Se libérer de la souffrance : L’Immolation de la Douleur

I - PSYCHOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE GNOSTIQUE
Conférence de Samaël Aun Weor
se libérer de la souffrance

Se libérer de la souffrance : L’Immolation de la Douleur

Conférence de Samaël Aun Weor
Conférence de Samaël Aun Weor
l'Immolation de la Douleur
Loading
/

Maître. Comment sacrifie-t-on la douleur ?

Disciple. En ne s’identifiant pas avec cela, mais en essayant de comprendre que c’est là un événement en relation avec le karma.

  1. Elle est un peu vague la réponse…
  2. Mmm… !
  3. Très vague, très vague ! Réellement je vais vous dire une grande vérité : La Douleur se sacrifie seulement EN L’AUTO-EXPLORANT ET EN FAISANT SA DISSECTION. Prenons un cas concret : supposons qu’un homme rencontre soudain sa femme parlant tout bas, ici, dans une pièce, avec un autre homme. Réellement ceci peut provoquer chez lui une certaine jalousie.

Maintenant, s’il rencontre sa femme parlant tout bas et en trop grande intimité avec un individu X, il peut avoir un accès de jalousie, accompagné d’une grande contrariété, non ? Peut-être jusqu’à une dispute, n’est-ce pas, avec l’autre homme, par jalousie.

Ceci produit une douleur épouvantable au mari, au mari offensé. Et cela peut aller jusqu’à provoquer un divorce, n’est-ce pas ? Une douleur morale horrible.

Cependant, bien que conversant à voix basse, elle n’était pas en train de faire quelque chose de mal ; mais le Mental peut faire beaucoup de conjectures et bien que la femme nie et nie encore, le Mental élabore beaucoup de ruses, beaucoup de détours, dans lesquels se forment naturellement beaucoup de conjectures.

Que faire pour se sortir de cette douleur, comment en tirer profit ? Comment renoncer à la douleur que cela a produit ? Il y a une manière de résoudre et de sacrifier cette douleur. Laquelle ? L’AUTORÉFLEXION ÉVIDENTE DE L’ÊTRE, L’AUTO-EXPLORATION DE SOI-MÊME.

Vous-mêmes, êtes-vous sûrs, par exemple, de ne jamais avoir eu de relation avec une autre femme ? Est-on sûr de s’être jamais couché avec une autre femme pour dormir avec elle ? Est-on sûr de n’avoir jamais été adultère, ni maintenant, ni dans des réincarnations passées ? Il est clair que non, n’est-ce pas ? Parce que tous dans le passé nous avons tous été adultères, fornicateurs, cela est évident.

Si on arrive à la conclusion, donc, que nous aussi nous avons été fornicateur et adultère, alors avec quelle autorité juge-t-on la femme ? Pourquoi le fait-on ? En la jugeant, on le fait sans autorité.

Même Jésus le Christ, dans la parabole de la femme adultère (cette femme des Évangiles Christiques) s’est exclamé : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ! ». Personne ne la jeta, ni même Jésus n’a pas osé lui jeter. Il lui dit : « Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Ni même moi je t’accuse ; va et ne pèche plus ». Ni même lui, qui était si parfait, n’a osé, même lui.

Alors nous, avec quelle autorité le ferions-nous ? Alors, qui provoque en nous la souffrance, la douleur suprême ? N’est-ce pas, par hasard, le DÉMON DE LA JALOUSIE ? Évidemment ! Quel autre démon ? Le Moi de L’AMOUR-PROPRE qui a été blessé mortellement, n’est-ce pas ? Le Moi de l’Amour-propre est égoïste à cent pour cent. Et quel autre ? Le Moi, disons, de… l’AUTO-IMPORTANCE. Il se sent très important, il se dira : « Moi, Monsieur De Untel, que cette femme vienne ici !, avec ce genre de conduite. » Voyez quel orgueil terrible a le monsieur de l’AUTO-IMPORTANCE, n’est-ce pas ? Ou cet autre de L’INTOLÉRANCE qui dit : « Dehors !, femme adultère ; je te condamne, mauvaise ; moi je suis vertueux, irréprochable ! ». Voici donc le délit, à l’intérieur de nous-mêmes ; et ce genre de Mois, sont ceux qui produisent la douleur.

Quand on est arrivé à la conclusion que ce sont ces Mois qui ont produit la douleur, alors on se concentre sur la Mère Divine Kundalini et elle désintègre ces Mois ; étant désintégrés, la douleur s’arrête. En s’arrêtant la douleur, la Conscience demeure, elle, libre ; alors, grâce au SACRIFICE DE LA DOULEUR, la Conscience a augmenté et on a acquis de la force… grâce au sacrifice de la douleur.

Maintenant, supposons que cela n’ait pas été simplement de la jalousie, mais que ce soit allé plus loin, qu’il y ait bien eu adultère, vraiment, vraiment ; alors il faudra en venir au divorce parce que la Loi Divine l’autorise, n’est-ce pas ?

Dans ce cas, on peut aussi dire, avec une certitude absolue, qu’on Qu’il est possible de sacrifier aussi cette douleur et dire : « Bon, elle a bien commis l’adultère ; et moi, suis-je certain de n’avoir jamais commis d’adultère ? Il est clair que non ; oui j’ai commis l’adultère. Alors pourquoi je condamne ? Je n’ai le droit de condamner personne, car que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre. Alors, qui est celui qui me provoque la douleur ? Ce sont les Mois de l’intolérance, de l’auto-importance, de la jalousie, de l’amour-propre, etc. ».

Donc, si on arrive à la conclusion que ce sont eux qui provoquent la douleur, alors on travaille pour les désintégrer et la douleur disparaît ; elle est éliminée. Pourquoi ? Parce qu’on l’a sacrifiée, et cela augmente la Conscience ; parce que ces énergies qui prenaient part à la douleur sont maintenant libérées ; cela apporte non seulement la paix du cœur tranquille, mais en plus une augmentation de la Conscience, un accroissement de la Conscience ; ceci s’appelle « SACRIFIER LA DOULEUR ».

Mais les gens sont capables de tout, sauf de sacrifier leurs douleurs ; ILS AIMENT BEAUCOUP LEURS DOULEURS ; mais, en fait, ce sont les plus grandes douleurs qui nous offrent les meilleures opportunités pour l’Éveil, pour l’Éveil de la Conscience. Mais il faut apprendre à sacrifier la douleur.

Et il y a de nombreux types de douleur : par exemple un insulteur. Que provoque un insulteur ? Eh bien, le désir de vengeance immédiat, très immédiat. Pourquoi ? À cause des paroles prononcées. Mais si ON NE S’IDENTIFIE PAS avec les Mois de la vengeance, il est clair que nous ne répondrons pas à l’insulte par l’insulte ; mais si on s’identifie avec les Mois de la vengeance, ceux-ci nous mettent en relation, à leur tour, avec d’autres Mois plus pervers ; et on finit aux prises avec des Mois terriblement pervers, faisant de grandes bêtises.

De même qu’il existe une ville en dehors de nous (par exemple la ville de Mexico ou une autre ville du monde où l’on vit), de même à l’intérieur de nous-même il y a UNE VILLE PSYCHOLOGIQUE ; cela est clair.

Ainsi comme dans cette ville de vie urbaine, commune et courante, il y a de personnes de toutes sortes : des quartiers de bonnes personnes, des quartiers de mauvaises personnes. Il en est de même pour notre Ville Intérieure, notre Ville Psychologique. Dans cette Ville Psychologique vivent beaucoup de personnes, beaucoup de personnes (nos propres Mois sont ces personnes, qui vivent là) et il y a des quartiers de personnes décidément perverses ; il y a des quartiers de personnes moyennes et il y a des quartiers de personnes plus ou moins sélectes (voilà notre propre Ville Psychologique).

Si on s’identifie, par exemple, avec un Moi de vengeance, ce dernier va, à son tour, nous mettre en relation avec d’autres Mois de très bas quartiers, où vivent des assassins, des voleurs, etc., et en étant en contact avec eux, ceux-ci, à leur tour, arrivent à nous contrôler ; ils contrôlent notre cerveau et on en arrive à commettre des barbarités et, pour finir, on va échouer dans une prison.

Mais comment éviter alors, de tomber dans de semblables absurdités ? Eh bien, EN NE S’IDENTIFIANT PAS AVEC L’INSULTEUR, en ne s’identifiant pas.

Il y a des Mois, à l’intérieur de nous-mêmes, qui nous dictent ce qu’on doit faire et nous disent :

« Réponds, venge-toi, libère-toi, fais-toi justice ! » Si on s’identifie avec eux, on finit par le faire : on répond donc à l’insulteur, on finit par se venger, se faire justice, etc. Mais si on ne s’identifie pas avec le Moi qui nous dicte de faire une telle barbarité alors, on ne fait pas cela.

En tout cas, l’Insulteur laisse, disons, au fond de l’insulté ou de l’offensé, de la douleur. Ce qui est intéressant c’est que l’offensé puisse sacrifier cette douleur ; et il peut la SACRIFIER À TRAVERS LA MÉDITATION : COMPRENDRE que l’insulteur est une machine qui est contrôlée par un Moi insulteur déterminé et que c’est un Moi qui nous a insulté. Comprendre aussi qu’on est une machine et qu’en nous il y a des Mois de l’insulte.

Alors si on compare et dit : « Celui-là m’insulte, mais à l’intérieur de moi il y a également de nombreux Mois de l’insulte, donc je n’ai pas à le condamner puisque je porte la même chose que lui ; et si, à l’intérieur de moi, je porte également les Mois de l’insulte, je n’ai donc pas à le condamner. De plus, qu’est-ce qui a été blessé en moi ? Peut-être l’amour-propre, peut-être l’orgueil. Mais avant je dois découvrir si c’est l’amour-propre ou bien l’orgueil ou quoi ? »

Quand on a découvert qui fut blessé, si ce fut l’orgueil, alors on va DÉSINTÉGRER L’ORGUEIL ; si ce fut l’amour-propre, alors on va désintégrer l’amour-propre. Cela donne, comme résultat, qu’en désintégrant cela, on se libère de la douleur, on a sacrifié la douleur et, à sa place EST NÉE UNE VERTU : celle de la Sérénité… est encore plus éveillée.

Il faut donc tenir compte de tous ces facteurs ; il faut apprendre à sacrifier la douleur. Les gens sont capables de tout sacrifier sauf la douleur : ils aiment beaucoup leurs propres souffrances, ils les idolâtrent ; voilà l’erreur. Il est intéressant d’apprendre à sacrifier même ses douleurs pour POUVOIR ÉVEILLER SA CONSCIENCE. C’est clair, ce n’est pas chose facile, le travail est dur ; aller contre soi-même est quelque chose de très dur, ce n’est pas très agréable. Mais par contre, cela vaut la peine d’aller contre soi-même pour le résultat qui sera obtenu : l’Éveil. Ainsi, comprenez-vous ?

Question. Maintenant, il me semble ridicule de poser la question qui me vient tout de suite à l’esprit : comme je me rends compte que personne ou presque personne n’a cette capacité d’analyse dont vous disposez […] à des travaux si profonds, n’est-ce pas ? Mais, qu’est-ce qui vous a donné cette capacité d’analyse ?

Maitre. Je vais être sincère avec vous : au début, ma capacité d’analyse (bien que je pensais qu’elle était extraordinaire) était, par rapport à la capacité que j’ai actuellement, quelque chose de naissant. LA CAPACITÉ que j’ai ACTUELLEMENT S’EST DÉVELOPPÉE, donc, À PARTIR D’UNE CAPACITÉ NAISSANTE.

Cette capacité d’analyse actuelle ne provient certainement pas d’autre chose que de la dissolution de l’Ego. Il s’avère que lorsqu’on a l’Ego, on est très maladroit ; mais QUAND ON DÉSINTÈGRE L’ÉGO, L’ESSENCE DEVIENT LIBRE et l’Essence libre nous confère l’INTELLIGENCE.

Mais celui qui a l’Ego croit qu’il est intelligent. Il ne l’est pas, mais il croit qu’il l’est, mais il ne l’est pas. Il peut être intellectuel, mais être intellectuel est une chose et être intelligent en est une autre. On doit faire toute la différence entre intellectuel et intelligent.

Quand on annihile l’Ego, émerge alors l’intelligence, mais d’une façon naturelle, spontanée. Quand on n’a pas d’Ego, on est intelligent. Mais, lorsqu’on a l’Ego (bien qu’on se croie très intelligent du fait d’avoir lu ou d’appartenir à telle ou telle école, ou d’être un magnifique intellectuel) on ne l’est pas, on n’est pas intelligent. C’est la réalité des faits.

Moi quand j’avais l’Ego, je pensais avoir une grande capacité d’analyse. Après avoir détruit l’Ego, j’en suis venu à comprendre qu’à cette époque ma capacité d’analyse en était à ses débuts. Et même je croyais qu’elle était gigantesque du fait que j’avais lu. Seul le temps est venu me démontrer qu’elle n’était pas aussi grande que je le pensais.

Par conséquent, ce qui est important dans la vie, c’est d’avoir cette capacité D’AUTORÉFLEXION ÉVIDENTE DE L’ÊTRE. Mais celle-ci émerge avec l’annihilation de l’Ego ; ainsi, on peut voir les choses plus claires.

C’est pourquoi il y a NEUF TYPES DE RAISON. Avant tout, je veux me référer à la RAISON OBJECTIVE ; non à la RAISON SUBJECTIVE, mais à l’Objective. La Raison Subjective est distincte de l’Objective parce que la RAISON OBJECTIVE se fonde sur la Conscience ; la Conscience, disons, apporte les données au Mental Intérieur afin que celui-ci puisse raisonner.

Et cette capacité de raisonnement du Mental Intérieur est merveilleuse ; elle est formidable parce qu’elle fonctionne seulement avec les ressorts de la Conscience. Ainsi le Mental Intérieur a Neuf degrés de développement (pas sept, neuf !).

Comment faire pour savoir ou connaître le degré de développement de la Raison Objective ou Mental Intérieur des personnes ? On le sait exclusivement par les CORNES.

Question. Par les quoi ?

Maitre. Par les cornes…

Question. On les appelle aussi « cachos ».

Maitre. Bon, ça c’est là-bas ! Ici nous sommes au Mexique. De sorte que si sur les cornes apparaît, par exemple, un seul TRIDENT, cela indique que la personne est un Libéré de la Raison Objective (pour le moment) du Premier Degré ; mais si apparaissent Deux Tridents, cette personne sera dans le Deuxième Degré de la Raison Objective ; si apparaissent trois Tridents : dans le Troisième Degré de la Raison objective ; si apparaissent quatre Tridents : dans le Quatrième Degré de la Raison Objective ; si apparaissent cinq Tridents : elle est très Vénérable dans tout le Mégalocosmos ; mais si apparaissent six Tridents : Oh ! Elle a atteint le degré, comme dit Gurdjieff, de Anklad; elle a atteint LE SACRÉ ANKLAD.

Les six Tridents sont uniquement pour ceux qui ont fait le Grand-Œuvre, rien de plus. Mais ça ne s’arrête pas là, parce qu’au-delà du Sixième Degré de développement de la Raison Objective où on doit arriver, qui est l’Éternel Père Cosmique Commun, il y a encore trois degrés de plus.

Celui qui arrive au Neuvième Degré de développement dans le Mental Intérieur est incontestablement Parfait dans le sens le plus complet ; il peut maintenant s’immerger au sein de l’Éternel Père Cosmique Commun.

En tout cas, on connaît le degré de développement de la Raison Objective par les Tridents des Cornes. Bon ! Mais on pourrait se dire que seuls les démons portent des cornes. S’il est bien certain, par exemple, que l’électricité peut servir pour les besoins industriels, elle sert aussi pour tuer […].

De nos jours, elle est convertie en DIABLE ; les gens l’ont convertie en diable. Vue intérieurement, avec le sens de l’auto-observation psychologique développé, on peut voir un véritable diable. C’est ainsi que les pauvres gens l’ont.

Mais quand on commence à désintégrer l’Ego, il commence à blanchir. Quand on sait sacrifier ses propres souffrances, il commence à blanchir. Quand on a désintégré complètement l’Ego, il resplendit glorieusement et, en s’intégrant avec l’Initié, il le transforme en ARCHANGE, parce que lui-même se convertit en Archange.

Et il conservera toujours ses Cornes. Mais sur les cornes, se trouvent les Tridents et le nombre de Tridents représente le degré de développement atteint dans la Raison Objective de l’Être.

Ainsi, arriver à pouvoir comprendre, analyser, ou plutôt, discerner avec la Raison Objective les vérités les plus transcendantales de l’Esprit, de l’Être, c’est quelque chose de grandiose. Mais ceci ne s’obtient pas du jour au lendemain, mais grâce au développement de la Raison Objective. Et la Raison Objective ne peut se développer que par l’intermédiaire des éveils successifs de la Conscience.

À mesure que la Conscience va s’éveiller de plus en plus, elle va devenir de plus en plus objective ; à mesure qu’elle va se développer et grandir en chacun de nous, ainsi, de la même manière son véhicule, le Mental Intérieur, va se développer, c’est-à-dire que les fonctionnements de la Raison Objective, de toute évidence, vont se développer.

Mais faisons la distinction entre Raison Objective et Raison Subjective. Les gens ont la Raison Subjective développée, mais ils n’ont pas la Raison Objective de l’Être, car il y a TROIS MENTALS.

LE MENTAL SENSORIEL, qui élabore ses concepts de contenu, avec les données fournies par les sens. Il ne peut rien savoir de la Vérité, ni de Dieu, ni de la Réalité. Voilà la Raison de type parfaitement Subjectif.

LE MENTAL INTERMÉDIAIRE, où sont déposées les croyances, ne peut rien savoir non plus sur le Réel.

Pour finir, LE MENTAL INTÉRIEUR : celle-ci est le véhicule de la Conscience. À mesure que la Conscience s’éveille, le Mental Intérieur se développe dans ses processus d’analyse objective de manière extraordinaire.

Ainsi, quand quelqu’un arrive à avoir, par exemple, l’éveil total du Neuvième Degré et arrive à avoir les Neuf Tridents sur les Cornes de son Lucifer particulier individuel, indubitablement il est devenu absolument conscient du Réel, de la Vérité ; donc, il peut même procéder à l’analyse de celle-ci ; c’est un Dieu.

Question. Un Paramartha-Satya ?

Maitre. On pourrait dire PARAMARTHA-SATYA. Mais, on n’atteint pas de telles hauteurs sans passer par des éveils successifs de la Conscience et on ne peut pas arriver à ces éveils successifs de la Conscience sans sacrifier la douleur, en apprenant à sacrifier ses propres souffrances. Parce qu’en réalité et vérité, chaque fois que l’on sacrifie une souffrance, la Conscience s’accroît et l’on acquiert plus de force psychologique.

Ceci est dûment évidencié. SACRIFIER LA DOULEUR : voilà la clé la plus extraordinaire qui existe pour procéder aux Éveils de la Conscience. Ces divers éveils vont, à leur tour, accroître ou intensifier le développement de la Raison Objective qui appartient, comme je l’ai dit, au MENTAL INTÉRIEUR PROFOND.

C’est par ce chemin qu’on se libère : on doit faire croître la Conscience et, à mesure qu’on fait croître la Conscience, on VA TUER DU KARMA ; on le « tue » ! Si quelqu’un, par exemple, prend conscience de la douleur que lui a produit une affaire mal réglée ; supposons, par exemple qu’il découvre que le Moi de l’égoïsme était actif ; alors il le désintègre et il « tue » du karma ; ou s’il découvre que le Moi de l’ambition était actif ; il « tue » du karma en désintégrant ce Moi.

Et si les gens profitaient même de la plus petite douleur de leur vie pour la sacrifier, à l’heure de la mort ils se désincarneraient sans karma, avec la Conscience complètement lucide, éveillée et sans karma.

Maintenant, dans la pratique, nous avons pu évidencier qu’en réalité ce ne sont pas les autres qui nous causent les douleurs, les souffrances ; les souffrances, c’est nous-mêmes qui les produisons.

Par exemple, supposons qu’un voleur vole à l’un d’entre vous son portefeuille ; bon, « il le vole ». Alors vous dites : « Je viens de me faire voler, j’ai perdu mon argent ! » ; ensuite vient l’angoisse : « Je suis sans argent », puis l’épouvantable souffrance : « Je suis sans argent ! Et maintenant je fais quoi ? ».

Mais voyons un peu : est-ce le voleur qui nous a causé la douleur ou qui ? Évidemment vous allez dire : « le voleur ». Mais si vous vous auto-explorez vous-même, vous découvrirez qu’à l’intérieur de vous il y a le Moi de l’attachement à l’argent ou de l’attachement au portefeuille ; il peut y avoir aussi derrière le Moi de la peur qui s’exclame : « Et maintenant que ferai-je, sans argent ? »

Ainsi il y a le Moi de l’attachement et le Moi de la peur ; cela produit de l’angoisse… ces Mois. Mais si par la Méditation on sacrifie la douleur, on comprend alors que l’argent est éphémère, que les choses matérielles sont vaines et illusoires ; si on prend conscience de cette vérité, si cette vérité ne reste pas simplement dans l’Intellect, mais va dans la Conscience, si on arrive à comprendre que l’on était attaché à son portefeuille et à son argent, si on arrive à comprendre qu’on a peur de se voir sans argent face aux problèmes de la vie, alors on se propose naturellement d’en finir avec ces deux Mois : celui de la peur et celui de l’attachement.

« Oui, je vais sacrifier ma douleur parce cela est vain et illusoire » et on fait la dissection de cette douleur et on arrive à comprendre qu’elle est vaine et illusoire (étant donné qu’un portefeuille, l’argent… toutes ces choses sont périssables) puis on termine en désintégrant le Moi de l’attachement à l’argent et le Moi de la peur. Et de cette manière, on sacrifie sa douleur et la douleur disparaît. Mais réellement, quand on parvient à ces hauteurs, je dis, on arrive à se rendre compte qui fut en vérité celui qui nous produisait de la douleur : ce ne fut pas le voleur qui nous provoquait de la douleur (mais bien le démon), c’est-à-dire le Moi de l’attachement aux choses matérielles et le Moi de la peur.

Et on arrive à le vérifier après avoir sacrifié la douleur, après avoir désintégré les Mois de la peur et de l’attachement et on arrive à le comprendre car la douleur disparaît absolument. Alors ce ne fut pas le voleur qui nous occasionna la douleur, les causes de la douleur on les porte à l’intérieur de soi-même ; non pas à l’extérieur de soi-même, mais à l’intérieur.

Si on ne sacrifie pas la douleur, on ne sera jamais heureux. Et les causes de la douleur ne sont pas à l’extérieur de nous, mais à l’intérieur de nous-mêmes. Je suis arrivé à ces réflexions.

Question. C’est ce genre de réflexions sont plus que nécessaires aux étudiants, parce que vous posez les bases, disons, dans vos livres ou dans… principalement dans vos livres, n’est-ce pas ? Mais dans cet aspect de la Troisième Chambre (le psychologique), c’est une aide impressionnante pour les étudiants maintenant, c’est clair ; parce qu’ils trouvent là, disons, un appui sur ce que sont, disons, les analyses de nombreux aspects de l’Ego que l’on ne peut pas approfondir par manque de compétences. Voilà pourquoi j’accorde tant d’importance à l’aspect psychologique en Troisième Chambre.

Maitre. Personnellement j’aurais aimé développer l’aspect psychologique, mais comme il y eu mariage, mon Être a tout orienté vers l’Alchimie. Mais L’ASPECT PSYCHOLOGIQUE EST FONDAMENTAL ; il est fondamental.

Et ce qui nous porte le plus préjudice, c’est L’IDENTIFICATION. Parce que si un Moi, par exemple, nous dit : « Venge-toi de celui qui t’a causé de la douleur » et qu’il nous suggère l’idée de nous venger et qu’on s’identifie avec celui qui est en train de nous suggérer ces idées, on en arrive alors, en fin de compte, à se venger.

Maintenant, comment les Mois se relationnent les uns avec les autres ? Imaginez une ville : LA VILLE PSYCHOLOGIQUE ; elle a, disons, des quartiers où vivent des personnes « saines », des quartiers où vivent des personnes perverses et des quartiers où vivent des personnes « saines » et perverses et un peu de tout ; des faubourgs plus ou moins malsains et des faubourgs moyens, etc., remplis de beaucoup de personnes.

Toutes ces personnes qui vivent dans cette Ville Psychologique que nous portons à l’intérieur de nous, sont nos propres Mois ; ce sont des personnes, des personnes.

Et ces personnes, donc, profitent de n’importe quelle opportunité pour se manifester à travers nous. Par exemple : si on écoute trop le Moi de la vengeance, alors on s’identifie avec lui, on se perd en lui, et lui en nous, et on finit par faire ce qu’il veut : on commet des erreurs très graves qui nous mènent en prison.

Pour moi, ceci ressemblerait, dans le Monde Physique, par exemple, au cas d’une personne. Dans le Monde Physique, il y a beaucoup de personnes ; supposons qu’une personne quelconque puisse se fondre en nous, par un miracle de magie ; alors il se trouve qu’on ferait les barbaries que cette personne a dans son Mental, non ? Eh bien, c’est quelque chose de semblable. Ces personnes qui vivent dans notre Ville Psychologique sont donc les Mois. Et si quelqu’un écoute beaucoup un Moi pervers, celui-ci le met en relation avec l’un des habitants des quartiers les plus pervers de notre Ville Psychologique, et ces derniers le mettent en relation avec d’autres pervers encore pires, qui vivent dans les différentes rues de notre Ville Psychologique. Conclusion : on finit par commettre des actes de barbarie.

De sorte que la chose la plus grave qui soit, c’est de s’identifier avec ces Mois. Que dirions-nous (ce serait le comble des combles, n’est-ce pas ?) si un citoyen qui se promène dans la rue pouvait se fondre en nous ? Ce serait horrible, non ? C’est ce qui arrive avec les Mois : ce sont des « citoyens » qui vivent dans notre Ville Psychologique font en sorte de se fondre en nous pour faire des atrocités.

Question. Ils s’établissent…

Maitre. Ils s’établissent en nous, nous en eux et eux en nous, et on se retrouve à faire des choses incongrues, disant et faisant des choses incongrues.

Et le truc, disons, qu’ils utilisent pour pénétrer en nous et pour se perdre en nous, c’est précisément L’IDENTIFICATION. Voilà. Le plus grave est de s’identifier avec ces gens qui vivent dans notre Ville Psychologique ; c’est le plus grave.

Bien, allons-nous coucher. Tout ceci a été enregistré là, sur cette cassette, pour que vous l’écoutiez.

Question. C’est clair, car tout cela est merveilleux.

Maitre. […] En apprenant à sacrifier nos propres souffrances.

Question. C’est la clé, n’est-ce pas ?

Maitre. C’est clair, provoquer des éveils par milliers ; sacrifier nos propres souffrances.

Question. Sacrifier nos propres souffrances…

Maitre. C’est cela… et les gens ne sont pas disposés à les sacrifier, ils les aiment trop. Mais si on les sacrifie… Bang ! Les éveils arrivent, successifs.

Question. C’est à dire au travers de la douleur, n’est-ce pas, la douleur psychologique ?

Maitre. Oui, cela produit de la douleur de sacrifier la douleur. Mais le résultat, c’est l’éveil. Total: c’est clair. C’est pour cela qu’il vaut la peine de vivre, parce qu’on a l’opportunité, précisément, de se sacrifier.

Question. Est-ce que cette opportunité est chaque jour en nous, n’est-ce pas ?

Maitre. Et à chaque instant.

Question. Et à chaque instant.

Maitre. Il y a beaucoup de gens qui nous entourent et nous procurent des souffrances, je dirais. Mais, qui nous procure les souffrances ? Ce sont ces gens. La réalité c’est que les souffrances sont occasionnées par les egos que nous portons en notre intérieur. Les causes de la douleur ne sont pas à l’extérieur de nous, mais à l’intérieur de nous ; voilà la réalité.

Question. Nous allons commencer demain.

Maitre. […] L’Anklad Sacré, c’est-à-dire qu’il a fait le Grand-Œuvre. Cependant, de là, disons, au sein de l’Éternel Père Cosmique Commun (qui est l’Absolu, l’Omnimiséricordieux), on doit passer par trois degrés en plus de perfectionnement de la Raison Objective. Ce qui signifie que l’on doit devenir totalement conscient de toutes les Grandes Vérités Transcendantales de l’Être.

Ainsi, celui qui s’immerge finalement au sein de l’Éternel Père Cosmique Commun, son Raisonnement Objectif est arrivé à la Perfection absolue. Il s’est rendu conscient, totalement, de la Divinité et il peut la « verbaliser » totalement. Il a une capacité d’Omniscience unique. Parce qu’une chose est la Vérité « in abstracto » et autre chose est la Vérité parfaitement vécue, comprise et même « verbalisée » à travers la Raison Objective. Voilà la différence.

Il y a une différence similaire, pourrait-on dire par exemple, un parallèle exact pour être plus clair, entre l’or brut et un bijou précieux… poli. Une chose est la Vérité « in abstracto » et autre chose est la Vérité exprimée de manière objective à travers la Raison Objective perfectionnée.

Question. Le Joyau est poli.

Maitre. C’est clair ; cela il faut savoir le comprendre. Les Tridents indiquent le grade de perfectionnement de la Raison Objective, c’est évident.

En tout cas, donc, la base du perfectionnement de la Raison Objective repose sur le fait qu’on soit plus ou moins « mort ».

Maintenant, seul le Lucifer avec ses Tridents peut nous indiquer avec exactitude le Chemin. Pourquoi ? Parce que, simplement (c’est une grande Vérité), c’est lui qui donne l’impulsion et le matériau pour le Grand-Œuvre.

Le Christus-Lucifer descend jusque dans nos propres Enfers Atomiques pour nous servir d’échelle pour monter ; voilà la grandeur du Christus-Lucifer. Il est rebelle, le Christus-Lucifer est et il est clair que les piétistes, les faux-saints, les idiots, s’épouvantent face aux déterminations du Christus-Lucifer Nahua pour sa Révolution et sa Sagesse […].

Il est intéressant Lucifer, le Seigneur Lucifer. En tout cas, c’est le plus grand des [in]mortels.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *