de tous les Avatars a sa racine dans les trois facteurs fondamentaux de la Révolution de la Conscience : naître, mourir et se sacrifier pour l’humanité.

Jésus, le grand Kabire, a synthétisé magistralement la doctrine de la Révolution de la Conscience lorsqu’il a dit :

« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup et qu’il soit rejeté des anciens et des princes, des prêtres et des scribes, qu’il soit mis à mort et qu’il ressuscite le troisième jour ».

Et il a ajouté : « En vérité je vous le dis, il y en a d’ici présents qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le Royaume de Dieu ». Luc IX, 22 et 27.

Le premier facteur de la Révolution de la Conscience NAÎTRE

Naître est un problème totalement sexuel ; quant au facteur de la mort, là aussi le sexe intervient ; et le sacrifice pour l’humanité, c’est l’Amour pour nos semblables. Car le sacrifice s’accomplit à travers le travail ésotérique au profit de tout le monde.

Commençons donc par le premier facteur de la révolution de la conscience : naître. Chose certaine, l’homme est un être non encore accompli. Toutes les créatures naissent complètes, sauf l’être humain.

Un chien, à la naissance, est un chien, et en tant que chien il est complet. L’aigle naît aigle ; il possède de grandes ailes et une vue d’une admirable acuité qui lui permet d’apercevoir les serpents les plus éloignés.

! L’aigle naît complet, mais le pauvre « animal intellectuel », erronément appelé homme, naît incomplet.

! Ainsi naît-il sans les véhicules qu’il devrait posséder : il naît sans corps astral, il naît sans corps mental, il naît sans corps causal.

Mais qu’est-ce donc qui naît ? Ce qui naît, c’est un corps physique, un corps planétaire avec une assise vitale, rien d’autre. Avec, en plus, l’Ego, lequel est de nature animale.

 

Oui, mais elle est embouteillée dans l’Ego ; une conscience endormie, une conscience, pour ainsi dire, conditionnée par son propre embouteillement.

Bref, concrètement, l’homme naît incomplet. Le germe pénètre dans une matrice afin de se développer ; mais le fait de naître ne signifie absolument pas qu’il a complété son processus de développement.

L’embryon qui est en gestation dans le ventre maternel, puis qui naît, qui vient au monde, est toujours un embryon, un être incomplet dans tous les sens.

Parce que, d’une part, il ne possède pas les corps existentiels supérieurs de l’Etre ; d’autre part, le corps physique lui-même n’a pas terminé son développement. Le développement total du corps physique se poursuit à travers différentes étapes ponctuées par les âges de 7, 14 et 21 ans.

 

* C’est grâce à l’énergie créatrice que le corps physique a pu être conçu dans le ventre maternel, et c’est aussi grâce à l’énergie créatrice que le corps physique peut continuer son développement de sept ans en sept ans, jusqu’à 21 ans.

Ainsi donc, le corps physique, une fois né, doit poursuivre son développement jusqu’à l’âge de 21 ans.

Malheureusement, nous voyons aujourd’hui des adolescents qui, sans avoir encore complété leur processus de développement, ont déjà commencé à « forniquer », ce qui est manifestement absurde. Car cette énergie créatrice qu’ils gaspillent est nécessaire, indispensable, au complet développement de leur corps physique.

L’activité sexuelle ne devrait donc commencer qu’à l’âge de 21 ans, pas avant. Parce qu’avant cela, le germe qui est entré dans le ventre maternel et qui est venu au monde n’a pas encore complété tous ses processus de développement, et il s’avère absurde, par conséquent, de l’exposer à la copulation.

À partir de 21 ans, l’énergie sexuelle est libre pour d’autres activités. Avant 21 ans, l’énergie sexuelle n’a qu’un seul objectif : compléter le développement du germe qui est venu au monde, c’est-à-dire, compléter le développement du corps physique.

A partir de 21 ans, l’énergie sexuelle devient disponible pour autre chose. Toutes ces considérations nous amènent à réfléchir sérieusement à cette question, n’est-ce pas ?

* Après l’âge de 21 ans, l’énergie créatrice pourrait servir à fabriquer les corps existentiels supérieurs de l’Être et nous permettre d’atteindre, ainsi, la seconde naissance.

Hélas les gens ne savent pas utiliser l’énergie créatrice, l’énergie qui a fécondé le ventre maternel, l’énergie qui a permis au foetus de se développer dans ce ventre, de naître et de se développer, en passant par les étapes de 7, 14 et 21 ans.

! Non, les gens ne savent pas utiliser adéquatement cette énergie. Lorsqu’elle devient libre, au lieu de l’utiliser pour leur réalisation et de compléter leur auto-création – car l’être humain, je le répète, naît incomplet – ils l’éliminent de leur organisme. Les gens rejettent de leur organisme l’Exioéhary, c’est-à-dire, le sperme sacré, et c’est une chose extrêmement grave !

En ce qui concerne cette question du premier facteur de la Révolution de la Conscience – la Naissance -, nous devons comprendre que l’humanité agit de façon totalement involutive.

Ainsi, nous savons très bien que les adolescents, non seulement dilapident leur « matériau » sexuel – l’énergie créatrice ou sperme sacré – par la copulation, mais ils contractent en outre des vices, tel celui de la masturbation. Ce vice, malheureusement, est devenu de nos jours plus banal que de se laver les mains !

Les jeunes gens, qu’ils soient du sexe masculin ou féminin, en acquérant ce vice débilitent, ruinent misérablement leur cerveau. Combien de volontés eussent été puissantes, mais qui s’épuisent, combien de beaux visages se flétrissent, tout cela faute d’orientation adéquate !

Car, en réalité, garçons et filles ne reçoivent pas dans les écoles, dans les lycées ou collèges, une instruction pertinente sur la question sexuelle et, bien sûr, l’impulsion sexuelle leur fait sentir le besoin pressant de faire usage du sexe. Mais comme ils n’ont pas d’orientation appropriée, les garçons commencent à en parler entre eux et les jeunes filles en discutent aussi entre elles, et c’est ainsi qu’ils finissent par s’adonner au vice répugnant de la masturbation.

C’est la grande plaie de notre époque, avec d’autres vices qui, hélas sont devenus très communs eux aussi, comme l’homosexualité et le lesbianisme. De toute évidence, les homosexuels sont des semences dégénérées qui ne sont plus d’aucune utilité. Les lesbiennes aussi sont des semences dégénérées qui ne pourront jamais plus germer.

Ainsi donc, les vices si répandus aujourd’hui en relation avec le sexe sont inadmissibles. Si les adolescents et adolescentes pouvaient être élevés convenablement, avec une éducation sexuelle parfaite et complète, tout serait bien différent.

Si vraiment les jeunes gens – garçons ou filles – pouvaient atteindre 21 ans en respectant le sexe, avec une pureté réelle, ce serait une chose admirable, nous aurions une nouvelle génération d’êtres meilleurs.

Par malheur, notre pauvre humanité ne reçoit pas l’éducation sexuelle appropriée au moment où elle en a le plus besoin ; c’est ainsi qu’à 21 ans tous sont déjà dégénérés. Ce serait merveilleux de pouvoir arriver à 21 ans avec des corps sains et forts !

Si donc on attendait à 21 ans, si l’on attendait que l’énergie sexuelle devienne disponible pour toute sorte d’activités, on pourrait l’utiliser pour créer les corps existentiels supérieurs de l’Être : ce serait vraiment formidable !

* Je crois que la plupart d’entre vous connaissent déjà la clé de l’Alchimie ; cette maxime latine ne vous est donc pas inconnue : « Immissum membrum virile in vagina feminae sine ejaculatio seminis ».

En d’autres mots : connexion du « lingam-yoni », sans jamais renverser la coupe d’Hermès Trismégiste, le « trois fois grand » Dieu Ibis-Thot.

# Le désir réfréné transmutera complètement le sperme sacré en énergie créatrice (Lucifer donne l’impulsion sexuelle nécessaire à l’énergie sexuelle pour le Grand Oeuvre alchimique dans la magie sexuelle nde).

Comme vous le voyez, je vous livre ici la clé de façon claire et nette, mais dans un langage décent (éveil de Devi Kundalini, notre Divine Mère Kundalini nde).

Car lorsque l’on enseigne aux étudiants et que l’on parle des mystères du sexe on doit le faire avec modestie et de façon vivante, mais jamais de manière vulgaire, parce que ce serait très grave et indigne de nous. Les gens se scandaliseraient et se feraient de nos enseignements une conception erronée.

L’énergie créatrice transmutée est le fameux Mercure des Sages. Ce Mercure se condense, se cristallise à une octave supérieure à travers certaines étapes graduelles correspondant aux sept notes de la gamme do, ré, mi, fa, sol, la, si, sous la forme merveilleuse et resplendissante du corps astral.

  • Le corps astral n’est donc pas un élément indispensable à la vie de l’être humain. Les gens peuvent vivre sans corps astral.

C’est le corps vital qui assure ou garantit complètement la vie du corps physique. Il n’est pas nécessaire de posséder un corps astral ; celui-ci est un luxe que bien peu de gens peuvent s’offrir, mais il vaut vraiment la peine de s’offrir ce luxe.

On sait qu’on a un corps astral quand on peut s’en servir, quand on peut voyager avec lui, quand on peut se déplacer dans l’espace avec lui. Ce véhicule donc, si on l’a, confère l’immortalité dans le monde astral ; on devient immortel dans cette région du plan astral.

Un peu plus haut, à une seconde octave, en franchissant de nouveau les sept étapes – do, ré, mi, fa, sol, la, si -, le Mercure des Sages se cristallise sous la forme du merveilleux et radieux corps mental.

Un peu plus haut encore, nous avons le corps de la Volonté consciente. Personne ne naît avec un corps de la Volonté consciente, mais grâce à la transmutation de la libido sexuelle, le Mercure des Sages finit par se cristalliser à une octave plus élevée, selon les sept notes : do, ré, mi, fa, sol, la, si, sous la forme extraordinaire du corps causal ou corps de la Volonté consciente.

Une fois que l’on a ces véhicules : physico-éthérique, astral, mental et causal, on peut alors recevoir les principes animiques et spirituels et l’on devient un Homme. La première naissance, nous l’avons vu, fut celle de notre corps planétaire ou corps physique.

De sorte que le premier facteur de la Révolution de la Conscience, c’est la Naissance : il nous faut naître en tant qu’Hommes.

On dit de l’Homme véritable qu’il est l’Homme causal. Pourquoi appelle-t-on l’Homme véritable un Homme causal ? Simplement parce qu’il a créé son corps causal, qui est le dernier des corps nécessaires pour devenir un Homme.

Le centre de gravité de l’Homme est établi dans le monde causal ; c’est là qu’il vit, dans cette région.

 

* Le monde causal a une tonalité d’un bleu profond, intense, électrique. C’est là sa couleur fondamentale, sa couleur de base c’est la couleur de l’Ether ou Akash, de l’Akasha pur.

Dans le monde des causes naturelles, nous découvrons que tout flue et reflue, va et vient, monte et descend, croît et décroît.

* Nous connaissons tout l’enchaînement des causes et des effets : toute cause a un effet, et tout effet devient à son tour la cause d’autres effets, et ainsi de suite.

Chaque parole que nous disons peut engendrer de multiples effets, toute une série d’effets. Me trouvant un jour dans le monde causal, j’écoutais parler un homme causal ; il donnait un cours. J’interrompis volontairement cet Homme pour émettre une objection à l’une de ses paroles.

Il garda le silence – et il a bien fait, mais je vis ensuite se manifester un résultat de mes paroles, de mon objection : l’Homme causal se retira, ce qui mit fin à cette réunion ; chaque personne sortit alors en disant quelque chose, en exprimant son idée, sa conception, et ces conceptions produisaient à leur tour d’autres résultats, et ces autres résultats en produisaient d’autres encore, etc.

Bref, je découvris que l’interruption que j’avais faite avait engendré toute une série de conséquences. J’avais fait cela intentionnellement, dans le but d’investiguer sur la loi de cause et effet, et voilà le résultat qui s’était produit.

* Dans le monde des causes naturelles nous apprenons à connaître ce qu’est la loi de cause et effet. C’est là, bien sûr, qu’agissent les Seigneurs de la Loi, avec leurs poids et balances ; ils sont toujours actifs, notant dans les Registres akashiques le dû et l’avoir de chacun de nous.

Dans certaines réunions du monde des causes naturelles – cela peut surprendre quelque peu – nous pouvons apercevoir les différents Adeptes incarnés, réunis sur la place publique en tenue civile, vêtus donc de la même façon qu’ici, dans le monde physique. Je ne veux pas dire qu’il en est toujours ainsi.

Il va de soi qu’à l’intérieur des Temples, les Adeptes revêtent leurs habits sacrés, mais dans certaines réunions ou assemblées, pour ainsi dire, tous ces Maîtres qui ont un corps dans le monde physique assistent en tenue civile correcte, décente.

Comme les hommes et les femmes qui participent à des réunions officielles dans le plan physique : ils portent une cravate, ils ont des vêtements soignés, des montres-bracelets, etc. Pourquoi cela ? Eh bien parce qu’il s’agit de la région de l’Homme, de l’Homme réel, de l’Homme véritable, la région de l’Homme causal.

Le second facteur de la Révolution de la Conscience MOURIR

De même que la vie représente un processus d’extériorisation ou d’extraversion graduelle et toujours plus complète, de même la mort de l’Ego est un processus d’intériorisation graduelle, dans lequel la conscience individuelle, l’Essence pure, se dépouille de ses vêtements inutiles, tout comme Ishtar dans sa descente symbolique, jusqu’à ce qu’elle soit entièrement nue et éveillée, en elle-même, devant la grande réalité de la vie libre en son mouvement.

« Indéniablement, pour que la lumière qui constitue l’Essence animique – actuellement embouteillée dans l’Ego animal -commence à briller, à scintiller et resplendir, elle doit être libérée. Mais, en vérité, je vous dis que ce n’est possible qu’en passant par la terrible annihilation bouddhique : en dissolvant le Moi pluralisé, en mourant en nous-mêmes. » La doctrine Secrète de l’Anahuac, chapitre 9.

  • « Si le grain ne meurt, la plante ne naît pas ». Il est nécessaire de mourir. C’est-à-dire que l’Ego animal doit cesser d’exister en nous, dans notre psychisme, si vraiment nous voulons jouir de l’illumination authentique.

Les frères gnostiques en général, les aspirants à la Gnose, souffrent beaucoup du manque d’illumination. Ils voudraient voyager dans les régions ineffables, visiter le Nirvana, le MahaPara nirvana, entendre la « musique des Sphères », etc., mais en se voyant prisonniers, asservis dans cette région tridimensionnelle d’Euclide, incapables de percevoir toutes ces merveilles des mondes supérieurs, ils souffrent l’indicible. Et, bien sûr, leurs souffrances sont justifiées, ils ont raison de souffrir.

Certains veulent néanmoins devancer les faits. Pour parler dans un langage familier, nous dirions que certains veulent « mettre la charrue avant les boeufs » ou « vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué »…

Ils veulent être des explorateurs de l’espace, sans avoir encore acquis les facultés requises. Ils s’adonnent donc, parfois, au spiritisme et finissent par devenir des « médiums », etc.

Soulignons incidemment que le résultat, la conséquence du médiumnisme, c’est l’épilepsie ; tous les épileptiques que nous avons étudiés ont été des médiums spirites au cours d’existences antérieures ; devenir épileptique, ce n’est sûrement pas un sort enviable, c’est très pénible.

! Pour revenir à notre sujet, je vous dirai qu’il est impossible d’atteindre l’illumination tant que l’on n’a pas désintégré l’Ego.

Il existe deux types d’illumination du vide illuminateur dans la révolution de la conscience NDE.

Normalement, la conscience – en fait, il faudrait plutôt dire « anormalement » , car je n’appellerais pas ça une chose « normale » – la conscience, donc, est embouteillée dans « l’Ego », dans le Moi de la psychologie expérimentale (voir la Psychologie Révolutionnaire nde).

Il est clair que tant que la conscience continuera à être embouteillée dans l’Ego, emboutie, enfermée dans le Moi pluralisé, elle restera endormie et continuera de fonctionner en vertu de son propre conditionnement. Elle restera subjective, incohérente, brouillonne…

J’ai écouté ce que les gens avaient à dire au sujet des attaques de ténébreux à Guadalajara. Je leur ai répondu que tout cela est dû au subjectivisme, à l’Ego.

Que certains frères soient possédés par des démons, que les sorcières de minuit, montées sur leur balai, viennent tourmenter nos bons petits frères ; qu’elles les attaquent continuellement, qu’elles les menacent de mort, et mille autres aberrations du genre, cela sent plutôt la secte des Vaudous !

Évidemment, c’est quelque chose d’affreux dans le fond. Mais rien de tout cela n’arriverait, aucune de ces choses absurdes, confuses, aberrantes, ces histoires de sorcières, de vampires et mille choses du genre, rien de cela donc ne se produirait si les aspirants n’avaient pas l’Ego. Ce problème-là est causé par l’Ego.

Quand avez-vous entendu parler qu’un Gautama Sakyamuni ait été attaqué par les sorcières du Sabbat, qu’elles l’aient investi, qu’elles aient pris possession de lui ? que Gautama, se levant soudain, frappe mortellement une autre personne en criant : « Je te tue, je te tue, je viens pour te tuer » ?

On n’a jamais vu de choses pareilles chez les initiés. C’est pourquoi je vous répète que toutes ces choses ne se produisent que chez des personnes qui ont l’Ego. Lorsqu’il n’y a pas d’Ego, rien de tout cela n’arrive. En détruisant l’Ego, c’en est fini de tout cela.

Car lorsqu’on détruit l’Ego, lorsqu’on passe par l’annihilation bouddhique, la conscience s’émancipe, se libère. Elle devient alors « auto-éveillée », elle devient objective, et les aberrations prennent fin.

  • Alors survient l’illumination totale, claire, sans taches, sans choses troubles d’aucune sorte.

Lorsque nous avons objectivé notre mental, lorsque notre conscience est devenue objective, la seule et unique chose qui règne en nous, c’est la clarté méridienne de l’Esprit ; nous nous mouvons alors dans le monde des mathématiques et des perfections. Mais ce serait impossible si nous ne passions pas d’abord par l’annihilation bouddhique.

# Je pourrais vous synthétiser la didactique, pour ainsi dire, de l’annihilation bouddhique en quelques mots : nous devons vivre alertes et vigilants comme la sentinelle en temps de guerre.

C’est sur le terrain de la vie pratique, dans nos relations avec nos amis et connaissances, à la maison, dans la rue, au travail, que les défauts que nous portons cachés à l’intérieur de nous affleurent spontanément.

Un défaut découvert doit être jugé sur le champ, soumis aussitôt à l’analyse. Nous pouvons connaître directement n’importe quel défaut grâce à « l’auto-réflexion évidente de l’Être ». Une fois que nous avons compris telle ou telle erreur psychologique, nous pouvons indubitablement nous offrir le « luxe » de la désintégrer.

 

! Nous voici arrivés à un point critique, épineux de cette causerie : en effet, Gurdjieff, Ouspensky, Nicoll, et plusieurs autres auteurs de la « Quatrième Voie », des gnostiques tout comme nous – car, entre parenthèses, nous sommes de la « Quatrième Voie » ou du « Quatrième Chemin » – ont cru sincèrement que l’on pouvait désintégrer n’importe quel agrégat psychique inhumain, c’est-à-dire n’importe quel défaut, n’importe quel Moi, à travers la simple compréhension créatrice, sans plus.

! Gurdjieff a commis en outre une erreur impardonnable pour laquelle, cela va sans dire, il a contracté un grave karma, et cette erreur fut de s’être prononcé contre la Divine Mère Kundalini.

L’a-t-il fait par ignorance ? Sans doute. Mais l’ignorance de la Loi n’empêche pas son application.

 

Pour que vous me compreniez mieux, je vous précise qu’il y a deux serpents : celui qui monte et celui qui descend.

Le Serpent d’airain qui a guéri les Israélites dans le désert, enroulé sur le lingam générateur, sur la croix Tau, et le Serpent Python à sept têtes, qui se vautrait dans le limon de la terre et qu’Apollon, courroucé, a frappé de ses dards.

Le Serpent qui s’élève sur le bâton d’Esculape, le Dieu romain de la Médecine, et le Serpent qui se traîne dans la boue, le Serpent tentateur de l’Éden. Voilà la signification de la double patte serpentine du coq des Abraxas chez les anciens gnostiques.

L’erreur de Gurdjieff a été, donc, d’attribuer au Serpent ascendant les effets hypnotiques, ténébreux et abominables du Serpent descendant. C’est là que Gurdjieff s’est trompé.

Il existe ici, au Mexique, un « Institut pour le développement harmonieux de l’Homme » : c’est l’école de Gurdjieff. Mais je me demande quel étudiant de cette école a réussi à éliminer ses Moi.

  • Lequel est parvenu à libérer radicalement sa conscience ? Lequel des membres de cette école a atteint l’illumination objective ? Aucun !

! Pourquoi ? Parce que le mental, par lui-même, ne peut altérer fondamentalement aucun défaut. Il peut, certes, l’étiqueter de différents noms, le justifier, le condamner, lui chercher des justifications ou des échappatoires, afin de l’éluder ; il peut le cacher à lui-même et aux autres, mais jamais le désintégrer.

Nous avons besoin d’un pouvoir supérieur au mental, et Gurdjieff n’a pas appliqué ce principe sur lui-même. Je déplore que Gurdjieff ait dévié le sens de l’enseignement que je lui avais moi-même transmis, car Gurdjieff a été mon disciple. Je déplore, dis-je, qu’il ait commis cette grave erreur. Il s’est laissé influencer par d’autres conceptions et c’est infiniment regrettable.

* Donc, pour regarder les choses en face, il nous faut un pouvoir supérieur au mental et ce pouvoir n’est autre que la Kundalini, le Serpent igné de nos pouvoirs magiques.

Il n’y a qu’elle qui puisse pulvériser n’importe quel agrégat psychologique inhumain, soit de colère, de convoitise, de luxure, d’envie, etc.

Naturellement, il faut d’abord découvrir le défaut que l’on veut éliminer, et ensuite, seconde étape, il faut travailler sur lui, le comprendre, et en troisième lieu, enfin, il faut l’éliminer.

Et c’est avec le pouvoir de la Divine Mère cosmique, avec le pouvoir de la Divine Mère Kundalini, que l’on peut éliminer cet agrégat, ce Moi.

L’appeler au moment même où il nous faut éliminer l’agrégat psychique que nous avons préalablement découvert et compris. Oui, il faut l’invoquer et lui demander de pulvériser tel ou tel défaut, et elle le fera.

Or, le pouvoir de la Vipère sacrée, du Cobra divin des temples culmine dans la Forge des Cyclopes. Si un couple qui travaille dans la Forge des Cyclopes invoque ardemment la Vipère divine, en plein travail sexo-spirituel, il obtiendra la réponse désirée.

On doit donc recourir à ce pouvoir transcendantal du Cobra des Mystères antiques, ce pouvoir merveilleux de la Vipère divine. Vous n’avez pas de compagne ? Ou la femme n’a pas de conjoint ? Vous pouvez quand même invoquer le Cobra sacré : il travaillera de toute manière et désintégrera le défaut que vous aurez compris. Je veux seulement dire que son pouvoir est à son apogée dans la Forge des Cyclopes, dans la Forge ardente de Vulcain.

Je vous parle dans ce langage « serpentin » parce que vous êtes des frères qui avez déjà fait le cours (de Missionnaires gnostiques) et que, par conséquent, vous devez être aptes à comprendre et à employer cette langue. Car lorsque nous parlons des mystères sexuels, nous devons en parler avec décence, avec dignité, jamais dans un langage vulgaire ; toujours dans un langage ésotérique édifiant et essentiellement dignifiant…

Si vous réussissez à passer par l’annihilation bouddhique, si vous réussissez à mourir de façon radicale, vous vous éveillerez totalement, ici et maintenant ! Et alors vous deviendrez conscients de la vie dans les mondes supérieurs.

Mais, je le répète, il faut mourir pour s’éveiller ici et maintenant.

Quand nous nous éveillons véritablement, le problème du dédoublement astral cesse d’exister. Nous devenons conscients, aussi bien dans le monde physique que dans les mondes supérieurs.

Et que notre corps soit endormi ou qu’il soit éveillé, nous vivons toujours conscients. Alors disparaît de façon définitive, pour toujours, le problème du dédoublement astral. Car lorsque notre corps s’endort, nous demeurons conscients, nous sommes conscients dans le monde astral.

Nous y vivons consciemment, nous y agissons consciemment et nous revenons à volonté à notre corps physique, au moment où nous le désirons. Par conséquent, le problème du dédoublement astral comme tel cesse d’exister.

L’important c’est de s’éveiller… « Avec la mort, on tue la mort pour toute une éternité. »

Le troisième facteur de la Révolution de la Conscience LE SACRIFICE POUR L’HUMANITÉ

Jésus le Christ a dit: « A cet amour que vous aurez les uns les autres, on vous reconnaîtra pour mes disciples » (Jean XIII, 35).

Mais il sera impossible de respecter ce précepte christique tant que continueront d’exister à l’intérieur de nous les « Moi » du ressentiment et de l’amour propre.

Il est extrêmement urgent d’éliminer de notre psychisme ces éléments indésirables. Le Moi du ressentiment ou du désir de revanche a toujours engendré dans le monde de grandes ruines.

* Le troisième facteur est celui du Sacrifice pour l’humanité. Nous devons aimer nos semblables, mais cet amour, il faut le démontrer par des faits concrets, par des actions claires et précises.

* Il ne suffit pas d’affirmer que nous aimons nos semblables ; non, il faut le prouver dans nos faits et gestes, il nous faut être prêts à monter à l’autel du suprême sacrifice pour l’humanité.

Il faut brandir la torche de la Sagesse, afin d’illuminer le chemin des autres ; nous devons être prêts à donner jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour tous nos semblables, avec un amour véritable, désintéressé et pur…

Donc, le troisième facteur de la Révolution de la Conscience est le Sacrifice pour nos semblables.

Naître, Mourir et nous sacrifier pour l’humanité, voilà les trois facteurs qui nous convertissent en véritables incarnations du Christ cosmique.

 

# Ces trois facteurs nous transforment en Dieux, même si nous avons toujours un corps d’être humain. Ces trois facteurs font de nous quelque chose de différent : ils nous transforment en Déités, en Dieux ineffables, en Élohims, en Daïmons, etc.

! Si nous travaillons avec les premier et deuxième facteurs – Naître et Mourir -, mais n’aimons pas nos semblables, nous ne ferons rien pour apporter la lumière de la connaissance à d’autres personnes, d’autres peuples, d’autres langues, nous tomberons dans un égoïsme spirituel très raffiné qui empêchera, en fait, tout avancement intérieur.

Car si nous ne nous préoccupons que de nous-mêmes et de rien d’autre que nous-mêmes, en oubliant tous ces millions d’êtres qui peuplent le monde, nous nous enfermerons manifestement dans notre propre égoïsme. De sorte que le Moi de l’égoïsme nous empêchera de recevoir l’illumination.

L’égoïsme peut se présenter sous des formes extrêmement raffinées, qu’il faut toutes éliminer. Tant que nous aurons de l’égoïsme en nous, il sera impossible d’atteindre l’illumination.

L’égoïsme est formé de multiples Moi, à l’intérieur desquels est emprisonnée notre conscience. Faut-il désintégrer cette multitude de Moi égoïstes ? Oui, il le faut absolument. Car si nous ne le faisons pas, notre conscience restera embouteillée, ligotée, limitée, conditionnée, et toute possibilité d’illumination sera annulée.

# Nous devons comprendre que l’humanité tout entière est une grande famille. Malheureusement nous sommes embouteillés dans de nombreux affects qui font que nous ne considérons comme notre famille qu’un petit nombre de personnes qui nous entourent, ce qui est de l’égoïsme pur et simple, car tous les êtres humains, sans distinction de races, de croyances, de castes ou de couleur, forment une seule et même famille, et cette famille s’appelle l’humanité.

Si nous ne regardons comme nos frères et soeurs que ces personnes qui nous entourent depuis le berceau, si nous ne voulons « sauver » que ces gens que nous appelons nos « proches », en vérité nous allons très mal : nous cheminons de façon égoïste.

Il est indispensable d’apprendre à voir un frère en chaque personne. Ce que je vous dis là ne relève pas de quelque sentimentalisme, car c’est la stricte vérité que nous sommes tous frères ! Oui, nous formons bien une famille, une seule grande famille qu’on ne doit pas diviser ; une immense famille qui peuple la Terre entière et que l’on appelle l’humanité.

C’est à eux, à tous nos frères humains, qu’il nous faut porter la connaissance, montrer le Sentier, afin qu’un jour ils puissent eux aussi le fouler et parvenir à la Libération finale.

** Si nous voulons le bonheur, la félicité, nous devons lutter pour le bonheur des autres. Plus on donne, plus on reçoit ; mais celui qui ne donne rien, « on lui enlèvera même ce qu’il a ».

Comment pourrions-nous parvenir à l’authentique félicité nirvanique ou paranirvanique, ici et maintenant, si nous ne travaillons pas pour le bonheur des autres ? La véritable félicité de l’Etre ne peut être égoïste ; elle ne peut être atteinte qu’au moyen du sacrifice pour nos semblables.

Ainsi donc, ceux qui ont accédé aux stades les plus élevés de l’Être, ceux qui sont entrés dans les mondes paranirvanique, maha-paranirvanique, ou dans la sphère monadique ou adique, ou ceux qui ont finalement réussi à fusionner avec l’Éternel Père cosmique commun, ceux-là, de toute évidence, se sont sacrifiés d’une façon ou d’une autre pour leurs semblables, dans notre monde, ce qui leur a donné des mérites suffisants pour atteindre, en vérité, le bonheur sans limites et sans frontières.

C’est ainsi que, pour vouloir suivre le cours de Missionnaires, il nous faut penser au bien commun ; nous devons aimer, et ce d’une façon extraordinaire, tous les êtres qui peuplent la face de la Terre.

Aimer non seulement ceux qui nous aiment – parce que cela tout le monde le fait – mais aimer aussi ceux qui nous détestent. Aimer ceux qui nous aiment, parce qu’ils nous comprennent, et ceux qui nous haïssent, parce qu’ils ne nous comprennent pas…

Ce que l’on appelle la haine ne doit pas exister en nous. Il y a des gens qui distillent et boivent leur propre venin, et qui à cause de cela souffrent l’indicible. Ne soyons pas aussi stupides. Car celui qui distille et boit son propre venin est un idiot. Celui qui s’est forgé un « petit enfer » dans son mental et qui porte en lui constamment ce petit enfer, est un imbécile. Il faut nous dire que le mieux c’est d’aimer, car si l’on fait de son mental un enfer, on ne sera jamais heureux.

! Les gens sont tous remplis de ressentiments, et c’est une chose très grave, car là où il y a le Moi du ressentiment, l’amour ne peut fleurir.

Il n’y a personne qui n’ait pas de ressentiment ; tout le monde garde dans son coeur des paroles, des faits ou des événements douloureux, accompagnés naturellement de leurs conséquences ou corollaires, qui sont ces fameux ressentiments.

Que gagnera donc celui qui nourrit en lui ces ressentiments ? Car il ne sait pas aimer, il est revanchard, il est incapable d’aimer. Celui qui hait est très proche de la malédiction.

* Il faut savoir comprendre les autres, apprendre à regarder le point de vue d’autrui, si nous voulons vraiment apprendre à aimer.

Les gens manquent de compréhension, ils ne veulent pas comprendre les autres ; simplement parce qu’ils ne savent pas voir le point de vue d’autrui.

Si nous pouvons nous placer dans le point de vue d’autrui, nous apprendrons à pardonner, à aimer. Mais si nous ne sommes capables de pardonner à personne, il est certain que nous ne savons pas aimer.

Par ailleurs, pardonner de façon « mécanique » ne sert à rien. On pourrait pardonner simplement parce qu’on a appris dans la doctrine gnostique qu’il faut pardonner, mais c’est un pardon automatique et sans fondement.

Nous continuerons de ressentir au fond de nous le même ressentiment, la même haine, le même désir de vengeance étouffé ou réprimé.

Lorsque nous disons « pardonner », cela implique une élimination. On ne peut pardonner si l’on n’élimine pas le Moi du ressentiment, si l’on ne supprime pas le Moi de la rancoeur, si l’on ne réduit pas en poussière cosmique le Moi de la vengeance, le Moi qui veut « dire ce qu’il a sur le coeur », « demander des comptes », etc.

  • Tant qu’on n’a pas éliminé ces Moi à travers la compréhension et avec l’aide de Kundalini Shakti, il n’est pas possible de pardonner véritablement.

Et si l’on accorde son pardon sans avoir désintégré ces Moi, ce sera un pardon automatique, et un pardon automatique n’est pas un pardon.

** Nous devons être sincères avec nous-mêmes si nous voulons apprendre à aimer. Tant que nous ne sommes pas sincères avec nous-mêmes, nous ne pourrons pas aimer. Aimer implique un travail, un travail rigoureux sur nous-mêmes.

Comment pourrions-nous aimer une autre personne si nous ne travaillons pas sur nous-mêmes, si nous n’éliminons pas en nous les éléments de la discorde, de la vengeance, du ressentiment, de la haine, etc. ?

Tant qu’il y a ces éléments infrahumains dans notre psychisme, toute capacité d’aimer se trouve annulée par le fait même.

Oui, nous devons aimer tous nos semblables, mais, je le répète, cela implique un travail. Nous ne pourrons pas aimer tant qu’il y aura en nous les éléments de la haine.

Si nous voulons aimer, nous devons apprendre à être sincères, nous devons nous auto-explorer, fouiller profondément en nous-mêmes pour découvrir ces éléments qui nous rendent incapables d’aimer.

Il y a beaucoup d’amour feint dans les différentes écoles de type pseudo-ésotérique ou pseudo-occultiste. Nous, gnostiques, nous ne devons pas accepter le simili-amour, nous devons être exigeants avec nous-mêmes.

Allons-nous aimer ou non nos semblables ? Soyons sincères. Il ne s’agit pas de nous laisser emporter par un sentimentalisme superficiel. Nous pourrions croire que nous aimons vraiment, alors qu’en réalité nous n’aimons pas.

L’amour est une chose tout à fait sublime. Je vais vous donner un exemple sur l’amour. Le fondateur de New-York était un homme intelligent. Il avait une épouse très distinguée. À l’endroit où il décida de fonder New-York, il n’y avait là rien d’autre que de la végétation, des arbres, de la forêt…

En contemplant ce lieu, il conçut l’idée d’une grande cité. C’était l’époque de la ruée vers l’or, l’époque où les gens aux États-Unis avaient la soif de l’or – en fait, ils l’ont toujours eue, mais à cette époque la convoitise de l’or matériel, des mines d’or, etc., était très manifeste.

Cet homme donc, s’en allant de par le monde, commit une erreur que je considère très grave : il abandonna sa femme en pleine forêt. Il ne l’a pas quittée pour une autre femme, non, mais pour l’or, pour aller à la recherche de mines d’or…

Un jour, il reçut des nouvelles d’elle : quelqu’un lui dit qu’elle était morte. Il ne s’en inquiéta pas outre mesure, parce qu’il n’avait pas d’autre désir qu’une soif insatiable d’or. Plus tard – le temps ayant passé – il rencontra une autre femme et l’épousa. Il construisit un chemin de fer, fonda des banques.

Parlant un jour devant un auditoire, le « grand homme » qu’il était devenu reconnut soudain, parmi l’assistance, celle qu’il avait jadis abandonnée… Il se tut, incapable de prononcer un mot ; il essaya de se reprendre, mais il s’empêtra, très troublé, car il avait toujours pensé qu’elle était morte.

Quant à elle, on l’avait informée qu’il s’était remarié, qu’il avait six enfants… Puis, dans la salle, voilà qu’ils se retrouvent face à face ; l’homme ne savait plus quoi faire, ni quoi dire. La femme parla : « Ne t’inquiète pas, je sais que tu t’es remarié. » Mais lui était perplexe parce que, bien sûr, il se rappelait son premier amour et il l’aimait toujours, sauf que la soif de l’or l’avait poussé à l’abandonner…

Il ne savait vraiment plus que faire. Elle lui dit encore : « Tu peux partir, suis ton chemin. » Elle aussi l’adorait… Il tenta de s’éloigner, mais n’en fut pas capable. Il sentait qu’il lui était difficile de se séparer d’elle. Mais elle lui redonna courage « Ne regarde pas en arrière, lui dit-elle, marche en avant, ne t’arrête pas pour moi. Tu dois triompher, je t’aime beaucoup et je désire ton triomphe ».

Il s’en fut, en marchant comme un somnambule, puis elle partit elle-même de son côté. Elle l’aimait énormément. Il aurait pu laisser l’autre femme sur le champ et s’en aller avec elle, mais elle a préféré son bonheur. C’est ça l’amour !

Lequel d’entre vous se sent capable d’accomplir une telle chose, capable de renoncer à l’être qu’il aime le plus au monde pour le bonheur même de cet être ?

  • C’est que l’amour ne veut pas de récompenses ; il donne, il est un DON en lui-même et il renonce aux fruits, il ne veut que le bien des autres, même au prix de son propre bonheur.

Vouloir définir l’amour est très difficile. Quand on essaie de le définir, on le défigure. L’amour est plutôt comme une émanation surgie, pour ainsi dire, du fond même de la conscience, il est un « fonctionnalisme » de l’Etre.

Il faut absolument comprendre, donc, la nécessité d’aimer nos semblables. Car, grâce à l’amour, nous pouvons nous transformer, et par notre amour nous pouvons répandre bénédictions et bienfaits sur la Terre, apporter l’enseignement à tous les peuples, mettre les autres sur le chemin avec une extrême patience, apprendre à pardonner les défauts d’autrui…

En apportant l’enseignement aux autres, nous rencontrerons incontestablement beaucoup de résistance. Sans doute nous lancera-t-on bien souvent des « pierres », mais il faut savoir aimer et pardonner à tous, et cesser de réagir à tout propos.

 

Les gens vivent en réagissant constamment aux impacts qui proviennent du monde extérieur. Nous avons toujours tendance à réagir.

J’ai observé, par exemple, ce qui se passe aux tables de direction des Centres gnostiques. En pleine réunion quelqu’un dit une chose à propos d’une autre personne et la réaction immédiate de la personne concernée ne se fait jamais attendre : elle réagit parfois avec colère, d’autres fois avec impatience, mais elle réagit toujours, d’une façon ou d’une autre. J’ai très rarement vu autour d’une table de direction une personne demeurer impassible, sans réagir aux propos que les autres tenaient sur elle.

Il y a chez tout le monde cette tendance à réagir contre tout le monde. Comme les gens sont drôles ! Il suffit d’appuyer sur un bouton et voilà qu’ils tonnent et lancent des éclairs. Et si l’on appuie sur un autre bouton, ils sourient béatement…

Les « humanoïdes » sont des machines humaines que tout le monde manoeuvre à sa guise ; ils sont comme un instrument de musique sur lequel chacun joue l’air qu’il veut. Si quelqu’un veut que vous souriiez, il suffit de vous adresser des paroles gentilles et de vous donner quelques petites tapes sur l’épaule – et vous souriez béatement !

Si l’on veut vous voir exploser de colère, il suffit de vous dire quelques paroles un peu dures, et vous allez froncer les sourcils et réagir instantanément. Je vous regarde présentement et je vous vois sourire. Mais si je me mettais soudain à vous critiquer, qu’arriverait-il ? Vous changeriez d’air, vous ne seriez plus aussi souriants, vous fronceriez les sourcils… C’est triste, mais c’est ainsi !

Pourquoi donc ? Parce que vous êtes des machines, des instruments sur lesquels tout le monde joue ce qui lui chante. Des instruments, comme une guitare. Celui qui veut nous voir contents nous dira quelques mots doux et voilà, nous sommes contents. Et celui qui veut nous voir pleins de haine, pourra prononcer quelques paroles dures et nous serons terribles à voir.

De sorte que nous dépendons des autres, nous ne sommes pas libres, nous ne sommes pas maîtres de nos propres processus psychologiques, puisque chacun fait de nous ce dont il a envie. Quelques petits mots flatteurs et aussitôt, ah ! nous nous sentons bouffis de notre auto-importance ; suit un petit mot humiliant, et comme nous devenons soudain tristes et petits ! Si chacun fait de nous ce qu’il veut, alors où est notre autonomie ?

Quand cesserons-nous d’être des machines ? Il est évident que pour apprendre à aimer il nous faut devenir autonomes, parce que si nous ne sommes pas maîtres de nos propres processus psychologiques, comment pourrons-nous aimer ? Si les autres sont capables de nous faire passer à volonté de l’état de paix à l’état de discorde, quand donc pourrons-nous vraiment aimer ?

* Tant que nous dépendrons psychologiquement des autres, nous ne serons pas capables d’aimer. La dépendance fait obstacle à l’amour. Il faut que nous en finissions avec la dépendance, que nous devenions propriétaires de nous-mêmes, maîtres de nos propres processus psychologiques.

Je me suis jadis réincarné en Thomas a Kempis et j’ai écrit alors un livre intitulé L’imitation de JésusChrist, où l’on retrouve la phrase suivante : « Je ne suis pas davantage parce qu’on me louange, ni moins parce qu’on me blâme, car je suis toujours ce que je suis ».

** De sorte que nous devons demeurer impassibles devant l’éloge et la critique, devant la victoire et devant la défaite ; toujours sereins, imperturbables, toujours maîtres de nous-mêmes, de nos processus psychologiques. Ainsi donc, en empruntant cette voie nous réussirons à demeurer toujours stables dans ce qu’on appelle l’amour.

  • Nous devons nous établir dans le royaume de l’amour, mais nous ne pourrons pas le faire tant que nous ne serons pas maîtres de nos propres processus psychologiques.

Car si d’autres sont capables de nous faire rager chaque fois qu’ils le veulent, si d’autres sont capables de nous faire ressentir de la haine, ou un désir de vengeance, de toute évidence nous ne sommes pas maîtres de nous-mêmes.

Dans ces conditions, jamais nous ne pourrons nous établir dans le royaume de l’amour. Nous vivrons dans le royaume de la haine, dans celui de la discorde, dans celui de l’égoïsme, dans celui de la violence, mais jamais dans le royaume de ce que l’on appelle l’amour.

  • Pour nous maintenir dans le royaume de l’amour, nous devons nous rendre maîtres de nos processus psychologiques.

Si nous frappons à une porte, par exemple, et qu’on nous reçoit à coups de bâton parce que nous venons donner l’enseignement gnostique, et si nous partons de là avec, disons, un désir de vengeance, ou terriblement troublés, nous ne sommes pas vraiment des Missionnaires gnostiques.

Si nous arrivons dans un village pour prêcher la parole et que Monsieur le Curé nous cherche querelle et que nous tremblons de peur, pouvons-nous prétendre être des Missionnaires gnostiques ?

La peur nous rend incapables d’aimer. De quoi donc avons-nous peur ? De la mort ? Si nous naissons pour mourir, pourquoi redouterions-nous la mort ? Que l’on meure quelques jours plus tôt ou quelques jours plus tard, qu’est-ce que cela change ? Il nous faudra mourir un jour de toute façon. Alors de quoi avons nous peur ?

D’ailleurs, la mort est aussi naturelle que la naissance. Si nous avons peur de la mort, nous devrions aussi avoir peur de la naissance, car ce sont les deux extrêmes d’un même phénomène que l’on appelle la vie. Pourquoi craindre la mort si tout ce qui existe doit mourir ?

Les plantes naissent et meurent, les mondes naissent et meurent. Même cette Terre où nous vivons est née et sera un jour un cadavre, sera transformée en une nouvelle Lune…

Par conséquent, pourquoi avoir peur de la mort ? La mort est la couronne de tous – et je vous assure qu’elle est même très belle ! Il ne faut jamais regarder la mort avec horreur ; il faut la regarder telle qu’elle est. Voir un cadavre dans un cercueil au milieu d’une pièce, ce n’est pas avoir compris le mystère de la mort.

Le mystère de la mort est très sacré. Jamais nous ne pourrons comprendre l’origine de la vie, le mystère de la vie, si auparavant nous n’avons pas compris à fond le mystère de la mort. Quand on comprend vraiment ce que sont les mystères de la mort, on comprend aussi les mystères de la vie. La mort nous procure ainsi de délicieux moments. Avec la mort vient la paix. Ainsi donc, il ne faut pas avoir peur de mourir.

  • Et si quelqu’un meurt dans l’accomplissement de son devoir, en oeuvrant pour l’humanité, cette personne sera largement récompensée dans les mondes supérieurs.

Donner sa vie pour ses semblables est une chose sublime. C’est ce qu’a fait le divin Rabbi de Galilée, c’est ce qu’ont fait tous les saints, tous les martyrs : Saint-Étienne, lapidé pour avoir enseigné la parole ; Pierre, crucifié la tête en bas et les jambes vers le haut, pour nous indiquer symboliquement le travail dans la Forge des Cyclopes. Ce sont de véritables martyrs. Et ceux-là se distingueront plus tard, dans le Mahamanvantara, en tant que Dieux.

Dès lors, avoir peur est absurde. Le pire qui puisse nous arriver, c’est qu’on nous amène devant le peloton d’exécution. Et puis après ? Mourir quelques jours avant ou quelques jours après, c’est une chose qui n’a pas la moindre importance.

Il vaut la peine que nous réfléchissions à toutes ces choses. C’est à cause de la peur que les hommes s’arment pour en tuer d’autres. C’est à cause de la peur qu’il y a des guerres entre les nations, car chaque nation craint que l’autre l’envahisse, s’arme et alors vient le désastre.

C’est à cause de la peur qu’il y a des voleurs, car ceux-ci redoutent la pauvreté. C’est à cause de la peur qu’il existe des prostituées, lesquelles craignent d’avoir faim. A cause de la peur, encore, qu’un homme en tue un autre. Bref, la peur est la racine d’une foule de malédictions sur la Terre.

Il faut en finir avec le Moi de la peur. Au seuil du Temple, nous devons laisser tomber la peur. Celui qui a peur ne pourra jamais affronter l’épreuve du Gardien de l’immense région. Comment pourrait-il l’affronter s’il a peur ? Celui qui a peur, en se voyant hors de son corps physique, se mettra à glapir, effrayé : « Il me semble que j’ai oublié quelque chose, j’ai abandonné ma maman, mon papa, mes petits frères, mon grand-père, ma femme… Et maintenant, qu’est-ce que je fais ? »…

Soyez assurés que nous sommes seuls, tous et chacun d’entre nous, et que l’unique famille que nous ayons se nomme l’humanité. Quand nous serons morts, nous devrons bien nous rendre à l’évidence que nous sommes seuls. Les attentions de papa et de maman, l’affection de nos frères et soeurs, de nos amis, tout cela reste derrière.

Nous découvrons que nous ne sommes rien que des créatures de la Nature parmi d’autres, c’est tout, sans nom ni prénom, terriblement seuls… Papa, maman, les frères et soeurs ? Ils ne sont que l’illusion d’un jour ; nous n’avons rien de tout cela, nous sommes affreusement seuls !

  • Et nous finissons par découvrir que tout ce que nous devons chercher se trouve à l’intérieur, c’est notre Père qui est en secret et notre Mère éternelle et toujours divine – Devi Kundalini -, et le Christ notre Seigneur.

Quant à notre famille, elle est formée de tous les milliards d’êtres humains. Et je ne parle pas seulement de ceux de la Terre, mais de ceux qui peuplent tous les mondes de l’espace. Ce que je suis en train de vous dire peut sembler atterrant, mais c’est la réalité.

Atterrant parce que vous aimez beaucoup vos proches, n’est-ce pas ? Si je n’avais pas de famille, vous diriez sans doute : « Bon, comme vous n’avez pas de famille, je comprends que cela vous importe peu ? » Non, j’ai moi aussi une famille, et je me rends compte que tout cela est vain.

Je ne veux pas dire que je n’aime pas mes proches. Oui, je les aime, comme vous aimez les vôtres ; mais j’ai expérimenté de façon directe la réalité de ma propre famille et je suis arrivé à la conviction que ma famille c’est toute l’humanité.

Je n’ai pas de ressentiment contre la famille. N’allez pas croire que mes propos soient dictés par la rancoeur. Pas du tout ! Quand je dis que j’ai expérimenté la réalité de ce qu’est la famille, je veux me référer, de façon transcendantale, à l’Enseignement.

* Car, hors de mon corps physique, on m’a enseigné les mystères de la Vie et de la Mort. Un jour on m’a fait vivre ma propre mort par anticipation : on m’a fait sortir de mon corps physique, et une fois en dehors de ma forme corporelle, on m’a fait avancer dans le temps jusqu’à ce que je me voie mort.

Qu’ai-je vu ? Un cercueil. Et dans le cercueil, un cadavre : le mien. Qui étaient ces personnes devant le cercueil, dans la pièce pleine de fleurs et de couronnes pour les défunts ? Les membres de ma famille.

Parmi eux se trouvait ma mère. Je m’approchai d’elle, lui baisai la main et lui dis « Merci pour le corps que tu m’as donné ; ce corps m’a beaucoup servi, il a été merveilleux. Merci ! » Je m’approchai des autres membres de ma famille et pris congé d’eux. Je quittai cette maison et je m’immergeai dans le sein de la Nature, convaincu que j’étais désincarné…

Là, dans la Nature, il y avait des vallées profondes, des lacs, des montagnes, des océans, des nuages, le Soleil… Et mes proches que je venais de quitter ? Ils étaient restés dans le passé, je n’avais plus de famille désormais. Mes nom et prénom, ma lignée, mon peuple, ma langue, qu’en restait-il ? C’étaient des choses du passé ! J’étais alors plongé dans une Nature sauvage, absolument sauvage.

Et ma chère famille, qu’en était-il ? Je ne pus que m’exclamer : « Je n’ai plus de famille ! Et les êtres qui m’ont entouré ? C’était dans le passé… Maintenant je suis seul, affreusement seul. Je ne suis qu’une créature de la Nature, d’une Nature totalement sauvage. Il n’y a que des vallées, des montagnes, une terre mouillée par la pluie…

Et ma maison ? Quelle maison ? Tu n’as plus de maison ! Et mes biens ? Encore moins de biens terrestres. D’où les sortirais-je ? Mais alors, qui es-tu ? Une particule de la Nature, d’une Nature sauvage qui n’a rien à voir avec les questions de famille… Bref, ma famille c’est toute l’humanité, ou les humanités de tous les mondes, toutes les humanités planétaires ! ».

J’ai ressenti cependant un peu de tristesse quand je me suis rendu compte que le « cordon d’argent » n’était pas rompu. J’aurais voulu le trancher, mais il demeurait intact. Il ne me restait plus d’autre solution que de retourner à mon corps.

Je pensais que je m’étais détaché, complètement délivré de ma forme physique et voilà qu’il me fallait revenir encore une fois. Et je suis revenu, oui, je suis rentré dans mon corps…

Voilà donc la réalité en ce qui concerne la famille, c’est-à-dire, les parents par le sang ou par alliance, les cousins, cousines, frères, soeurs, oncles, tantes, neveux, nièces, petits-enfants, arrière-petits-enfants, arrière-arrière-petits-enfants, etc. Finalement, tout cela nous fascine, au fond.

Nous devons reprendre courage en nous pénétrant de cette expression latine, Sursum corda : « Haut les coeurs ! », en sachant que nous formons tous une seule grande famille ; nous devons voir en chaque personne un frère ou une soeur, sentir chacun de nos frères comme la chair de notre chair, comme le sang de notre sang ; cesser de voir les autres comme des étrangers, comme des gens différents, car c’est absurde : nous formons tous une énorme, une immense famille, qui s’appelle l’humanité.

# Nous devons nous sacrifier pour cette immense famille avec un véritable amour. Si nous faisons cela, nous travaillerons pleinement dans le troisième facteur de la Révolution de la Conscience.

Lorsqu’une personne travaille pour les autres, elle en est récompensée. Même si nous renonçons aux fruits de nos actes, nous sommes toujours récompensés. En travaillant pour les autres, nous pourrons annuler le vieux karma que nous avons contracté dans nos existences antérieures.

J’ai connu beaucoup de personnes qui souffrent à cause de divers problèmes – problèmes économiques par exemple -. Ceux qui éprouvent des difficultés économiques ont indéniablement causé des préjudices économiques à plusieurs personnes dans le passé, et aujourd’hui ils récoltent ce qu’ils ont semé, « ils mangent leur propre pain », comme on dit.

Cependant, ils se plaignent, ils protestent et blasphèment ; ils voudraient améliorer leur situation économique, mais ils ne pensent pas à remédier au mal qu’ils ont fait, ils ne font partie d’aucune coopérative, ils ne sont pas capables de partager leur pain pour en donner la moitié à l’affamé ; ils ne sont pas capables de se priver d’une chemise pour vêtir une personne dans le besoin, ils ne sont pas capables de donner du réconfort à qui que ce soit, mais ils veulent améliorer leur sort, économiquement.

Bien sûr, ils sollicitent des services, ils réclament que nous les secourions, que nous les aidions à changer leur situation, mais eux ne se soucient guère de rendre service à qui que ce soit, ce sont des parasites sous le Soleil.

*** Ainsi donc, comment pourrions-nous améliorer notre situation économique ? Toute cause engendre son effet. Le karma est l’effet d’une cause antérieure. Si nous voulons annuler l’effet, il faut commencer par annuler la cause qui l’a produit. Et la cause peut être annulée en agissant avec intelligence, car il faut savoir comment l’annuler.

Vous allez rencontrer tout cela sur le chemin : des gens qui veulent que vous les guérissiez, mais qui ne se préoccupent jamais de soigner personne ; d’autres qui ont de graves problèmes économiques, mais qui ne pensent jamais à apporter leur aide à qui que ce soit, etc.

Chacun a ses problèmes, et les problèmes, c’est l’Ego qui les crée, nul autre que le misérable Ego ! Nous pourrions annuler tous nos problèmes si nous n’avions pas l’Ego ; pas d’Ego, pas de problèmes.

Pourquoi ? Parce que sans Ego il n’y a personne qui réagit à l’intérieur de notre mental, il n’y a pas de revanchard qui complique la situation, il n’y a personne qui hait en nous ou à travers nous. Alors il n’y a pas de problèmes. C’est l’Ego qui crée les problèmes et rien d’autre que l’Ego.

 

* Donc, en travaillant en faveur des autres, nous annulons notre vieux karma. Celui qui sert les autres se sert lui-même. Celui qui donne reçoit, et plus il donne, plus il reçoit : c’est la Loi. « Le Lion de la Loi se combat avec la Balance ».

Si nous pouvions mettre de bonnes oeuvres sur un plateau de la balance – sur le plateau du Bien – et ainsi faire pencher la balance en notre faveur, notre Karma serait annulé. En vérité, pour dominer le Lion de la Loi, il faut travailler fort avec la Balance (voir la Loi du Karma, Anubis et les Seigneurs du Karma nde).

  • Le chemin de la révolution de la conscience, seuls de terribles surefforts intimes nous permettent de développer en nous-mêmes et à l’intérieur de nous-mêmes toutes les terribles possibilités occultes de l’homme. Jamais le développement de ces possibilités n’a été une loi NDE.

** Voilà la clé pour vaincre le karma. Comme disent les Seigneurs de la Loi : « Fais de bonnes oeuvres pour payer tes dettes ! » Celui qui a de quoi payer, paye et ses « affaires » vont bien, mais celui qui n’a pas de quoi payer devra aller en prison, ou perdre tous ses biens, etc.

Il faut donc faire beaucoup de bien pour rembourser nos vieilles dettes ; notre capital de bonnes oeuvres nous permet de payer le vieux karma sans avoir besoin de souffrir – il n’est pas nécessaire de nous rendre la vie amère !

Je connais, par exemple, un homme qui souffre indiciblement : sa situation économique est toujours désastreuse, il est toujours dans la misère. Tout ce qu’il touche échoue ; il n’y a pas d’affaire qu’il entreprenne qui ne rate. Il a une femme et des enfants, avec qui il se dispute constamment.

Il est du signe du Lion ; sa femme aussi. Ils ne devraient pas se quereller, mais il paraît que les lions sont ainsi : toujours à se battre, jamais contents. J’ai vu des lions au jardin zoologique de Chapultepec : ils n’arrêtaient pas de se battre. Il semble qu’un Lion ne peut pas s’entendre avec un autre Lion…

Or, le plus curieux dans cette histoire c’est que ce monsieur, que je ne nommerai pas, demande toujours qu’on l’aide financièrement, que nous travaillions pour lui dans le monde des causes et des effets, mais je ne l’ai jamais vu faire quoi que ce soit en faveur de ses semblables. Il demande, mais il ne donne pas. Il demande et redemande, mais il ne donne jamais, jamais. Il demande, mais de quel droit demande-t-il, s’il ne donne pas ? C’est comme quelqu’un qui demande qu’on lui pardonne ses fautes et qui n’est pas capable de pardonner aux autres.

 

Tout le monde dit, dans la prière du Notre Père : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Littéralement : Pardonne-nous nos dettes comme nous pardonnons à nos débiteurs.

Mais si nous ne savons pas pardonner à ceux qui nous offensent, à nos ennemis, de quel droit demande-t-on au Père qu’il nous pardonne ? Quel droit invoquons-nous pour demander pardon, si nous sommes incapables de pardonner ?

De quel droit demanderons-nous la pitié, si nous ne sommes pas capables d’éprouver de la pitié ? De quel droit invoquerons-nous la charité si nous sommes incapables d’en faire preuve ? Tous les gens sont ainsi : ils demandent, mais ils ne donnent pas, et c’est très grave.

Le Missionnaire gnostique doit donner. Que va-t-il donner ? Il donnera sagesse et amour à ses semblables. Voilà ce qu’il va donner ; il va aider les autres, les secourir, avec amour

Nous pouvons également aider nos semblables au moyen des « chaînes magiques ». Les chaînes sont merveilleuses, que ce soit pour irradier de l’amour ou pour guérir les malades. Nous pouvons, avec les chaînes, invoquer les Maîtres de la Science médicale pour qu’ils viennent au secours des malades.

Ainsi, nous pouvons invoquer le Maître Raphaël, qui est un grand médecin, un grand guérisseur universel qui, par exemple, a guéri le patriarche Job, a guéri Tobie… Nous pouvons aussi invoquer, avec les chaînes, des médecins comme Hippocrate, Galien, Philippe, Theophrast Bombast von Hohenheim dit Paracelse, etc.

Avec les chaînes nous pouvons encore invoquer les Puissances de la Lumière, afin qu’elles nous assistent à un moment précis, et conjurer les Puissances des Ténèbres pour qu’elles nous laissent en paix, etc. Les chaînes magiques sont formidables : avec la main gauche on reçoit, avec la main droite on donne. Les chaînes forment des circuits de forces magnétiques extraordinaires. Nous pouvons, avec les chaînes, accomplir de grandes oeuvres…

* Le Mouvement gnostique international progresse victorieusement sur tous les champs de bataille ; il est établi dans tout l’hémisphère occidental – Amérique et Europe – et rassemble quelque cinq millions de personnes.

** Une fois que nous aurons complété notre travail en Europe, nous nous établirons au Japon, afin de poursuivre notre oeuvre dans tout le continent asiatique…

  • Nous sommes en train de livrer à l’humanité l’Évangile de la nouvelle ère du Verseau.

Il y aura bientôt une grande catastrophe avec l’arrivée d’Hercolubus. Il s’agit d’une planète géante, six fois plus grosse que Jupiter et des milliers de fois plus grosse que la Terre.

 

Chaque fois que, dans le passé, elle s’est approchée de la Terre, elle a provoqué une catastrophe.

Quand elle s’est approchée de la Terre à l’époque du continent Mu (ou de la Lémurie), il y a eu d’effroyables tremblements de terre, de nombreux volcans ont éclaté et finalement la Lémurie s’est enfoncée peu à peu dans le Pacifique, depuis dix mille ans.

Quand elle s’est approchée de la Terre à l’époque de l’Atlantide, ce continent s’est enfoncé à son tour dans l’océan qui porte son nom : l’océan Atlantique. L’Atlantide fut engloutie avec ses millions d’habitants.

 

Quand il sera suffisamment proche, sa force d’attraction fera jaillir avec force le feu liquide qui se trouve à l’intérieur de la Terre ; il y aura alors partout des volcans en éruption, accompagnés de terribles tremblements de terre.

Et rappelez-vous ces paroles prophétiques des ancêtres de l’Anahuac : « Les fils du Cinquième Soleil périront par le feu et les tremblements de terre… »

Il y a eu récemment un grand tremblement de terre en Europe, qui a provoqué la mort de plus de sept mille personnes. Quant à la ville de Mexico, un autre grand tremblement de terre la guette, qui détruira cette fois toute la ville. Ce tremblement de terre affectera aussi tout le nord du Mexique ; les Mexicains doivent s’attendre à ce tremblement de terre. Ainsi donc, il surviendra de terribles événements dans le futur.

 

  • Quand Hercolubus viendra, le feu jaillira partout, des volcans apparaîtront, et les tremblements de terre finiront de raser tout ce qui existe actuellement.

Ce sera le jour du « grand incendie universel », prophétisé par Pierre dans sa Deuxième Épitre (III, 10) : « Les éléments embrasés seront déchaînés et la Terre avec toutes les oeuvres qu’elle renferme sera consumée… »

Les océans changeront de lit, les mers se déplaceront, les terres actuelles sombreront au fond des eaux ; il ne restera rien, absolument rien, de cette perverse civilisation de vipères, tout sera détruit.

# Il y aura, bien sûr, un petit groupe qui sera sauvé des eaux. Nous travaillons présentement à organiser ce petit groupe, et les missionnaires gnostiques ont le devoir de continuer à travailler. Ce groupe formera « l’Armée du Salut mondial » ; et ce groupe sera choisi en temps et lieu, lorsque l’heure sera venue.

Avant la catastrophe finale, les frères du Tibet, dont fait partie mon insignifiante personne, travailleront tous ensemble pour sortir de cette horrible race de vipères ceux qui auront travaillé sur eux-mêmes, ceux qui auront donc atteint le niveau approprié de dignité.

Nous les emmènerons dans un lieu secret situé dans le Pacifique, un lieu où il ne leur arrivera rien. En cela nous sommes d’accord, les frères de quelques groupes secrets des Himalayas et moi-même. Et ceux qui seront conduits sur cette Île deviendront le noyau de l’humanité future.

En ces jours qui suivront la grande catastrophe, la Terre sera enveloppée de feu et de vapeur d’eau, et les quelques individus qui formeront ce noyau vivront donc au milieu de la brume. Ils pourront être considérés comme les « fils de la brume », comme les Nibelungen des temps antiques.

Quand resplendira un double arc-en-ciel dans l’azur, il y aura des terres nouvelles, émergées du fond des mers, et sur ces nouvelles terres vivra une nouvelle humanité, une humanité innocente et pure, une humanité parfaite.

Alors viendra l’Âge d’or, annoncé par Virgile, le poète de Mantoue, lorsqu’il a écrit : « Voici l’Âge d’Or et il commande une nouvelle progéniture… »

Nous travaillons en ce moment à créer l’Armée du Salut mondial. C’est là notre tâche, et c’est la tâche de tous les Missionnaires gnostiques. Nous ouvrirons partout des Lumisiaux (Centres d’études gnostiques), afin de créer cette Armée du Salut mondial.

 

! Hercolubus est à portée de vue de tous les observatoires astronomiques du monde, comme l’atteste une carte du ciel que nous avons à l’Association gnostique de Mexico.

Qui a dressé cette carte ? Des astronomes ! Car c’est un fait officiel, connu de tous les observatoires du globe. Alors, pourquoi messieurs les astronomes n’ont-ils pas publié ces faits ? À cause de la censure : on leur interdit d’amener les populations dans un état, disons, de désespoir psychologique.

Cela leur est défendu par la Loi, mais ils n’ignorent pas ce qui s’en vient, ils le savent, et ils détiennent des cartes décrivant la trajectoire d’Hercolubus. Ainsi donc, ce dont je vous parle est une chose officielle, déjà connue.

Vous comprendrez à présent pourquoi nous nous préoccupons tellement en ce moment de répandre partout l’Enseignement. La raison en est claire : c’est que nous devons coopérer avec le Soleil.

Le Soleil va bientôt en finir avec cette race et il va implanter, sur la carte du monde, une nouvelle race, et il nous faut coopérer avec le Soleil. La race humaine actuelle a déjà donné ses fruits ; ce qu’elle avait à donner, elle l’a fait.

Nous nous trouvons à la dernière heure : l’horloge du destin s’est arrêtée. Le vieux Saturne, dans sa forme de squelette, la faux à la main, se tient debout près de l’horloge.

D’un moment à l’autre, ce sera la grande catastrophe. Voilà la crue réalité des faits, mes estimables soeurs et frères.

Cette conférence est terminée.

Paix Invérentielle

Bouddha Maitreya, Samaël Aun Weor

Kalki Avatar de la nouvelle ère du verseau