La Méditation de la Mort du Moi de la Transformation des Impressions et dans le Travail ésotérique de la Psychologie Révolutionnaire nde
Extrait de Conférence intitulée LA TRANSFORMATION DES IMPRESSIONS ET L’EVEIL DE LA CONSCIENCE
La Transformation des Impressions et l’éveil de la conscience
MEDITATION DE LA MORT DU MOI
Avant de passer à l’explication de ce travail sur l’élimination des Moi, nous consignerons certains enseignements donnés par le Vénérable Bouddha Maitreya, le Maître Samaël Aun Weor, lors d’un cours pour former des instructeurs nationaux et internationaux, au Monastère Gnostique de Guadalajara, au Mexique.
Les disciples inscrits à ce cours se réunirent un jour avec le Vénérable Maître qui apporta des précisions et des explications très intéressantes, en réponse aux questions des assistants, sur l’élimination de l’Ego.
QUESTIONS ET REPONSES:
QUESTION d’un instructeur : Maître, vous nous avez enseigné que nous devons avoir de l’ordre et de la précision dans l’élimination des défauts, mais il y a quelque chose que je n’arrive pas à saisir, lorsque vous dites qu’un défaut découvert doit être un défaut compris et éliminé.
Mais j’ai cru comprendre qu’il doit y avoir une succession dans le travail. Je vous pose cette question parce que, comme on sait, beaucoup de défauts se manifestent durant une journée : le matin, par exemple, pourrait se manifester la luxure, ensuite quelque chose nous met en évidence et alors surgit l’orgueil, puis quelqu’un nous engueule ou on passe proche de se faire renverser par une auto, et la colère s’empare de nous, etc.
Nous voyons alors une succession de faits et de manifestations des défauts, c’est pour cela peut-être que je comprends mal cette question de la recherche d’un trait psychologique. Comment pourrions-nous comprendre cela et sur quoi exactement devrions-nous travailler ?
REPONSE du Maître : Il faut avoir de l’ordre dans le travail, c’est certain, mais en tout cas, lorsque, le soir venu, tu relaxes ton corps, tu dois pratiquer l’exercice de rétrospection qui doit s’étendre non seulement sur ta journée mais aussi sur toute ton existence et même tes existences antérieures, à partir des événements qui se sont déroulés durant le jour.
Tu devras alors passer en revue, visualiser, reconstruire les événements de la journée, et une fois qu’ils ont été recensés et reconstruits, tu procéderas au travail, d’abord sur un événement auquel tu pourras consacrer peut-être quinze minutes, puis sur un autre événement auquel tu pourras consacrer une demi-heure, puis sur un autre encore auquel tu pourras consacrer dix minutes, tout dépend, en fait, de la gravité des événements ; ainsi donc, en suivant l’ordre dans lequel ils se sont présentés, tu pourras travailler sur eux tranquillement et dans l’ordre.
QUESTION d’un instructeur : et les éliminer un après l’autre, ou éliminer toute cette succession ?
REPONSE du Maître : on doit aussi procéder par ordre. Dans tout travail sur n’importe quel élément psychologique entrent en jeu divers facteurs :
- la découverte,
- le jugement,
- l’exécution.
On applique les trois moments à chaque élément étudié, c’est-à-dire : découverte (auto-observation nde), ceci concerne les circonstances dans lesquelles tu as découvert un défaut ; jugement ou compréhension profonde du défaut ; exécution, avec l’aide de la Divine Mère Kundalini.
C’est ainsi que l’on doit travailler, parce que si tu travailles sur tes défauts en les prenant un par un, pense un peu comment la chose va se présenter. Ce sera très difficile, tu n’en finiras jamais.
Je vais vous donner un exemple pour que vous compreniez tous très bien de quoi je veux parler : supposons qu’un homme quelconque surprend sa femme, son épouse, ou son amie, avec un autre homme ; sans doute ne le supporterait-il pas et il ne pourrait rester calme, et alors surgirait en lui, comme résultat, le Moi de la Jalousie, ensuite, il pourrait se sentir blessé dans son amour-propre, puis viendrait la colère bientôt suivie d’une foule d’insultes et d’injures, résultat de cette très mauvaise transformation.
Il va de soi que si cet homme voulait éliminer ces Moi un par un chaque jour, alors qu’en serait-il des autres ? Qu’est-ce qu’il en ferait, à quel moment travaillerait-il sur eux ? Cette façon de procéder s’avère de toute évidence impossible, car on ajournerait le travail sans jamais le terminer, sans aller jusqu’au bout de la démarche entreprise, et tout deviendrait très compliqué et ne pourrait se terminer autrement que par un échec.
Dans ce cas, il nous faut être pratiques, et pour cela nous devons travailler sur le terrain de la vie pratique, sur ce qui arrive chaque jour. Il faut donc cesser de théoriser sur des sottises et de penser à des choses impossibles à réaliser, il ne faut plus perdre de temps si en vérité nous voulons changer radicalement, sinon nous remettons toujours le travail au lendemain, et ce lendemain n’arrivera jamais. Il est nécessaire d’éliminer ce Moi qui laisse tout pour demain, car c’est aujourd’hui même que nous devons le faire. Nous devons travailler avec ténacité afin de créer la mémoire du travail.
Didactique de la dissolution du Moi
Nous donnerons à présent la didactique précise en ce qui concerne la Méditation de la Mort du Moi.
Il ne faut pas confondre la divagation avec la Méditation. Au sujet de la Méditation de la Mort du Moi, il est indispensable de travailler avec l’imagination positive, la volonté créatrice et la concentration pour obtenir graduellement l’état de la véritable méditation.
Cette pratique comporte diverses étapes, qui peuvent être réduites aux trois mentionnées précédemment : découverte du défaut, revoir les circonstances de sa manifestation ; jugement, ce qui englobe tout le travail de compréhension du défaut ; et enfin, élimination.
Assis confortablement par terre ou sur une chaise, nous commençons par relaxer notre corps, pour mieux réaliser la pratique.
Deuxièmement, il est nécessaire d’effectuer un exercice de rétrospection, afin de revivre et de reconstituer les différents événements et scènes de la journée, en revivant ces événements dans l’ordre même où ils se sont produits, et en les agençant successivement selon la façon dont nous allons travailler sur eux conformément à la gravité de la faute.
En troisième lieu vient l’observation sereine dans laquelle entre l’analyse réflexive sans identification d’aucune espèce, afin de comprendre la manière d’agir du défaut en question.
La quatrième étape c’est « l’analyse superlative unitotale » qui est en relation avec le bistouri de l’autocritique : on effectue l’incision du défaut, afin d’obtenir l’annihilation complète.
Vient ensuite, en cinquième lieu, le jugement, lors duquel nous devons invoquer le Kaom intérieur, c’est-à-dire, ce que nous avons appelé la « Réflexion superlative de notre Être ». Cette phase peut aussi être appelée la « Mise en accusation de soi-même », c’est une véritable instruction judiciaire où nous faisons le sommaire de toutes les charges que nous avons contre le défaut, les amertumes, les peines, les malheurs et tout ce qu’il nous a causé, sans rien omettre, nous devons énumérer tout ce que ce défaut nous a fait souffrir, afin qu’au terme de cette instruction il soit bel et bien exécuté.
La sixième étape, enfin, est appelée l’élimination. Nous devons alors invoquer à l’intérieur de chacun de nous la Shakti Kundalini afin de lui demander l’élimination ou l’annihilation totale du coupable, du condamné à mort, de l’Ego incriminé. Nous devons la prier avec notre cœur, et voir à l’aide de notre imagination et sentir au moyen de notre émotion comment elle l’exécute et annihile complètement, sans aucune pitié, car il doit en être ainsi.
Nous la voyons clouer sa lance dans le cœur même du monstre, nous voyons ensuite comment, avec son épée flammigère, représentant le sperme sacré, elle décapite et incinère entièrement cet Ego, et nous voyons aussi celui-ci s’amenuiser jusqu’à devenir un petit enfant, pur et innocent, lequel représente la vertu accaparée par le Moi.
De ce petit enfant se libère une flamme de couleur bleue qui se fond dans notre cœur en suscitant à l’intérieur de chacun de nous la vertu même et en rendant une action de grâces. De cette façon, nous verrons, à travers le sens de l’auto-observation, qu’au fur et à mesure que le défaut mourra jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien, notre conscience s’éveillera et se développera.
Il est à noter que les gens mariés doivent effectuer cette pratique durant l’Arcane, durant l’union sacrée du Lingam et de la Yoni, en demandant avec ferveur à leur Mère Divine l’élimination du ou des défauts qu’ils ont préalablement compris. Nos frères célibataires feront cela en réalisant la pratique du Vajroli Mudra.
Tout ceci suppose un processus prolongé et des souffrances volontaires de notre part, ainsi que beaucoup de patience et de ténacité. Il ne faut pas croire que c’est quelque chose de facile, mais il ne faut pas non plus nous mettre à ressasser les difficultés que nous allons avoir, car tous les problèmes seront peu à peu clarifiés et résolus à mesure que nous travaillerons toujours plus sur nous-mêmes.
En un mot, le travail même nous donnera progressivement cette faculté de discernement quant à ce que nous devons réaliser et à la façon dont nous devons le réaliser.
C’est ainsi que nous devons, chacun, travailler, et laisser la Divine Mère accomplir aussi son travail. Elle sait ce qu’elle doit faire. Grâce au sens de l’auto-observation, nous verrons peu à peu les résultats. Si nous avons beaucoup de dévotion et faisons beaucoup de prière,
« tout le reste viendra par surcroît ».
Voilà donc en ce qui a rapport au premier facteur de la Révolution de la Conscience.
Nous espérons que tous nos frères auront compris cela et le mettront en pratique, s’ils veulent vraiment obtenir la Réalisation intime de leur Être. Chaque fois que vous éprouverez une certaine confusion quant au travail sur vous-mêmes, relisez ce petit livre qui n’a été conçu que dans le but de vous être utile.